Partie sans titre 5

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Chapitre 19


***Elle***


- Elle ? Boo... réveille-toi...

- Non, je ne veux pas ouvrir les yeux, je ne veux pas me réveiller...

- Allez boo, je veux te parler... insiste la voix d'Adrien. 


Je sens le poids de son corps sur le mien et rien ne m'est plus agréable à ce moment précis. 


- Non Adrien dis-je en retenant mes larmes, je suis tellement heureuse que tu sois là avec moi... Parlons plus tard. Serre-moi fort Adrien. S'il te plait. J'ai vraiment cru que toi et moi c'était fini. J'ai cru que tu ne voulais plus nous laisser de chance. Alors parlons plus tard. 

- Non, parlons maintenant. c'est maintenant ou jamais. 


Je me réveille, en sursaut le corps secoué de frissons irrépressibles. Je suis complètement enfiévrée, en sueur, alanguie dans mes gestes pour me sortir du lit. Mon cœur bat tellement fort, tellement vite que je dois respirer un grand bol d'air pour reprendre mon souffle. 

Le rêve semblait tellement vrai, j'ai réellement cru qu'il était près de moi, que nous étions encore ensemble. Hélas une fois sortie de mon songe, je ne peux faire qu'un amer constat : mes draps ne m'ont jamais semblés si vides et si froids auparavant. Adrien n'est pas là et il ne le sera peut-être plus jamais. 

Je me mets debout et tire légèrement les rideaux. Il doit être deux ou trois heures du matin. Je suis certaine de ne pouvoir me rendormir avant d'avoir au moins essayé de l'appeler. 


« Il ne va pas décrocher, ne fais pas ça c'est humiliant, me dit ma conscience »


Mais au point où j'en suis, je ne l'écoute même pas. Je débranche mon téléphone que j'avais mis en charge pour la nuit et m'assois sur le lit qui s'enfonce légèrement sous mon poids. Je commence par composer son numéro avant de m'arrêter net. 


« Il est très tard Elle. Tu l'appelleras demain matin à la première heure... » 


Non, il me manque ! Je veux entendre sa voix, quitte à ce que ce soit pour me dire qu'il ne veut plus me parler mais au moins le timbre chaud de sa voix caressera mon oreille et irradiera mon corps de cette douce chaleur que lui seul sait faire naitre en moi. 


Je n'y tiens plus, je l'appelle. Cinq minutes plus tard, il n'a pas décroché malgré mes nombreuses tentatives. Je me laisse tomber sur mon lit défait et ferme les yeux. 


Adrien. 

Il me manque. 

Son sourire me manque, sa voix ... grave, toujours caressante. 

Je ne veux pas le perdre. 


*Quelques heures plus tard à la Fondation***


Je n'ai pas réussi à cacher les cernes sous mes yeux avec ma BB crème (crème de beauté) et je l'avoue, j'ai un peu les idées ailleurs. Pour une rare fois, je me suis sentie trop lourde pour perdre du temps à me maquiller. Ma fatigue est patente et je suis à prendre avec des pincettes. Ca m'amuse un peu car je me souviens d'une époque où j'étais employée et c'était à moi de faire attention aux humeurs de ma patronne. 

Je t'ai dans la peauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant