Chapitre 16

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Je n'ai pas le temps d'entendre la réponse du blondinet que mon aura réintègre immédiatement mon corps. Je suis à bout de souffle, j'ai atteint mes limites pour le coup, cette traque m'a totalement épuisé. Je transpire à grosse goûte et peine à reprendre ma respiration à cause de l'effort mais également à cause de ce que j'ai entendu. Hisoka serait donc le traître de la Brigade ? Non c'est impossible, à part Kurapika je ne pense pas qu'il est donné des informations à qui que se soit d'autres mais pourquoi fait-il ça ? Je ne peux pas révéler aux autres ce que je viens d'apprendre, ils se retourneraient tous contre lui, le chef le bannirait et m'empêcherait par la suite de le fréquenter. Je suis littéralement perdue, je ne sais pas quoi faire, je suis dans un dilemme qui risque de me mener à ma perte peut importe la décision que je vais choisir. Je sens le regard persistant de la tête de l'araignée sur moi alors que je tremble et que je respire de façon saccadée.

- Ca y est tu es revenue ? Me demande t-il en se levant. Alors qu'est-ce que tu as vu ou entendu ?

Je lève la tête vers lui mais refuse d'affronter son regard qui me sonde jusqu'au plus profond de mon être. Il s'approche lentement jusqu'à monter jusqu'à moi. Il pose ses doigts sous mon menton pour le forcer à le regarder droit dans les yeux.

- Alors ? Insiste t-il.

- R-Rien Rien qui pourrait nuire à la Brigade, j'ajoute machinalement. C'était simplement personnel finalement.

- Alors pourquoi tu trembles comme ça ? Est-ce que tu me caches quelque chose Aiko ?

- N-Non, bien sûr que non je te ne cache rien ! C'était pour des affaires personnelles, je répète.

- Bien, tu as tout intérêt à me dire la vérité, tu le sais.

Je secoue la tête pour qu'il me lâche et recule d'un mouvement brusque pour avoir de nouveau une distance avec lui. Qu'est-ce que tu me fais faire Hisoka ? Tu me trahis moi et la Brigade et tu m'obliges à leur mentir Je ferme finalement les yeux pour pouvoir me reposer et reprendre des forces sans prêter attention au chef.

J'ouvre finalement les paupières au bout de quelques minutes ou alors bien quelques heures lorsque je sens ce qui semble être deux bras musclés s'enrouler autour de moi et que ma tête rencontre un torse dur. Je cligne plusieurs fois des cils et lève la tête vers l'intéressé qui me fixe de ses yeux dorés.

- Salut princesse, susurre t-il au creux de mon oreille.

Je gémis faiblement en m'étirant et me love dans ses bras. Alors que je m'apprêtais de nouveau à me rendormir j'entends tous les autres membres discuter bruyamment et ressens une vive douleur au niveau de l'épaule, plus exactement au niveau de mon tatouage comme-ci quelqu'un le brûlait vif. Je lâche un cri d'agonie en me tenant celle-ci. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais le mauvais pressentiment que j'ai eu quelques heures auparavant semble s'intensifier. C'est comme si mon tatouage réagissait, comme si il comprenait qu'Uvôguine était en danger. J'entends au loin la voix de Kuroro qui se retrouve quasiment aussitôt devant moi. Je le vois pousser Hisoka qui me tenait fermement pour pouvoir prendre sa place. Il arrache violemment mon tee-shirt et touche mon tatouage du bout des doigts mais il les retire aussitôt comme si il avait été brûlé.

- J'ai mal ! je hurle en retenant mes larmes. Ça brûle

- Je sais Aiko souffle t-il passant sa main dans mon dos.

- Qu'est-ce qui lui arrive ? Demande Hisoka sur un ton sombre.

- Quand elle a eu son tatouage tous les membres de la Brigade ont insufflé une faible partie de leur nen dedans. Je suppose que si elle ressent une douleur comme celle-là c'est qu'Uvôguine est en danger, voire même mort et que son aura essaye de s'échapper, assure t-il en essayant de reposer sa main sur mon omoplate.

*PDV Hisoka*

Je serre les dents et les poings en laissant mon aura meurtrière s'échapper entièrement de mon corps.

- Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi sur elle ? Je le questionne avec hargne.

- On savait qu'elle serait la seule à pouvoir supporter une telle quantité de nen dans son corps. Quant à l'utilité c'était principalement pour pouvoir la pister une fois qu'elle fut exilée. Je suis gré de remarquer que cela agit aussi de cette façon.

Je regarde la blondinette se tordre de douleur dans ton les sens. Autant j'adore voir souffrir mes proies, notamment mes jouets préférés. J'ai adoré la voir souffrir sous mes coups lors de notre combat mais là il s'agit de tout autre chose et je déteste ce que je vois. Je n'ai qu'une envie : étriper Kuroro pour ce qu'il ose lui faire endurer. Je m'agenouille devant Aiko et lui caresse délicatement les cheveux pour l'aider à s'apaiser. Sa marque sur l'épaule et presque rouge sang, je n'ai jamais vu ça.

Je vais me faire un plaisir de te détruire Kuroro, de t'anéantir et après je tuerais chaque membre de cette stupide araignée. Je continue à caresser doucement ses cheveux sans pouvoir rien faire de plus. Cette situation me met hors de moi mais je ne peux pas me permettre de perdre contrôle maintenant et de m'en prendre à eux, le moment n'est pas encore arrivé et je ne suis pas assez fou pour m'attaquer à tous les membres en même temps. Kuroro ne bouge pas d'un pousse, il est toujours à côté de nous à regarder ma belle blonde agoniser à cause de lui.

- Si tu l'a surveillé tu devais forcément être au courant pour elle et moi, je dis soudainement.

- Malheureusement non, j'aurais préféré l'être mais tout ce que je voulais savoir c'était si elle s'entraînait assez durement pour pouvoir revenir rapidement parmi nous parce qu'il fallait que tout le monde soit réuni pour cette mission, m'explique Kuroro.

- Qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres non pas pour que tu décides de rajouter un membre en plus à l'organisation ?

- Tu es pourtant assez doué pour déceler la force et la puissance des autres dès ta première rencontre avec eux. Tu devrais le savoir depuis le temps que tu la côtoie maintenant. Si tu as déjà eu la chance de percevoir cette aura sombre émaner d'elle tu comprendras que personne d'autre qu'elle ne pourrait être apte à reprendre la tête de l'araignée si elle venait à tomber.

- Tu n'as pourtant pas l'air de lui faire entièrement confiance, j'ai même plutôt l'impression que tu te méfies d'elle et que tu l'a mets à l'écart.

- Tu est bavard Hisoka ce soir, raille le chef.

- Si je ne discute pas avec toi je risque de découper la tête d'un des membres pour ce que vous lui avez fait, je rétorque d'un ton sec. Et je sais qu'elle m'en voudra après.

- Hisoka le magicien, serait-tu donc attaché à elle ?

Je pouffe et lève les yeux au ciel. Quelle question. Mes sentiments et ma vie privée ne le regarde en rien. Je considère Aiko seulement comme un jouet dont j'ai encore besoin pour me distraire. Enfin pas totalement. Je suis loin de pouvoir la casser facilement et je sais qu'elle pourra m'être utile pendant un long moment parce que ce jouet recherche avant tout la puissance et devenir de plus en plus forte. Elle poussera son corps et son mental jusqu'à leurs limites voire plus loin pour pouvoir atteindre son objectif et je sais qu'elle est loin de m'avoir montré tout ce dont elle était capable.

- Le résultat donnerait quoi si vous vous affrontiez tous les deux en duel ? Je lui demande avec excitation.

- Ça n'arrivera pas, me contredit-il aussitôt. Mais Si elle venait à arriver à combiner et contrôler ses deux opposés de la transformation elle pourrait devenir un monstre et tu risquerait de t'y brûler les ailes. Je pense que son pouvoir n'a pas de limite si ce n'est son corps qui risque d'avoir du mal à supporter une telle quantité d'aura. Tu as déjà vu ce que ce pouvoir lui a fait.

Cela fait quelques minutes que je n'entends plus Aiko hurler, je baisse la tête et vois qu'elle a fini par s'endormir contre ma jambe. Je la redresse et la soulève pour reposer doucement sa tête contre mon torse et l'entourer fermement de mes bras puis de poser mon menton sur son crâne.

- Tu vas la faire souffrir Hisoka, rajoute Kuroro.

- Je sais, je souffle en la serrant un peu plus contre moi.

Je me lève finalement en la tenant fermement contre moi pour ne pas qu'elle tombe.

- Je la ramène à l'hôtel. On sera de retour demain avant 18 heures, j'annonce en partant juste après mes paroles.

Hisoka x AikoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant