Chapitre 9 : Percy Jackson, le roi des angoisses, by Piper

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PDV PIPER

J'étais descendue et me dirigeai vers l'infirmerie d'un pas rapide. La bas, Frank et Jason venaient à peine de ressortir, et leurs mines n'étaient pas très rassurantes. 

- Alors ? leur demandais-je.

- Ben, il inconscient, et j'ai à peine trouver son trouver son poux, mais il est vivant, m'expliqua Frank.

- À mon avis, il est juste très faible, renchérit Jason.

Ils montèrent tous les deux sur le pont, laissant la porte de l'infirmerie fermée. Je l'ouvris discrètement mais regardai seulement dedans, je ne rentrai pas. Jason et Frank avaient allongé Percy sur le lit, celui ci ne s'était toujours pas réveillé. Annabeth semblait très malheureuse. Elle s'est procurée un gant de toilette mouillé et tapotait le front du fils de Poseidon avec douceur. Elle avait l'air réellement inquiète, et prit grand soin de son petit ami. Quand elle me vit, elle poussa un gros soupire, me faisant signe d'entrer. J'obéis et m'assis sur la chaise, à côté du hublot.

- Il va s'en sortir, ne t'inquiète pas, essayais-je de la réconforter.

Annabeth ne prêta aucune attention à ma tentative de réconfort. Elle déposa le gant de toilette sur la petite table et colla son oreille sur la poitrine de son copain. Apres quelques secondes, elle se décolla et poussa un nouveau long soupire. Je ne serai pas dire si un soupire de soulagement ou de tristesse.

- Piper, je dois te dire quelque chose, commença-t-elle sur un ton qui me disait rien qui vaille. Lorsque ma mère m'a parlé en rêve, il y a quelques jours, je ne vous ai pas tout dit. Elle m'a dit aussi, que ( sa voix se brisa ), peut être, quelqu'un pourrait ne pas survivre. Elle a dit que les dieux ne sauraient dire qui, vu qu'ils ont perdu le pouvoir de prophétie et de lire dans l'avenir.

Aïe. Voici le détail qui allait pourrir ma journée. Mais je compris pourquoi Annabeth stressait tellement. Enfin, « stresser » est un mot faible pour décrire l'état de mon amie. Elle faisait les cent pas entre le lit de Percy et ma chaise. Après quelques minutes à murmurer devant elle sans que je ne compris rien, elle prit place à côté de moi et fit couler quelques larmes sur sa joue, en reniflant pour tenter de se contrôler.

- Oh Percy, se lamenta-t-elle, pourquoi je t'ai laissé partir ? Je savais que quelqu'un allait mourir ! Je sentais que ça allait toi, comme toujours !

Je la pris de mes bras, et lui caressai affectueusement le dos. Les larmes de mon amie roulèrent encore quelques minutes sur son visage, mais elle finit par se calmer lentement. 

- Ça va aller. À ma connaissance, Percy n'est pas mort encore. Il a surmonté tant d'épreuves pour mourir maintenant et comme ça. 

- Tu as sans doute raison, répondit elle en s'essuyant ses dernières larmes, il va s'en sortir, comme d'habitude.

Elle s'approcha de lui et lui caressa les cheveux en le regardant avec un mélange de mélancolie et d'espoir. Moi, je ne savais plus quoi penser. Annabeth aurai dû nous dire, pour le mort. Mais je la comprenais. Maintenant que cette personne morte pouvait être Percy, nous avions un sacré problème.

- Vous avez aucune chance !

Une voix venait de crier, rauque et cassante. Mais il ne s'agissait ni de moi, ni de Annabeth. Cette dernière fit un bond en arrière et me jeta un regard inquiet. Elle redirigea ses yeux avec le convalescent, le toisant avec incertitude. C'était Percy. C'était lui qui venait de crier. Mais pas sa vraie voix. Une voix plus grave.

- Je vais prendre leurs pouvoirs ! Vous n'avez pas la moindre chance ! Renoncez maintenant pour éviter de mourir !

Percy s'était levé, et marchait à travers l'infirmerie. Annabeth tremblait comme une feuille et son regard était comme tétanisé dans le temps. Je m'étais redressée de la chaise et tirai mon amie en arrière. En regardant plus attentivement Percy, je remarquai qu'une lueur rouge brillait dans ses yeux autrefois vert. Ce n'était pas Percy. Il semblait comme possédé.

- Percy... commença Annabeth au bord des larmes.

Il se retourna et nous fusilla du regard avec ses yeux rouges. Annabeth poussa un hoquet de surprise. Frank et Hazel accoururent et entrèrent dans l'infirmerie en se précipitant vers nous. Quand ils entendirent Percy parler de cette voix et virent ses yeux rouges, Hazel poussa un cri de terreur. Frank se rua vers le pont et j'entendis qu'il appelait Jason et Léo.

- Vous n'avez aucune chance. La dernière fois vous vous êtes échappé de justesse mais avez laissé des amis mourir à votre place, crachait Percy. Maintenant, ce serra à votre tour !

Léo et Jason arrivèrent accompagné de Frank. Il leur fallut pour quelques secondes comprendre la situation, et ils en furent terrifiés. Annabeth semblait de retour et de nouvelles larmes commencèrent à lui brouiller la vue.
De quoi parlait il ? Des amis mourir à notre place ? En tant cas, je crois que la fille d'Athéna avait compris. Mais elle n'osait pas parler. Percy tenta de dire autre chose, mais il commença à chanceler, puis finit par tomber à terre. Annabeth se rua vers lui et le secoua énergiquement. Nous autres restâmes immobiles, jusqu'à ce qu'Hazel vit rejoindre Annabeth.
- Percy, murmura-t-elle, réveille toi, je t'en supplie !

Ce dernière cracha quelque chose puis ouvrit lentement les yeux.
- Quoi...?

Annabeth sauta sur lui, l'étouffant sous son étreinte et l'embrassa. Hazel et Léo parurent soulagés, pareil pour moi. Pourtant, Jason et Frank gardèrent des mines graves.Percy se releva, aidé par sa copine, qui le guida vers sa couchette. Quand ils se furent assis et calmés, je demandai :

- Annabeth, sans vouloir casser l'ambiance, tu sais à qui appartient cette voix ?
Elle ne répondit pas, retrouvant son regard gris voilé. Percy fronce les sourcils et demanda à son tour :

- Quelle voix ?
- T'as été possédé mon pote, lui répondit Léo.

Percy regardait Annabeth très sérieusement. Elle regardait ses pieds, puis répondit d'une voix tremblante :
- Je... je crois que... Oh Percy j'ai eu tellement peur. Cette voix... c'était la même que celle...de...Tartare, finit elle par chuchoter.

Et elle éclata réellement en sanglots dans les bras de Percy. Celui-ci nous regarda tour à tour, avec un regard bien plus sérieux qu'a son habitude. Jason s'éclaircit la voix avant de déclarer :

- La Sphinx nous a parlée d'un démon. Peut il s'agir de Tartare ?
- Et les flacons qu'elle nous a donnée, c'est sûrement une potion pour voir le dieu dans sa forme divine.
Percy ne paru pas comprendre et nous fixa avec un air interrogateur, mais Annabeth lui chuchota quelque chose à l'oreille genre : je t'expliquerai plus tard.

- Quoi qu'il en soit, dit Léo, il nous reste quelques jours pour sauver le monde, alors je crois que je vais allumer les moteurs pour partir vers Los Angeles.

Tout le monde hocha la tête. Nous sortîmes tous de l'infirmerie, sauf Annabeth et Percy, qui décrétèrent qu'ils monteraient dans un moment.En haut, Hazel m'intercepta et me demanda :

- Tu crois que c'est possible ? Que Tartare soit « le méchant » ?
- Je crois oui, répondis-je. Je crois qu'il veut se venger pour ce qu'on a fait à Gaïa. Ou faire sa part du plan ?
- Oui sans doute, s'incrusta Jason.

J'entendis les moteurs s'allumer, et nous partîmes dans le ciel.
Il était midi. Il nous restait donc seulement sept jours et demi.


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