Chapitre 21

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*PDV Aiko*

La présence du chef est bien vite remplacée par celle de mon amant qui marche dans ma direction. Je tourne la tête vers lui pour l'observer, un sourire en coin arbore les traits de son délicat visage et ses yeux brillent d'une puissante étincelle. Au lieu de prendre place sur la chaise où se trouvait précédemment Kuroro il s'assied au bord du matelas. Je lève lentement les yeux vers lui pour admirer son visage de plus près. Aucune trace de sang ou d'égratignures ne vient gâcher ce si beau tableau qui m'est offert. Je bouge doucement sous les draps pour me rapprocher un peu plus de lui et finir par poser ma main sur la sienne qui repose sur sa cuisse.

- Tu as été époustouflante, extraordinaire même, me complimente t-il posément. Je suis jaloux de ne pas avoir vu ça de plus près.

Je ne rétorque rien et me contente de fixer longuement nos mains qui n'ont pas bougé d'un millimètre. Soudainement je fronce les sourcils lorsqu'une pensée désagréable me traverse l'esprit. Lorsqu'il m'a dit plutôt dans la journée de me déchaîner est-ce qu'il s'attendait à un tel résultat ? Mais surtout est-ce qu'il savait que je finirais dans cet état ? Un frisson me traverse entièrement le corps, je lève enfin les yeux vers lui.

- C'est de m'avoir vu déployer autant de puissance qui t'a excité ou de me savoir à moitié morte ? Je lui demande sans détour en ancrant mes prunelles dans les siennes.

Le rouquin hausse un sourcil puis se lèche les lèvres en me détaillant. Il essaie de voir si les marques de brûlures sont encore présentes sur mon corps mais il ne trouvera rien. Je retire brutalement ma main de la sienne pour la reposer sur mes propres cuisses.

- Si tu as fini dans cet état c'est parce que tu as déployé une énorme puissance, rectifie t-il en haussant les épaules. Alors dans les faits l'un n'existe pas sans l'autre.

Je manque d'avoir la nausée face à ses paroles qui sont froides et sans cur. Je remonte ma main dans mes cheveux pour jouer avec les quelques mèches qui se sont encore éclaircies tout en réfléchissant à la réponse que je pourrais lui donner. Enfin si il en existe une. Que dire lorsque l'homme que j'aime avoue avoir été excité en me voyant presque morte ?

- Kuroro ne veut plus me voir me battre de cette façon, je lui avoue en lui lançant une bref illade. Il va m'entraîner pour apprendre à me contrôler et à gérer mes émotions.

- Il va alors réussir à faire de toi un toutou faible et docile, tout ce qu'il désire, me contredit-il.

- Kuroro ne veut que mon bien, je grince des dents. Tes paroles, cette après-midi n'étaient que des mensonges pour arriver à tes fins, une fois de plus.

- Tu as vu juste ma belle. Je suis un manipulateur narcissique et arrogant, ricane t-il. Près à tout pour assouvir ses désirs.

- Et ? Tu espères que je vais t'excuser facilement ? Je me révulse en ôtant les draps qui me recouvrent. Tu ne vois donc rien Hisoka ?

Le magicien lève un sourcil interrogateur, toujours avec ce même sourire qui m'est d'un coup venu désagréable à voir. Il le fait exprès, il n'est pas stupide, il joue encore avec moi. Je descends finalement du lit pour mettre pieds à terre et marcher un peu. Lorsque je me retourne vers le rouquin il me regarde gravement. Je n'aime pas ce regard, ce regard réprobateur.

- Voir qu'un autre homme rêve de baiser ce qui m'appartient ? S'emporte t-il en se levant à son tour pour me faire face.

- Je n'appartiens à personne Hisoka, je peste. Et personne ne veut me «baiser» comme tu le dis si bien.

- Dans ce cas c'est toi qui ne vois rien Aiko, m'appelle t-il par mon prénom pour la seconde fois. Tu es intelligente pourtant, non ? Me provoque t-il sarcastiquement.

Hisoka x AikoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant