Chapitre 6 : Le tunnel

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     Le matin, je m'étais levée à la même heure que d'habitude et j'avais donc fais un tour dans la forêt pour chercher de la nourriture et me laver dans la rivière. Je n'avais rien trouvé, par contre j'avais aperçu plusieurs fois, l'étrange oiseau rouge qui avait franchement semblé me surveiller. J'étais retournée au train et j'avais attendu que tout le monde se lève et se prépare. Le train avait continué son chemin. Pendant que j'avais joué avec les autres à un jeu de carte, le train s'était arrêté.

« Sommes nous arrivés ? Avait demandé Leyti.

J'avais regardé à l'extérieur. Il y avait un grand mur de mousse et de fougères, juste à côté de nous, rien qui puisse indiquer que nous étions retourné à la gare. Je m'étais levée et avait rejoint Mârrt et Dorrt.

– Que se passe t-il ?

– Et bien, nous avons un vrai dilemme, Avait répondu Dorrt.

– En fait, nous nous demandions si nous ne devrions pas plutôt rebrousser chemin...

– Et pourquoi ? Nous sommes presque arrivés ?

– Tu n'as qu'à regarder par toi même, avait dit Mârrt.

Je m'étais rapprochée des fenêtres et avait vu, face à nous, un tunnel. Il était recouvert de mousse et de plante et il y avait même une petite cascade sur le côté.

– Et tu ne l'avais pas vu quand tu as exploré les rails avec ton esprit ?

– J'ai peut-être oublié un détail...

– Ce n'est pas grave. Nous n'avons qu'à tenter d'y entrer. Si nous ne pouvons pas alors nous continuerons notre chemin à pieds.

– Le problème n'est pas le tunnel, c'est le fait qu'il y a peut-être des iżabok à l'intérieur, avait remarqué Dorrt.

– Et bien, il n'y a qu'un seul moyen d'en être sûr, avais-je dit. »


Nous avions prévenu les autres que nous voulions mener une expédition, Dorrt, Mârrt et moi. Örnėki nous avaient accompagnés tandis que le reste de la famille avaient été dehors, à nous attendre près du train.

« Prenez une lampe de torche, avait dit Oojam, un des pères de Fürö.

– Non, la lumière les blessera, avais-je remarqué. S'il y en a, nous ne devons surtout pas les réveiller. »

Nous avions donc pris une bougie chacun et nous étions dirigé vers l'entrée du tunnel.

« Oui, quelques uns sont ici, avait annoncé Örnėki en reniflant l'air. »

« Örnėki dit que quelques uns sont ici. » Avais-je répété aux autres, puisqu'ils ne pouvaient pas communiquer avec la chienne car j'étais la seule de nous trois à être linguiste.

Nous avions levés nos bras en l'air pour éclairer la paroi du tunnel qui était bien trop grande pour que nous puissions voir le plafond.

« Je pense que le train peu passer sans crainte. Le plafond est assez haut pour que je puisse monter sur le toit. Évidemment, il ne faudra pas allumer les phares pour éviter de les réveiller... »

A nouveau, j'avais répété les conseils d'Örnėki. Nous étions donc retournés dans le train et avions expliqué la situation aux autres.

« Comment allons-nous faire pour traverser le tunnel, si nous ne voyons rien ? Avait demandé la mère de Dorrt, Deena.

– Le train roule tout seul, Avait répondu Mârrt. Je n'ai pas besoin de le guider, je n'ai donc pas besoin non plus de voir les rails.

– Néanmoins, nous pourrions installer des bougies sur la cabine de conduite. Comme ça, tu pourras quand même voir ce qui se trouve dans le tunnel sans réveiller les créatures, avait-elle dit.

L'Etrange Destin de Sörwën (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant