Chapitre 5 : On fait la connaissance un fantôme random, by Percy

101 11 2
                                    

PDV PERCY 

En descendant de l'Argo II, je vis qu'une petite foule s'était amassée autour de notre bateau. Le parc où nous avions atterri était un petit espace vert communal, composé d'une grande pelouse central et de hauts arbres autour. Derrière les bois se trouvait un petit bac à sable avec toboggan, montrant que c'était un parc plutôt fréquenté par une communauté familiale. Niveau entrée discrète, c'était mort. Une fois au sol, je lançai un regard inquiet à mes amis qui se trouvaient toujours à bord, se penchant vers nous. Les familles nous regardaient avec étonnement, la bouche ouverte. Les parents nous fixaient avec une lueur d'inquiétude dans le regard pendant que les enfants entamaient un touche-touche en courant autour de l'Argo. Je me demandai ce que la Brume avait encore inventé pour que les mortels ne se posent pas des questions sur notre arrivée soudaine du ciel. 

- Ils ont vu quoi tu crois ? chuchotai-je à Annabeth. 

- Aucune idée, mais imite moi. 

À ma grande surprise, elle sortit sa casquette de son sac à dos et se la mit sur la tête. Ensuite, après un regard entendu vers les autres encore à bord, elle se mis à marcher à travers les gens en criant : 

- Circulez ! Il n'y a rien a voir par ici. Veuillez vous éloigner du chantier de construction de la nouvelle animation du parc ! 

Ne me demandez pas comment, mais les mortels repartirent aussitôt. Ils ne posèrent pas des questions genre : pourquoi c'est des ados qui dirigent le chantier ? ou depuis quand y'a un chantier dans notre cher petit parc ?  Non, rien de tout ça. Les parents appelèrent leurs enfants et ils repartirent voguer à leurs occupations. Annabeth se tut, leva le pouce en direction des autres et m'attrapa par la main, nous guidant à l'extérieur du parc. 

  Annabeth et moi partîmes en direction des panneaux intriquant « stations services ». Indice fort pratique quand on cherche à acheter de l'essence. 

- D'ailleurs, me dit elle en marchant, je voulais te remercier de m'avoir sauvée, tout à l'heure. 

- De rien Puits de sagesse. Bravo pour la stratégie. La naïveté des mortels m'étonnera toujours. 

- C'est la Brume, Cervelles d'Algues, rétorqua-t-elle. 

Après cinq bonne minutes de marche, nous nous approchames d'une station assez abandonnée. C'était une petite construction en acier, avec une place où les voitures pouvaient faire le plein et un petit shop. Pourtant, il n'y avait aucune lumière depuis l'intérieur. Mais nous n'avions pas une minutes à perdre. Nous entrames donc dans le petit magasin, en quête d'un vendeur ou quelque chose comme ça. Et moi qui parlais de la naïveté des mortels ! 

- Bonjour, fit Annabeth en faisant un pas en avant.

- Y'a quelqu'un ? demandai-je.

Un bruit se fit entendre, une sorte de « grrr » mais en plus flippant et la porte se referma en claquant. Un nouveau bruit se fit entendre, me faisant sursauter au passage. L'écho  venait du haut. Soudain, une empousa tomba du ciel et s'écrasa à côté de nous. Elle se redressa en un bond et sortit ses dents pointues. Je brandis Turbulence, près à contre attaquer. Contre toute attente, Annabeth poussa un cri. Je me retournai vers elle et vis ce qui l'avait fait crier. Je remarquai qu'une autre empousa était de la partie, et qu'elle avait ouvert la cuisse de ma copine. Annabeth tomba à terre en gémissant, ses mains pleines de sang. Les deux monstres commencèrent à tourner autour de nous, me faisant monter en adrénaline. Au bout de dix secondes, je fonçai sur l'empousa qui avait blessé Annabeth, mais l'autre me coupa grâce à son épée. Une profonde blessure se trouvait dans mon avant-bras, rendant le combat fort blessant.  Un contre deux. Tout sauf équilibré. J'attaquai Empousa Coupeuse de Cuisse. Elle ne devait pas s'y attendre car elle était restée les bras croisés à regarder comment sa collègue me défigure le bras. Elle devait penser que je m'attaquerai d'abord à l'autre, question de vengeance. Mais non. Je fonçai vers elle et lui transperçai le ventre avec mon épée en lui murmurant un beau séjour au Tartare. Voici les derniers mots qu'elle entendit avant de se réduire à un tas de poussières. L'autre empousa fonça vers moi, sans doute furieuse que j'eus tué sa soeur. J'esquivai de justesse son épée, mais n'échappai pas à son coup de poing. Mon bras s'était transformé en une fontaine à sang et de mon nez une fine coulée de liquide rouge descendait lentement vers ma bouche. J'en avais assez. L'empousa m'avait plaqué contre le mur et rapprochait lentement son épée de mon œil. Soudain, un cling se fit entendre et l'empousa tomba au sol, le poignard d'Annabeth dans le dos. Avant même que je pus repenser à ce qu'il venait de se passer, un écho retentit dans le magasin de station service sombre. 

- Bravo

Une voix masculine nous félicitait. Des applaudissements retentirent. Annabeth et moi nous regardames avec des grands yeux, se demandant qui allait être notre prochain ennemi. 

- Qui êtes vous ?

- Je suis Thalès de Milet, le plus vieux des Sept Sages. 

Ayant une culture générale très basse, je n'avais qu'une vague idée de ce qu'était les Sept Sages. Je pense que s'était le titre donné par à sept hommes politiques, législateur ou philosophe de la Grèce Antique. Notre pote Thalès ici présent étant le sage né à Milet, en Ionie, dans l'actuelle Turquie. 

- Mais vous devriez être mort, gémit Annabeth depuis le sol, sa blessure saignant toujours en masse. 

- Je le suis. 

Une silhouette transparente s'approcha de nous. Son visage était flou, mais on distinguait une barbe qui devait être très tendance il y a trois mille ans. Il portait un simple chiton, vêtement de la Grèce Antique, et tenait une sorte de boule de billard dans les mains. Très bizarre comme dégaine quand on est un fantôme random du 21 siècle. 

- Que voulez vous de nous ? demandai-je, méfiant. 

- Vous aidez. Je suis un des Sept Sage. Je connais votre prophétie.

- Co...comment, balbuta Annabeth

- On m'a envoyé pour vous aidez durant cette quête alors écoutez moi.

- Que...

J'étais trop sonné pour comprendre. Non mais comprenez moi ! On vient de se battre dans un combat à mort avec des monstres puants, et à présent un fantôme barbu et orange ( pourquoi orange d'ailleurs ? ) nous disait qu'il connaissait notre prophétie. Une journée normale pour un demi-dieu ! 

- Vous devez partir vers Las Vegas, déclara-t-il soudainement. 

- Mais la prophétie dit clairement d'aller à Los Angeles ! 

- Oui, pour la bataille finale. Mais avant vous devriez passer à Las Vegas.

- Mais nous n'avons plus que neuf jours pour sauver le monde, se manifesta Annabeth, et Los Angeles est à seulement quelques heures de route d'ici. 

- Je le sais bien, répondit le fantôme, mais écoutez moi ! Allez à Las Vegas. 

- Et que devons nous faire là-bas ? 

- Trouvez la faiseuse d'énigmes. Si vous réussissez cette épreuve, elle vous donnera la réponse à votre question, Persée Jackson. Mais n'oubliez pas : la clé est la sagesse.

Il jeta sa boule de billard par terre, ce qui créa une sorte de mini tourbillon et disparu dans un nuage de fumée multicolore. Annabeth leva son regard interrogateur vers moi et nous nous regardames pendant quelques secondes, trop abasourdis pour parler. 

- On a bien vu un fantôme parlant là ? Je ne suis pas fou ? demandai-je pour m'assurer de ma santé mentale. 

- Je te rassure, Cervelles d'Algues, on l'a bien vu. 

Je hochai la tête et passait ma main dans mes cheveux. Annabeth se leva en s'appuyant au mur et pressa un bout de tissu sur sa plaie. 

- On fait quoi maintenant ? questionnai-je. 

La fille d'Athéna me dévisagea pendant quelques secondes, puis répondit en s'éclaircissant la gorge : 

- On doit aller à Las Vegas. J'ai comme l'impression qu'il n'était pas là par hasard. 

Les pouvoirs perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant