Chapitre 10 : L'extérieur

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    Le lendemain, nous avions été réveillés par Zonbrë, qui nous avait demandé bien gentiment de partir... J'avais souhaité voir Kamia une dernière fois, mais il m'en avait empêché. Nous avions donc été obligés de quitter la maison. D'ailleurs à ce moment là, Örnėki et ses petits avaient disparus... Je n'avait su si Powâkk et Ëlfrė avaient encore été présent dans la maison.

   J'avais été extrêmement déçue par le comportement de Zonbrë qui s'était débarrassé de nous, sans aucun état d'âme. Surtout que nous avions trois malades, qui si j'en croyais Tork et Ėtën, n'allaient pas tarder à se transformer... Pas en iżabok mais en ces espèces de créatures humaines avec un visage pas très attrayant que Zonbrë avait nommé vok. Évidement, les personnes concernées n'étaient pas au courant, j'étais la seule avec les guérisseurs.

    Nous avions dû retourner au train et comme la dernière fois, Mârrt l'avait mit en marche par sécurité, au cas où la horde humaine-iżabok réapparaissait. Tork n'avait pas réparé les wagons car elle avait été trop faible parce qu'elle s'était occupée aussi des malades. Quand à Orit qui lui aussi en était capable, depuis qu'il avait été contaminé et non transformé, il n'y parvenait plus. J'étais sûre que c'était un manque de confiance en lui...

    Pendant une semaine, nous avions dû vivre sans Örnėki, la plupart du temps, dans le wagon. La première nuit, les malades s'étaient transformés. Leurs visages étaient devenus horrible... Nous avions décidé de les enfermer dans le dernier wagon.... Nous avions espéré que nous pourrions un jour les soigner.

   Pour nous nourrir, nous avions été obligés d'aller piller les magasins qui de toute façon, avaient été abandonnés. La ville avait été déserte et peuplée de ces créatures étranges et effrayantes. Nous n'avions pas voulu nous installer dans une maison ou un immeuble car nous avions pensé que nous étions plus en sécurité en mouvement. Quelques fois, nous nous étions arrêtés dans la forêt et nous étions promenés pour y cueillir les fruits, et champignons mangeable que nous puissions trouver. Nous avions de la chance de ramener à chaque expédition, quelque chose.

   Les choses n'avaient pas toujours été faciles... La deuxième nuit de la semaine suivante, après que trois membres de notre famille furent transformés, un iżabok avait réussit à attraper John, le père d'Orit; car le toit du wagon dans lequel il s'était trouvé avait presque été détruit. Depuis, nous ne l'avons plus revu...

   Nous avons donc décidé de nous débarrasser de ce wagon. Il ne restait donc plus que trois wagons en plus de celui du conducteur. Seul l'un d'eux était vivable puisque l'autre était occupé par les malades... Nous étions vraiment à l'étroit... Une fois de plus, comme à chaque disparitions, j'avais dû rayer un nom de plus à ma liste que j'avais noté sur mon bras. Une personne était de moins dans ma famille... Et moi qui me croyais en charge de tout le monde... J'avais vraiment failli à ma tâche...

   La nuit suivante, alors que nous nous étions presque remis de la mort du jour précédent, ce fut au tour des jumeaux, frères d'Ėtën. Deux noms de plus à rayer, deux personnes de plus à pleurer. Celui-ci était inconsolable. Et il y avait de quoi. De-shi et Dao-shi n'avaient que six ans, quand ils avaient été happés par une créature qui avait semblé les avaler, sans les mâcher... Depuis, j'avais eu du mal à dormir car cette image était resté gravée dans mon esprit.

   Nous avions quittés la maison et tout allait de plus en plus mal ! Combien de personnes allait encore mourir ou disparaître ? Nous ne vivions plus qu'au jour le jour, sans réfléchir à ce que pouvait être notre but. Trois jours s'étaient écoulés et avaient été difficiles.

   Le quatrième jour, ce fus le cas de Rolin qui avait été inquiétant. Elle avait été contaminée depuis plusieurs jours déjà et disait avoir de plus en plus mal à la tête et entendre comme un bourdonnement à l'intérieur de son crâne. Nous avions pensé qu'elle avait un simple mal de tête. Tork et Ėtën lui avait alors donné plusieurs médicaments naturels. Si ça avait été aussi simple...

L'Etrange Destin de Sörwën (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant