Mr Black

349 36 3
                                    

Souriante, Madyson m'observe comme si c'était moi le plus dégénéré des deux.

Elle veut que je lui rappelle qu'elle parle toute seule ?

Madyson : Vous savez, faire équipe ne veut pas dire que vous donnez les ordres et que je dois obéir.

Ça aussi, ça m'agace.

Peu habitué à ce qu'on n'écoute pas mes ordres, elle est la première à ne pas prendre en compte mon statut.

Moi : Si vous faites ses tests, vous allez les réussir haut la main et vous allez entrer dans l'Ordre. Vous savez ce que vous risquez ?! Vous avez vu le sort de ses pauvres créatures dehors !

Madyson : J'ai vu exactement la même chose que vous. Ce qui nous différencie, à ce sujet, ce sont nos réactions. Si j'ai voulu les sauver, vous êtes resté tapis dans l'ombre à jouer avec votre brouillard tout en le regardant faire !

J'attrape son cou puis la colle violemment au mur dans son dos.

La mâchoire très serré, je me retiens de la vider de son sang.

Cependant, j'avais oublié un détail...

Un rideau s'arrache de la barre en métal qui le retenait puis s'enroule autour de mon cou avant de se serrer.

Relâchant rapidement mon emprise sur mon étudiante, je tente de me défaire du tissu.

Madyson : Ne refaites plus jamais ça, Mr Black.

Le ton grave, je sens l'atmosphère de la pièce se charger en électricité.

Madyson : Sauf pour une tout autre action mais nous n'en sommes pas là.

Elle claque des doigts, libérant mon cou puis se penche au-dessus des documents sur la table.

Est-ce qu'elle vient de faire une allusion au sexe puis est passé à tout autre chose dans la seconde ?

Alors que je masse mon cou, elle me regarde.

Madyson : Selon vous, les tests concernant les créatures surnaturelles ?

Moi : Je n'en sais rien.

Madyson : Si c'est le cas, j'aurais bon à toutes leurs questions.

Moi : Vous devrez commettre des fautes si vous ne voulez pas passer pour une espionne.

Tout en remplissant à nouveau son verre, elle acquiesce.

Madyson : Tous les jeunes que j'ai vus ce soir, ils n'avaient pas la tête à l'emploi.

Moi : Comment ça ?

Madyson : Il n'y a qu'à les regarder. Aucun n'irait se salir les mains.

Moi : Vous pensez à des grades dans l'Ordre ?

La laissant boire une gorgée, je l'observe faire.

Mes sens en éveillent, la faim commence à se faire ressentir.

L'ayant surveillé jusqu'à manoir, je suis resté à l'affut du moindre signe de danger puis lorsque j'ai entendu le premier vetâla, j'ai foncé au Sureau.

Par déduction, je n'ai pas encore mangé depuis ce matin.

En la voyant se préparer un sandwich tout en se léchant les doigts, ma salive prend tout d'un coup le goût du sang.

Etrange mais exquise créature...

Madyson : S'il y a des rangs, j'aimerais qu'on ne me mette pas à celui de chasseur.

Moi : S'ils avaient souhaité vous placer à ce rang, ils vous ferait passer des tests d'aptitude physique.

Madyson : Ils n'ont pas tués les vetâlas. Vous pensez qu'ils font quoi avec eux ?

Soleil couchantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant