Hôpital

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Lorsque l'ambulance arriva, Hélène dut insister et aller jusqu'à sortir son badge pour pouvoir monter à l'intérieur avec Balthazar. Pendant le quart d'heure qui s'écoula pour aller jusqu'au bloc opératoire, elle ne lâcha pas sa main une seule seconde, ni même un seul instant. Ce n'est qu'aux portes des urgences qu'elle fut forcée de le lâcher. Puis, elle s'écroula sur le sol en pleurant et en criant. Elle resta comme ça pendant 10 minutes jusqu'à ce que Fatim et Eddy arrivent. Ceux-ci essayèrent de la calmer et de la réconforter. Mais, voyant que leurs efforts restaient vains, ils l'aidèrent à se relever et à aller s'asseoir. Au bout de plusieurs minutes, voyant qu'Hélène ne se décidait pas à parler, Eddy prit la parole et demanda:

Eddy: "Que s'est-il passé ?"


Après plusieurs longues expirations entre deux sanglots et sentant l'insistance d'Eddy, elle commença:

Hélène: "Lorsque j'ai compris que Maya était la tueuse que nous recherchions, j'ai immédiatement appelé Balthazar mais ce n'est pas lui qui a répondu, c'est cette sociopathe. Je lui ai demandé où ils allaient mais elle m'a répondu "Très loin d'ici". A ce moment-là, je l'ai menacée de la tuer s' il arrivait quoique ce soit à Balthazar. Puis, elle a raccroché. Lorsque je suis arrivée à l'endroit où ils étaient garés, Balthazar était à deux doigts de s'immoler avec Maya. Lorsque j'ai crié son nom, il s'est retourné et cette tarrée lui a planté son épingle à chignon dans la carotide. Je me suis précipitée vers lui et j'ai maintenu la compression dessus jusqu'à ce que l'ambulance arrive."

Puis, elle se remit à pleurer au souvenir de ces douloureux évènements. A ce moment-là, Fatim se rendit compte qu'Hélène était toujours en robe de soirée et qu'elle était recouverte du sang du légiste. Elle la prit dans ses bras et commença à marcher en direction de la sortie. Lorsqu'Hélène sentit qu'on l'éloignait de SON légiste, elle commença à se débattre. Fatim l'attrapa par les épaules et lui dit:

Fatim: "Est-ce que vous pensez que la première personne que voudra voir Balthazar est: vous avec son sang sur vos mains, votre robe et une partie de votre visage?

Hélène: "Non, je ne pense pas."

Fatim: "Alors on va chez vous pour que vous puissiez vous laver et vous changer. Ça vous va?"

Hélène: "Très bien, mais on se dépêche et j'aimerais être informée s'il se passe quoique ce soit."

Eddy: "Parfait, je vous appelle s'il arrive quelque chose."

Rassurée, Hélène s'en alla, accompagnée de Fatim. A son arrivée à son appartement, elle se dépêcha d'aller se laver pendant que Fatim leur faisait du café. Au bout de 20 minutes, Hélène avait réussi à faire partir la majorité du sang séché. Elle enfila donc un jean, un chemisier et une veste en cuir. Elle attrapa une paire de bottines noires, celle qu'elle portait lors de leur premier baiser dans la chambre froide et descendit dans la cuisine où l'attendait un bon café corsé. Avec Fatim, elles l'avalèrent et repartirent à l'hôpital. Là bas, rien n'avait changé et ils durent attendre encore une bonne demi-heure avant de voir un médecin arriver vers eux. Hélène se dépêcha de se relever et courut presque vers lui pour avoir des nouvelles de SON légiste. Le médecin leur dit:

Médecin: "Nous avons réussi à arrêter l'hémorragie mais le docteur Balthazar a perdu beaucoup de sang et nous avons du le plonger dans un coma artificiel et nous lui avons transfuser du sang pour qu'il se rétablisse plus rapidement."

Hélène: "Quand pourra-t-on le voir?"

Médecin: "Dès que vous voudrez, il est dans la chambre 308"

Hélène s'y précipita, le médecin la suivant de près pour vérifier que son patient allait bien. Mais, juste avant d'entrer, Hélène s'arrêta, se retourna et demanda au médecin:

Hélène: "Quand va-t'il se réveiller?"

Médecin: "D'ici 1 semaine à 1 mois, tout dépendra de son état."

Elle respira profondément, poussa la porte et entra. Elle s'approcha du lit et s'assit sur le bord. Tout en faisant attention à ne pas débrancher les perfusions, elle prit la main de Balthazar et lui dit:

Hélène: "Salut Balthazar, enfin, plutôt Raphaël vu ce que je t'ai dis tout à l'heure. Je pense pas que tu m'entends mais je veux te dire que tu dois te battre, parce que si tu ne le fais pas, je ne sais pas comment je finirai. Je te l'ai déjà dit, mais tu dois te battre: pour nous. Je t'aime tellement mon amour."

Elle se tut, déposa un baiser sur la commissure des lèvres de Balthazar et se coucha à ses côtés. Elle finit par s'endormir, pour la première fois depuis 2 jours.

Je t'aime tellementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant