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Maladie d'amour |2|

Jeudi, appartement de Jérémy

Jérémy

J'étais devant mon armoire, l'horloge tournait et ses tic-tac me tapaient sur les nerfs. Le soir approchait et le stress montait alors que je cherchais comment m'habiller pour la soirée.

J'optai finalement pour un simple jean et un t-shirt noir. Puis je me ravisai, voulant faire bonne impression pour mon pote, je mis le seul tee-shirt de couleur que je possédais. C'était lui le responsable de sa présence ici, je ne voulais que du sombre mais monsieur disait - voulait plutôt - le contraire. Et j'ai capitulé.

Je laissai de côté les vêtements pour préparer le nécessaire en cuisine avant de me changer et éviter toutes taches possibles. Oui, depuis quelques jours j'étais maladroit. Je ne pensais qu'à ces rêves devenant de plus en plus imposants dans ma tête.

Décidé à être le plus simple possible, je préparai le nécessaire pour faire des tagliatelles au saumon et au parmesan. En dessert cela serait une soupe de fruits rouge avec sorbet pomme verte ou yaourt au choix.

Une heure plus tard, le dessert au frigo, le saumon prêt à être cuit, le parmesan râpé et en coupelle, les tagliatelles dans une casserolle prête pour la cuisson et une petite sauce pour mélanger le tout à la fin, je posai les mains à plat sur le plan de travail. Je soupirai de soulagement, j'avais enfin terminé alors que c'était d'une simplicité.

Jetant un regard vers la pendule, je soufflai en remarquant l'heure approcher. Pourquoi stresser autant alors qu'il s'agissait juste d'Arnaud ? Justement, il s'agissait de lui et pas de n'importe qui. Tout devait être parfait, même moi je devais l'être.

Arnaud devrait être là d'ici une heure, tout dépendait s'il allait être à l'heure car il n'a été que très rarement à l'heure depuis notre rencontre qui remontait, donc... Je soupirai avec un petit sourire et décidai de prendre une douche pour soigner mon tracas pour pas grand chose.

Un quart d'heure plus tard, habillé de ma tenue de soirée si je puis dire, je m'installai sur mon canapé et allumai la télé. Je tentai de penser à autre chose qu'à mon cœur battant la chamade, ma conscience me ramenant sans cesse à ces rêves interdits et ma hantise de sentir l'heure approcher.

Ce fut la sonnerie qui me coupa dans ma contemplation et je manquai de tomber du canapé en me levant. Une fois debout, j'avançai jusqu'à la porte d'entrée en suppliant que mon cœur cesse de battre aussi vite de peur que mon pote l'entend.

Le sourire resplendissant d'Arnaud apparut devant moi, j'en déglutis péniblement. Bordel, c'était juste son sourire !

- Je... Peux... Entrer ? Crus-je entendre alors que mon sang battait dans mes tempes.

Je revins à la réalité quand il passa une main devant mes yeux me faisant sursauter.

- Ça va, Jerem ? S'inquiéta mon pote.

- Euh... Hum... oui ça va, salut Arnaud !

Je restai bloqué sur sa tenue. Une veste marron, une écharpe noire autour du cou, je baissai mon regard oubliant le monde autour. Il portait un pantalon sombre et des chaussures blanches.