Elle m'a sortie de l'anorexie.

Chapitre 8 : Verdict.

Maman était réveillée, mais je devais attendre que les médecins vérifient tout un tas de trucs avant de pouvoir la voire. J'étais dans le couloir et je trépignais d'impatience. J'allais la voire, et consciente ! J'ai vu papa sortir des ascenseurs en chaise roulante, avec une infirmière qui le poussait.

-Papa, je t'avais dit de m'appeler quand tu étais près !

-Oui, et comme ça tu n'aurais pas pu plonger dans les bras de ta mère à son réveil !

- Ca ne change rien, on ne peut quand même pas la voir tout de suite.

-Comment ça ?!

J'ai expliqué à mon père, que les médecins voulaient d'abord s'assurer qu'elle allait mieux. J'ai vu l'expression de son visage changer, et il s'est mit à rouler vers l'entrée des soins intensifs.

-Je veux, et je vais voir ta mère ! Reste là, je viendrais te chercher.

Au bout de quelques minutes, quelqu'un est sorti du bloc. C'était Lohan.

-Bonjour Valentine, comment vas-tu ?

-Bien.

Il s'est assis à côté de moi en me souriant.

-Ta mère est sortie d'affaire.

-Je sais.

Je ne pouvais pas m'empêcher d'être froide avec lui, car c'était à cause de son père que je ne pouvais pas encore la voire. Mais c'était aussi grâce à lui qu'elle était toujours en vie...

Mon père est sorti du bloc suivi par le père de Lohan.

-Viens la voire !

*

*

*

Quand j'ai franchis la porte, j'ai découvert ma mère les yeux grands ouvert et un sourire flanqué sur le visage. Mais ce n'était pas ma mère...Enfin, si mais pas la même. Elle était presque plus mince que moi, les joues creusée, le teint grisâtre. J'avais beau venir la voir pendant qu'elle dormait, je n'avais jamais vraiment remarqué que son état c'était aggravé...

-Ma puce...

Je lui ai sauté dans les bras, et je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Je bénissais Dieu, où n'importe qui de me l'avoir rendue. Je n'étais rien sans elle, rien. J'avais réussi à calmer mes sanglots quand le médecin est entré dans la chambre.

-Je suis désolé, mais il faut que vous la laissiez tranquille, elle a besoin de repos et nous avons d'autres examens à faire pour s'assurer que tout va bien.

Son ton était froid et professionnel, ce n'était pas le ton du médecin de d'habitude. Avant, il était chaleureux et solidaire à notre peine et je me suis surprise entrain de me demander si c'était à cause de papa et son humeur de cochon. Si oui, ça me décevait et ça me faisait du mal. J'aimais bien ce médecin...et son fils aussi. Je suis sortie pour laisser ma mère seule, et je suis rentrée chez moi.

*

*

*

-Allô ?

-Valentine ?

-Oh, Nina !

-Alors, comment va ta maman ?

-Bien, enfin je crois.

-D'accord. Je peux passer ? Je dois te parler de quelque chose.

-Oui, pas de problème