Hisoka x Aiko

Chapitre 20

*PDV Kuroro*

Pendant que je maintiens ma subordonnée en entourant son corps, je passe ma main libre devant ses yeux mais elle ne réagit pas. Un sifflement s'échappe de mes lèvres en remarquant que son il encore valide vient de légèrement s'éclaircir. Je fais glisser ma main le long de son bras droit pour sentir des morceaux de peau calcinés sous mes doigts. Je n'ai donc pas rêvé lorsque j'ai cru entrevoir son aura enflammée alors que la nuit est bel et bien à son apogée. Je serre les dents, sa chair est dans un sale état, elle est brûlée de toute part et ses cheveux se sont également éclaircis. Si je continue à la faire se battre de façon aussi intense, en la faisant utiliser quasiment son nen à pleine puissance je vais finir par causer sa perte et alors je n'aurais plus personne pour reprendre la tête de l'araignée le jour où mon heure viendra. Je souffle et lève les yeux au ciel en les fermant. J'ai été stupide de me laissé me faire toucher pour pouvoir l'admirer se battre. Moi qui pensais qu'Hisoka causerait sa perte et bien j'ai été bête et crédule car finalement j'ai été tout aussi avide que lui de voir cette puissance. Je colle mon front sur l'épaule de la blonde.

- Tu t'es bien battue. Maintenant il faut te soigner de toute urgence, sinon tes blessures seront irréversibles. Nous nous occupons du reste, je souffle doucement à son oreille.

Je passe une main sous ses jambes et l'autre dans son dos pour la soulever dans mes bras. Mon corps est endoloris mais à côté de ce qu'elle doit ressentir ce n'est rien. La blondinette repose sa tête contre mon torse tandis que je me dirige vers la sortie du bâtiment. Dehors des cadavres par centaines jonchent le sol; la bataille semble avoir prit fin et mes pensées se confirment lorsque je vois les membres de la brigade accourir vers nous. Quand je regarde un peu plus loin je peux voir Hisoka derrière les autres marcher tranquillement, les mains dans les poches, je grogne. Il n'en a rien à faire qu'elle soit dans cet état. Machi est la première à se planter devant moi.

- Chef, tu vas bien ? Me demande t-elle avec inquiétude. Tu es plutôt bien amoché !

- Ce n'est pas de moi qu'il faut se préoccuper, je la contredit d'un ton un peu trop sec. Aiko a besoin de soins d'urgence.

La numéro trois baisse ses yeux vers la dénommée et les écarquillent. Les autres arrivent à notre niveau, leur regard viré vers la jeune femme que je tiens dans mes bras. Dans l'instant Sharnalk attrape son téléphone pour demander à l'une de ses connaissances de nous rejoindre au repère pour la soigner.

- Kurotopi je veux que tu créais des clones de tous les membres de la brigade pour nous faire passer pour mort. Ca nous laissera le temps de nous reposer et de penser à un autre plan. Pendant ce temps, les autres nettoyez moi ce massacre. Je ramène Aiko au repère, je finis sur un ton neutre.

Ils hochent tous la tête et saffairent à leur tâche. Je tourne mon regard vers Hisoka qui n'a pas bougé et fixe la blonde avec un regard que je ne lui ai jamais vu. Je n'aime pas ce que je vois, ça me dégoûte, il me répugne. Je passe à côté de lui et m'arrête à sa hauteur.

- Je sais que tu lui as dis quelque chose pour qu'elle se batte avec autant de haine, je l'accuse.

- Tu ne l'a pas trouvé épatante ? Se réjouit-il. Elle devait être vraiment sublime. Elle a réussi à combiner ses deux éléments, je te jalouse pour avoir pu admirer ce spectacle.

- Tu as de la chance que je ne puisse pas te frapper, Hisoka.

- Pourtant je n'attends que ça, Kuroro, appuie t-il sur mon prénom.

- Il n'y a qu'elle pour avoir le droit de prononcer mon prénom, je ménerve. Je vais t'avoir à lil le clown.

- Ne me surveille pas de trop près. Non pas que je sois pudique mais je ne tiens pas à ce que tu me surprenne en train de prendre violemment ta chère protégée, me nargue t-il en ricanant.

Ce sont les mots de trop, mon poing s'écrase de toute ma force sur le tronc d'arbre derrière lui. Ma respiration se fait irrégulière.

- Un mot de plus et je te tue de mes propres mains, saleté.

Je laisse Hisoka sur ses mots et pars en courant vers le repère où l'utilisateur de nen doit déjà m'attendre. Je saute de toit en toit pour éviter de me faire repérer dans les rues et arrive dans le bâtiment au bout d'une dizaines de minutes. J'intime à mon invité de me suivre dans une pièce du building où trône un lit dans le coin. J'allonge délicatement Aiko sur le matelas et repose sa tête sur l'oreiller.

- Il va falloir la déshabiller, j'ai besoin de voir et toucher chaque partie qu'il faut guérir.

J'opine et m'empresse de lui retirer ses vêtements. Plus je les enlève et plus je suis sous le choc de voir les dégâts qu'on causait le mélange de ses deux éléments sur son corps. Je me recule de quelques mètres pour laisser agir librement l'homme.

Plusieurs heures passent, l'homme est parti depuis un moment, me laissant seul avec la belle blonde. Je tourne en rond comme un fou le ferait en voyant qu'elle ne se réveille pas. Les autres membres sont déjà rentrés mais en sentant mon aura meurtrière aucun ne s'est essayé à vouloir venir. Je tourne la tête en une fraction de seconde en sentant les draps se froisser et me retrouve instantanément aux côtés de ma subalterne. Je l'entends soupirer et marmonner des choses intelligibles bien que je ne sois qu'à quelques centimètres d'elle. Des perles de sueur parsèment son front, je pose ma main sur son crâne pour essayé de la calmer car elle commence à s'agiter. Elle ouvre brusquement les yeux, je me recule pour garder une légère distance avec elle. Elle examine avec affolement tout ce qu'il y a autour d'elle avant de poser ses prunelles vairons sur moi. Elle s'apaise aussitôt lorsqu'elle me reconnaît mais me lance un regard emplie de questions. Je rapproche la chaise qui se trouve au milieu de la pièce pour m'asseoir dessus.

- Je t'ai ramené au repaire après la mission pour te faire soigner par un spécialiste. Tu étais vraiment dans un piteux état, je soupire. Comment tu as fais pour en arriver là ? J'ai vu de mes propres yeux ses flammes émaner de ton corps, je croyais que c'était impossible.

- Je ne sais pas. Je n'ai pas contrôlé ce qu'il se passait. J'ai perdu la raison quand tu je t'ai vu allongé dans cette marre de sang m'explique t-elle en toussotant. J'ai eu peur de te perdre, avoue t-elle finalement.

- Je n'allais pas mourir par une simple coup de couteau dans le ventre, je me moque. Tu as besoin d'apprendre à contrôler ton pouvoir, je ne veux plus te voir comme ça. Je vais prendre du temps pour t'entraîner et t'apprendre à canaliser tes émotions.

La blonde hoche la tête puis se redresse doucement en grimaçant. Malgré tout elle ressent encore la douleur de ses brûlures, qui, par chance sont toutes invisibles maintenant. Elle jette un coup dil sur les vêtement qu'elle porte puis sur moi qui me suis également changé. Je lève les bras en l'air en signe de reddition.

- Je n'ai pas eu le choix. Il avait besoin de te toucher pour te soigner et de toute manière je n'allais pas te laisser dans les peu d'habits qu'il te restait puisque la quasi totalité avait brûlé, je me justifie.

- J'espère que tu n'en as pas profité.

Pour quel genre d'homme est-ce que tu me prends Aiko ? Je pouffe en levant les yeux au ciel. Je suis un gentleman.

Elle laisse échapper un rire d'entre ses lèvres. Je sais qu'elle me taquinait et qu'elle sait que je ne suis pas comme ça. Je me lève de ma chaise et me dirige vers la porte pour sortir mais je m'arrête juste devant.

- Je ne suis pas pour mais Hisoka voulait te parler dès ton réveil. Si ça ne tenait qu'à moi je ne le laisserais même pas franchir le seuil de cette porte mais ce n'est pas mon rôle de chef. Et tu m'as très bien fais comprendre de ne pas m'en mêler.

- Merci Kuroro, me répond t-elle simplement.

- Sache juste que si il encore le malheur de te traiter comme un objet devant moi que je ne te garantis pas de pouvoir répondre de mes actes, je la préviens avant de quitter la pièce.