𝐈𝐈. 𝐦𝐨𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐤

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Le 1er septembre arriva aussi vite que l'on attendait et, une fois de plus, Kaïleen se retrouva sur le quai 9 3/4, à la gare de Kingcross. Severus l'avait laissé, devant arriver à Poudlard en avance. Elle avait toujours cru qu'il était impossible de transplaner jusqu'à l'école, à croire qu'être professeur autorisait quelques privilèges. Une aubaine, et si elle n'était pas aussi impatiente de retrouver ses amis, la jeune fille aurait probablement demandé à venir avec lui.

Kaï alla déposer ses bagages, observant la foule de familles présente sur les lieux. Elle regardait les premières années, extasiés et enthousiastes à l'idée de commencer leur apprentissage. Les septièmes années avaient l'air plus moroses, mélancoliques en voyant la fin de leur scolarité. On entendait des pleurs, des cris, des exclamations, et Kaï décida que c'était bien trop pour sa tension artérielle.

Donnant ses affaires à un elfe chargé de l'embarquement, elle allait monter directement dans le train afin d'éviter le raz de marée de personnes, mais quelqu'un lui en empêcha en entourant ses bras autour de sa taille. La jeune fille faillit faire une crise cardiaque, se retourna afin de maudire la dite personne sur cinq générations, mais se retint lorsqu'elle vit une paire d'yeux pales la fixer d'un air amusé.

-On se calme miss Kruger, fit-il de ce ton si insupportable, vous n'allez quand même pas vous en prendre à un préfet !

-Préfet ou pas Drago j'en ai rien à foutre, répondit-elle en lui frappant l'épaule, la prochaine fois que tu fais ça je fais disparaître tes cheveux.

Le blond porta immédiatement une main dans ses mèches, ayant l'air aussi offensé que si on avait insulté sa famille. Kaï ricana avant de le prendre dans ses bras.

-Tu m'as manqué, abruti.

C'était vrai, il n'y avait pas un jour sans que la brunette ne s'inquiète pour ses meilleurs amis. Elle regrettait les longues tirades qu'il lui envoyait, prenant deux parchemins entiers uniquement pour lui décrire la dernière veste qu'il s'était acheté, ou encore les petites notes qui arrivaient accompagnées d'un crapaud en sucre : "il a la même tête que toi," avait-il écrit. Kaï avait juste à lui envoyer un dessin de furet en guise de réponse pour qu'il se mette à bouder pendant trois jours.

Drago avait lui aussi pensé à sa meilleure amie, tous les jours. Il ne pouvait pas lui écrire, c'était beaucoup trop risqué, alors il avait prit la première occasion qui s'offrait à lui pour le faire. Les dernières semaines avaient été rudes, sans sa source de confort, mais il avait réussit à s'en sortir, surtout grâce à la présence de Merula et Nott. Mais ce n'était jamais pareil, sans Kaï. Heureusement, maintenant, il n'avait plus a y penser. Le garçon lui rendit son étreinte, déposant un baiser sur le haut de sa tête.

-Toi aussi tu m'as manqué.

Derrière eux, quelqu'un se racla la gorge, les forçant à se séparer. Kaï eu le plaisir de voir ces cheveux toujours en bataille et ces yeux améthystes si singuliers. Croisant les bras, Merula les toisaient d'un air faussement dégouté.

-Vous me rendez malade tous les deux, avec vos niaiseries.

Elle avait l'air un peu plus pâle, plus maigre aussi, mais garda fièrement et bien ancré son parfait masque de serpent, solide et impénétrable si l'on était pas soi même du même camp. Kaï les voyaient, les différentes couches en dessous du marbre, mais elle ne put rien faire, étant en public, si ce n'est jouer le jeu.

-Oh, tu veux un câlin aussi Merula ? fit-elle d'une voix malicieuse en avançant vers elle.

La châtain grimaça et la repoussa d'une claque sur le bras.

-Bât les pattes Kruger !

-Accepte mon amour espèce d'ingrate, pour une fois que je t'en donne !

-Et je vis très bien sans ! Merula répondit en lui faisant un doigt d'honneur.

𝗞𝗜𝗦𝗠𝗘𝗧 ʰ.ᵍʳᵃⁿᵍᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant