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Tout le long du chemin, Karim était anxieux. Il n' arrêtait pas de penser à M.Loua, aux autres victimes de l' acte sordide de son ami, à ce plaisir que son ami ressentait lorsqu'il voyait du feu ou lorsqu'il brûlait quelque chose. L' adolescent était tellement plongé dans ses pensées qu' il tomba dans un caniveau. Il était maintenant tout sal. Ses chaussures qui étaient d'un bleu nuit était devenues noires de boue et dégageait une odeur nauséabonde.

- Merde. Il fallait que ce caniveau vienne tout gâcher. C' est pas croyable. Maintenant que je suis tout sal, je suis obligé de rentrer chez moi.

Il rebroussa chemin. Un peu plus loin, il vit une jeune fille qui puisait de l' eau dans un puit. Il s' approcha d' elle.

- Salut. Fit-il. Peux-tu me donner un peu d' eau pour.......

Il n' eu pas le temps de terminer sa phrase qu' elle lui tendit un seau d'eau. Il se débarrassa de toute cette boue puante.

- Merci.

- Je t' en prie. Dit elle avec un sourire vague.

- Dis, quel est ton prénom ?

- Dana.

- Ah ! Merci Dana.

- Tu n' as pas à me remercier à nouveau.

- Bien sûr que si. C'est assez ce que tu as fait.

- Ce n' est que de l' eau et rien de plus grand.

- Tu as donné de l' eau à une personne qui en avait besoin, ça ce n' est rien de grand ?

- Bon si tu le dis. Tu connais mon prénom, je peux connaître le tien ?

- Ah! Excuse moi, fit-il en se grattant la tête, je suis Karim.

- Karim tu m' aides à charger la bassine ?

- Tu reviendras ? Dit-il après l' avoir chargé.

- Oui. Je reviendrai prendre ces deux d'eau.

Karim resta là à observer cette fille s' en aller jusqu'à ce qu' elle se perde dans la foule. Dana aurait-elle charmé le jeune garçon ? Et bien oui. Il était sous son charme. Il rêvassa à cette fille, au beau couple qu' ils formeront, à la famille idéale qu'ils seront. Karim était submergé par ses rêveries. Ah! Ce jeune homme était soit trop rêveur soit trop penseur. Rêver ou penser au point de s' oublier, c' était ça une partie de Karim. Ce n' était que la voix de Dana qui le fit sortir du pays des rêves.

- Tu penses à quoi ?

- Rien. Tu as mis du temps à revenir.

- Ça fait quatre minutes que je suis là. Je ne pensais pas que tu allais m' attendre. Merci.

- Je t'en prie.

         **********************

La période d' exclusion de Peter était terminée. Il pouvait aller à l'école comme tous les autres élèves. Cependant, il avait une dent contre M.Loua. Il avait échappé à la mort par coup de chance mais Peter n' avait pas dit son dernier mot. Cette fois ci, Peter cherchait un mobile pour faire tout payer à M.Loua. Rien qu' à le voir , Peter s' imaginait déjà la fin de M. Loua.

<< Oui c'est ça. Profitez bien de votre vie parce qu'il ne vous reste plus beaucoup de temps pour vivre. Je mettrai fin à vos jours puis je calsinerai votre dépouille et j' enterrerai vos restes dans un endroit isolé ; un endroit où personne ne pourra vous retrouver . Vous avez été chanceux la première fois. Cette fois ci, la chance sera de mon côté. Il fallait que vous ne vous mettiez pas en travers de mon chemin. Mais vous l' avez fait, celui qui me barre la route perrir.>> Tel était la pensée de Peter.

En classe, Peter était très isolé. Il était taciturne. Quand il n' y avait pas de professeur, il sortait de la classe. Il était difficilement accessible.
Malgré ça, Estefania ne se décourageait pas. Elle savait que derrière son masque, Peter était un ange. Et elle était déterminer à le lui enlever.
Estefania essaya par tous les moyens de se rapprocher de Peter. À la récréation, elle lui achetait de quoi manger. Quand il refusait, elle insistait. À chaque devoir de groupe, elle se mettait avec lui. À chaque heure libre, elle faisait tout pour lui tirer quelques mots. Ses efforts finirent par payer. Un jour alors qu'il n' y avait pas de prof, Estefania vint s' assoir, comme d' habitude avec Peter. Elle engagea une discussion.

- Comment tu vas aujourd'hui ?

- Bien. Je suppose que tu vas aussi bien que moi.

- Ouais. Je te peux poser une question ?

- Vas-y, je t' écoute.

- Pourquoi tu es si distant des autres ?

- Je ne suis pas distant des autres. D' ailleurs je cause bien avec toi, non ?

- Oui mais ça été difficile de pénétrer ton univers. On est tous dans une même classe, tu dois être un peu plus sociable. Poursuivit-elle.

- Peu importe. Les autres ne m' apporteront rien. À quoi bon les considérer ?

- Tu préfères donc être seul que mal accompagné, n' est-ce pas ?

- Non. Je veux être seul, c'est tout. Être bien accompagné est aussi dangereux qu' être mal accompagné.

- Tu n' as donc pas d' ami ? S' étonna Estefania.

Peter ne dit rien. En guise de réponse, il adressa un sourire à Estefania.

- Tu es mignon tu sais. Se contenta-t-elle de dire.

- J'ai un ami mais ce n'est pas pour longtemps.

- Pas pour longtemps !

- Nous nous séparerons un jour. Et toi, tu as combien d'ami ?

- Je ne peux les compter.

- Parce que tu en as des milliers. Rit-il.

- Je veux te faire les rencontrer. Ça te dis ? Comme ça tu ne seras plus seul.

- Fais comme tu veux.

Estefania fit rencontrer le reste de sa troupe à Peter. Il devint vite ami avec eux. Il était plus proche de cette fille.

Karim, lui était content pour son ami. Il avait la conviction que Peter serait moins bizarre s' il avait d' autres amis que lui. Ça a marché. Peter n' était plus bizarre; il n' était plus solitaire ni en société ni en famille. Sa mère en était fière. Peter faisait des sorties avec ses nouveaux amis sans oublier Karim, son ami de toujours. Peter était devenu un ange aux yeux de tous. Il était maintenant différent mais il avait toujours ce côté sombre de lui.

PYROMANE 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant