Chapitre 2 : La grange

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      Le lendemain, en me réveillant, je m'étais empressée d'écrire la journée précédente. J'avais remarqué tout à coup, que Fürö était assit en tailleur et avait fait une drôle de tête. Je m'étais levée et étais allée le voir. Je n'avais jamais vu un visage aussi affaibli...

« Qu'est-ce que tu as ?

– Je n'ai pas dormi de la nuit. Je suis si fatigué...

– Pourquoi n'as-tu pas dormi ?

– Pour pouvoir contrôler les flammes sur les coussins, pour éviter que la chambre ne prenne feu. C'est un feu magique, il est plus dangereux que les autres...

– Oh ! C'est gentil à toi ! Sois rassuré : maintenant c'est la journée, tu peux te reposer. »

Je l'avais accompagné jusqu'à l'autre chambre, celle qui n'avait pas été envahie par les iżabok. J'avais pris une des lampes de torche posées par terre. Et j'avais vérifié qu'il n'y avait rien sous le lit ainsi que dans les tiroirs des commodes. En ouvrant le placard, j'avais été aspirée à l'intérieur. Les deux portes s'étaient refermées et étaient bloquées. J'étais coincée dans le noir avec la créature. J'avais frappé contre la porte en criant à Fürö de m'aider.

« D'accord ! Sauf que je vais devoir brûler le meuble ! »


      Je m'étais ensuite retournée vers la créature que je n'avais pu, heureusement pas voir. J'avais tenté à nouveau d'ouvrir les portes qui avaient commencées à chauffer or j'avais fini par toucher ce qui les avaient bloquées. Il s'agissait de deux mains humaines que je n'avais pu apercevoir. J'avais crié et juste à ce moment là, la porte du placard qui était embrasée, était tombée. Je m'étais jeté au sol.

« Où se trouve la créature ? Avait demandé mon demi-frère.

Je m'étais relevée et avais remarqué qu'effectivement, le placard carbonisé était vide.

– Je ne comprends pas, avais-je dit, encore sous le choc.

– La créature à sûrement trouvé un passage secret. De toute façon, tant que personne n'ouvre le placard...

– Oui, tu as raison, avais-je dit tout en faisant pousser grâc e à mes pouvoirs, de grosses branches qui allaient bloquer l'accès . »


     J'étais allée jeter un coup d'œil à l'autre chambre, en passant par le trou dans le mur. Les vitres avaient été cassées et il y avait eu une chose noire et dégoûtante au sol. En me rapprochant, j'avais compris que c'était le coussin que Fürö avait enflammé et jeté dans la pièce. Les flammes avaient disparues et un liquide visqueux et noir avait prit leur place. J'avais sursauté en entendant la porte s'ouvrir. C'était Enyeto.

« Tu as réussi à ouvrir la porte malgré mes racines, avais-je constaté.

Il ria comme s'il était gêné.

– Oui !

– J'ai l'impression que l'un des iżabok à craché sur les flammes pour les éteindre. A moins que je ne me trompe.

– C'était donc ça, le bruit que nous avons entendu hier... Tu dois avoir raison. Les iżabok sont reparti alors ?

– Oui, je pense. Il y en avait un dans le placard mais il est partit.

– Il va falloir que nous changions de cachette.

– Oui et je crois que nous allons devoir changer notre façon de vivre.

L'Etrange Destin de Sörwën (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant