Chapitre 9 : Le puit

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    Le lendemain, je m'étais levée, sans entrain. A quoi bon de toute façon puisque nous aurions bientôt été jetés dehors... La dernière statue s'était trouvée bien loin de nous, à un endroit que nous n'avions pas connu. Zonbrë nous avait envoyés là-bas, grâce à sa magie. Nous nous étions donc retrouvés Tork, Mârrt, Enyeto, Fürö et moi devant un puits.

« Je crois que nous devons descendre, avais-je annoncé.

– Nous ne voyons pas le fond, avait ajouté Tork, penchée.

Fürö avait fait apparaître une boule de feu dans une de ses mains et l'avait jeté dedans. Après une longue chute, elle avait fini par disparaître. Or elle n'avait pas semblé avoir touché le sol...

– Ce puits semble bien profond, avait remarqué celui qui venait de jeter la flamme.

– Nous n'avons pas d'autre choix que de descendre, avait dit mon frère. »

Fürö était descendu le premier pour pouvoir nous éclairer. Nous avions entendu sa voix au loin nous dire que nous pouvions le rejoindre. J'avais été la deuxième, en m'aidant de la corde, utilisée pour le seau qui n'était plus là. J'avais dés-escaladé la paroi pendant un bon moment. Le puits avait semblé devenir de plus en plus large. Sauf qu'il y avait de l'eau. Heureusement, en arrivant enfin en bas et en voyant Fürö, j'avais compris que le niveau d'eau n'était pas plus haut que ma taille. J'avais vu une entrée souterraine, un peu immergée. Les deux autres nous avaient rejoints.

« Il y a quelque chose sous l'eau, avait dit Tork.

J'avais vu une ombre se balader. Puis deux têtes humaines étaient apparues, à moitié englouties. Cela avait semblé être deux jeunes de notre âge.

– Bonjour, avais-je dis. Nous cherchons une statue. Vous savez où elle se trouve ? »

     Il y eu un long silence. Les deux jeunes nous avaient regardés sans bouger. Puis, l'un d'eux avait sortit sa tête complètement de l'eau. Là, je m'étais figée. Il s'agissait en fait d'une tête seule, avec un visage effrayé, qu'une main peu humaine avait tenue. La main l'avait jeté sur moi et elle s'était cognée à mon visage. La tête avait ensuite flotté sur l'eau et mon regard s'était plongé dans le sien, vide. J'étais pétrifiée d'effroi.

« C'est horrible, avait murmuré Tork.

Fürö avait vomit. L'autre tête avait été soulevée par l'autre main. Atroce. Deux personnes étaient mortes et cette créature s'amusait avec leurs corps !

– Ça suffit ! M'étais-je écriée.

J'avais tendu mes bras et avait fait pousser des algues qui avaient ligotés la créature, enfin plutôt ses bras.

– Vite ! Avait crié Mârrt. Il faut aller dans le tunnel ! »


    Nous nous étions dirigés le plus vite que nous pouvions car l'eau nous avaient empêché d'avancer correctement. Malheureusement j'étais tombée à terre, la tête sous l'eau, en trébuchant sur quelque chose. La créature, sans aucun doute, m'avais tirée par les jambes et je m'étais retrouvée sous elle. En levant la tête, j'avais remarqué une sorte d'humain squelettique, comme un corps entrain de pourrir, avec des nageoires de poissons. C'était immonde !

    J'avais plaqué mes mains au sol pour que des algues poussent et attrapent la créature. Elles avaient grimpées le long de ses jambes. Cela l'avait immobilisée. Or, elle avait réussit à les couper grâce à ses griffes. Elle avait tenté de m'attraper alors j'avais reculé et je m'étais engouffrée dans la caverne juste derrière moi. C'était une petite grotte sous l'eau. J'avais aperçu un cadavre sans tête qui m'avait fait reculer mais j'avais dû m'en approcher car la créature s'était avancée vers moi. Cette fois, je n'avais pu m'échapper. J'avais beau lui donner des coups dans la tête, elle n'avait pas reculé pas et j'avais commencé à manquer d'air. J'avais donc fait pousser des algues pour l'empêcher de s'approcher de moi. Malheureusement, ses écailles avaient réussi à les couper en se frottant.

L'Etrange Destin de Sörwën (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant