Fayyed "minot" des quartiers Nord de Marseille qui essaye tant bien que mal et au fil des années, de sauver sa mère des griffes de son crapuleux père. Mais le destin peut mener à des fins tragiques...
Yousra jeune fille coincée dans sa cité. Son inn...
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OMNISCIENT
Hôpital nord, Marseille, 15h30, 1 août 2008
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Fayyed était dans la salle d'attente de l'hôpital, il venait d'effectuer une énième radiographie du thorax. Les médecins effectuaient autant de radios afin de les analyser après quelques semaines de traitements. Il n'existait aucun traitement pour soigner la mucoviscidose car cette dernière était incurable et génétique. Cependant Fayyed prenait un traitement médicamenteux comme des anti-inflammatoires et des fluidifiants bronchiques qui vont permettre de favoriser l'élimination du mucus contenu dans les poumons. Il effectuait aussi ( quand il se sentait d'y'aller ) des séances de kinésithérapie respiratoire. Cependant il faisait impasse sur ces dernières, il n'en avait effectué seulement deux depuis le dépistage de sa maladie.
Il devait impérativement éviter toute infection provenant de l'extérieur. Car ses poumons et son système immunitaire sont extrêmement fragilisés. La fois où il avait fait un tour à l'hôpital après s'être fait transpercé par des balles à, mine de rien augmenté le risque d'infection et donc d'insuffisance respiratoire.
Fayyed leva le poignet pour vérifier l'heure sur sa G-Shock noire. Il attendait depuis un moment. Il détestait cet endroit, de plus aujourd'hui il était très fatigué. Il avait extrêmement mal dormi. Il était vêtu d'un bas de survêtement noir et d'un teeshirt blanc. Il était décoiffé. Il ressemblait à un homme qui venait de se réveiller. Ses yeux étaient plus fermés et fatigués que d'habitude. Tout l'environnement hospitalier également le fatiguait. De plus, dehors il faisait une chaleur étouffante, il faisait lourd et les nuages menaçaient d'exploser et tout moment.
A bout de patience, l'algérien se releva, ne supportant plus d'attendre assis avec tout les autres malades autour de lui et qui plus est, le fixaient par moment. Il s'en alla du service de radiologie.
Il s'engouffra doucement dans les couloirs neutres de l'hôpital les mains dans les poches. Il passait de services en services en observant silencieusement. L'ambiance était pesante. C'était très désagréable, meme le silence était pesant.
Devant le service d'oncologie, Fayyed s'y plongea en se disant qu'au bout il ferait demi tour. Il avait assez écoulé le temps. De plus il voulais aller s'acheter de l'eau a l'épicerie de l'hôpital. Après en avoir fait le tour il allait en sortir mais une paire de pantoufles d'hôpital lui barra le chemin.
Fayyed releva le regard le long de ces jambes et son cœur rata un battement. Devant lui, debout et à côté d'une perfusion se trouvait Saïd.
Ce dernier regardait Fayyed avec une certaine incompréhension. Notre algérien de son côté ne s'attendait absolument pas à le croiser. Et cela le mettait dans une situation bien inconfortable.
