Soleil couchant

Madyson Stevens

Moi : Comment s'est passé ton entrainement, ce matin ?

Louis : Très bien. J'ai réussi à contrôler l'énergie de la terre pour faire pousser un champ de tulipes.

Je me retiens de rire face à la tête qu'il tire.

Moi : Quoi ? Tu n'aimes pas les fleurs ?

Louis : Moque-toi ! Je n'ai pas eu le choix concernant mes pouvoirs.

Moi : Le contrôle de la nature n'est pas une si mauvaise chose. Contrôler ce qui est mort pour lui redonner vie n'est pas chose aisé ni une capacité donnée à tout le monde.

Louis : Certes mais je crois que j'aurais préféré le contrôle de l'esprit.

Moi : Pourquoi ?

Il prend quelques secondes pour réfléchir.

Louis : J'aurais pu faire changer d'avis mon père. Eviter toute cette guerre.

Moi : Prendre le contrôle de l'esprit de ton père pour le faire changer d'avis, reviendrais à détourner sa vie entière. Je ne pense pas que tu veuille avoir à faire ça.

Louis : Est-ce que c'est pour cette raison que vous ne le faites pas ?

Moi : Tu parles de Black et moi ?

A ma question, il acquiesce.

Moi : Je ne sais pas pourquoi Calloway ne le fait pas mais je me suis fait une promesse, il y a fort longtemps et c'est pour cette raison que je ne le fais pas.

Louis : Il s'est passé quelque chose ?

Moi : Prendre le contrôle d'une vie n'est pas sans risque. Pour l'esprit que tu manipules ou pour toi-même.

Alors qu'il s'apprête à me questionner davantage, nous arrivons devant l'entrée de l'Ordre qui se trouve au sous-sol de la Mairie.

Le laissant ouvrir la porte, je sens comme une odeur particulière que je n'ai jamais sentie avant.

Les sourcils froncés, je tente de déterminer sa provenance mais elle semble autour de moi.

Louis : Madyson ? Est-ce que ça va ?

Moi : Hm ? Oui.

Mon ami hausse un sourcil, l'air dubitatif mais ne cherche pas à comprendre.

L'odeur persiste à mesure que nous passons le long couloir en béton.

Louis se retourne pour me regarder.

Je le vois bouger les lèvres mais tout ce que j'entends c'est un bourdonnement incessant.

Rapidement, je me bouche les oreilles puis m'arrête au milieu du couloir.

Moi : Mais qu'est-ce que c'est ce bruit ?!

Sans m'en rendre compte, je cris.

Louis me répond mais je n'entends toujours rien.

Comprenant que je ne réagis pas, il m'attrape par les épaules puis me secoue.

Louis : Tu m'entends ?! Madyson, qu'est-ce que tu as ?!

Les bruits ont cessé.

Je débouche mes oreilles tout en le fixant.

Moi : C'était quoi ce bruit ?

Louis : Quel bruit ?

Moi : Le bourdonnement. Tu ne l'as pas entendu ?

Louis : Je n'ai pas l'ouïe surdéveloppée, contrairement à toi.

J'acquiesce simplement en cherchant d'où ça peut venir.