Blue Lock x Reader-One shot

Bachira Meguru x Reader

Pour rappeler avant de commencer, T/p = ton prénom.

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Il est déjà tard lorsque je prends le chemin pour rentrer chez moi. Brusquement, la vision de mon cahier de sciences me revient en mémoire, et, tournant les talons, je repars à toute allure vers le lycée. Le club de football était encore en plein entraînement, et je m'immobilise, hypnotisée par les mouvements presque irréels d'un joueur. J'entends un de ses coéquipiers lui crier de passer la balle, mais il n'en fait rien. C'aurait été du gâchis de stopper sa course infernale parmi les joueurs. Il se fraye un chemin jusqu'aux filets, et marque un tir splendide. Malgré son individualisme, tous ses camarades le félicitent. Aucun doute : une future star du football étudie dans mon lycée. Je me souviens brusquement de la raison de ma venue et coure vers les portes. Je récupère mon cahier, me dépêchant afin de revoir ce joueur en pleine action. Je m'assois tout en bas des gradins, le cherchant déjà du regard. Ses cheveux noirs courts teintés de blond attirent l'œil. Je l'observe intensément. Il tend la main vers une gourde et boit lentement le contenu. C'est alors que je remarque qu'un de ses coéquipiers, celui à qui il n'avait pas fait de passe, lui dérobe sa bouteille pour la lancer au loin... dans ma direction. Le projectile m'atterrit droit dans la figure et l'impact me fait basculer en arrière. Rapidement, je sens des mains me secouer.

-Tout va bien ? Tu m'entends ?

Je reconnais le visage du joueur, et frémis en le voyant si près du mien. Je saisis la gourde, et, bien que complètement abasourdie, lui tend avec un sourire.

-Oui, oui, tout va très bien.

-Mais tu saignes ! Et tu es trempée !

Il descend rapidement et remonte avec son survêtement et sa serviette.

-Enfile ça, me dit-il en me tendant la veste.

Et, sans attendre une quelconque réponse, il me tamponne le nez avec le tissu blanc. Il ne fait pas vraiment preuve de délicatesse, mais sa gentillesse me réchauffe le cœur, et je souris en mettant son survêtement.

-Ah, le sang ne coule plus. Tu te sens bien ?

-O-Oui. Je vais rentrer, à présent. Je te rends ta veste demain.

Et il me retient, alors que je m'apprêtais à partir.

-Je vais te raccompagner. Et excuser mon imbécile de camarade auprès de tes parents.

-Ce-Ce n'est pas nécessaire...

Il retourne chercher son sac.

-Et, tu sais... Mes parents travaillent jusqu'à très tard, tu ne les verras pas.

-J'attendrais.

Il se met à marcher d'un pas guilleret à mes côtés, ses cheveux s'emmêlant au gré de la brise qui soufflait en ce milieu de printemps.

-Tu n'as pas froid ? demanda-t-il.

-C'est moi qui devrais te poser cette question. Tu es en tee-shirt.

-Haha, non, je me sens chaud bouillant !

Il sautille comme pour me le prouver, ce qui m'arrache un rire amusé.

-Mais, ce joueur... Il ne s'est pas montré très gentil, dis-je. J'irai lui parler.

-Non, faut éviter de lui chercher des embrouilles. C'est comme ça, répondit-il avec un haussement d'épaules. Ils ne m'aiment pas, dans cette équipe. Ils sont contents quand je marque, mais en dehors de ça, je suis seulement le gars bizarre.