Hisoka x Aiko

Chapitre 15

*Pdv Aiko*

Le lendemain. La nuit est déjà tombée depuis un moment sur le repère de la brigade et le reste de la ville. Je regarde l'heure qu'affiche ma montre -c'est bientôt le moment- puis les alentours. Comme annoncé la veille par le chef, la moitié de la brigade se trouve ici alors que l'autre est déjà partie depuis un moment aux enchères souterraines pour y faire un carnage. Même si je suis avec mon beau magicien je trouve le temps long. Nous attendons patiemment des nouvelles de l'autre groupe pour savoir comment la mission s'est déroulée.

Je saute de mon perchoir et fais les cents pas au milieu de la pièce en soupirant, les mains dans le dos. Non pas que je me fais un sang d'encre pour eux mais j'aurais préféré participer pour pouvoir me défouler un peu et savoir ce que ça fait de travailler avec les autres car en soit je ne connais que très peu leurs capacités. Je me laisse finalement tomber contre un rocher en voyant que tout le monde me fixe comme si j'étais une folle impatiente. Je tends ma paume dans le vide et fais apparaître une boule de glace dedans, malgré la chaleur de ma main celle-ci ne fond même pas un peu. Je suis persuadée qu'en continuant de m'entraîner je pourrais faire fondre ce morceau de glace ou même le transformer en neige. Je me concentre au maximum dessus en essayant de propager une petite aura de feu dessus mais il fait bien trop nuit pour que j'y parvienne. Je souffle d'agacement et jette la boule congelée droit devant moi sans faire attention si il y a quelqu'un ou non. La réponse ne se fait pas tarder lorsque j'entends quelqu'un grommeler et lâcher une puissante aura. Je relève la tête en voyant Phinks s'approcher de moi d'une démarche plus que menaçante; son regard en dit long sur ses intentions. J'ai juste le temps d'esquiver le coup qu'il donne dans la pierre ou j'étais assise en faisant un saut en arrière. Je le regarde en levant un sourcil pendant que les autres nous observent sans broncher.

- Je suis vraiment désolée Phinks, dis-je en me retenant de pouffer en voyant qu'il a le visage éraflé. Je n'ai pas fais attention.

- J'trouve pas ça drôle gamine, sénerve t-il en serrant les dents. Tu vas me le payer.

- Tu sais que les combats entre membres sont interdits, hein ? Et puis tu risquerais de te faire mal je m'inquiète en reculant pendant qu'il avance vers moi.

- Tu aggraves ton cas gamine, s'emporte t-il en envoyant son poing vers moi.

J'attrape sa main et saute au-dessus de lui pour esquiver son coup qui finit dans le mur derrière. Celui-ci s'effondre sous sa force. Comme si tout n'était déjà pas assez cassé. Je tourne la tête vers Kuroro qui a lâché son bouquin pour nous observer, il n'a pas l'air décidé à l'arrêter. Alors que je baisse mon attention je sens une puissante douleur dans mon ventre qui me projette quelques mètres plus loin. Je m'écroule au sol en toussant, il n'y va pas doucement. Je crois que je l'ai vraiment mit en colère le vieux. Je me redresse difficilement, son coup m'a vraiment fait mal et je n'ai même pas eu le temps de l'absorber tellement il m'a surpris. Je sais que Phinks est du renforcement, tout comme Uvôguine alors si je le laisse me toucher je risque de ressortir avec plusieurs fractures.

- Tu as de la chance que ce soit le soir le vieux sinon je t'aurais calciné sur place, je ricane.

Je le prends par surprise avec ma rapidité et arrive derrière lui avant de lui geler les poignets puis d'approcher mon visage de son oreille.

- Pardonne-moi, j'ai vraiment pas fais exprès, je m'excuse sincèrement. Si tu veux on peut régler ça au bras de fer pour que tu puisses te venger de ta défaite.

Je sens le blond se détendre, il contracte ses muscles et finit par arriver à briser son emprise puis il se retourne vers moi en se frottant les poignets.

- T'as de la chance que je t'apprécie, grogne t-il en retournant à sa place.

Je souffle en me frottant l'arrière du crâne avec un sourire crispé. Malgré qu'il m'ait provoqué j'ai réussi à me canaliser et je suis plutôt fière de moi. Alors que je m'apprête à m'asseoir sur un autre rocher, j'entends le téléphone du chef sonner, je m'empresse de courir jusqu'à lui pour entendre ce que les autres ont à dire sur les enchères. J'approche mon oreille du combiné mais n'entends que quelques brides de la voix d'Uvôguine qui semble en colère.