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Peter ne dormait pas, il manipulait son téléphone. En effet, il causait par texto avec Karim son ami de tous les jours.

*Contenu des textos.
<<-Karim devines un peu mon cadeau.
-Ton cadeau ?!! Ce n' est pas ton anniversaire aujourd'hui.
- C' est un cadeau du ciel. Cette fille, tu aurais dû la voir. Tellement sublime.
- Me dis pas que.....
- Oui c' est bien ça; je suis amoureux
- Et moi qui pensais que tu ne le seras jamais. MDR.
- Hahaha, trop drôle.
- Au moins il y' a une personne qui siège dans ton coeur.
- Je l' aime
- MDR
- J' ai grave envie de mettre du feu à quelque chose
- Tu ne vas pas recommencer avec ça
- C' est plus fort que moi. Je n' y peux rien
- Et qu' est-ce que tu comptes brûler ?
- Je te le dirai après.
- Si ce n' est pas quelque chose de grand.
- Dors bien>>

                   **********

Après cet échange, Peter mit un pull-over et sortit discrètement de la maison sans oublier de prendre le double des clés. Où est-ce qu' il se rendait à une heure aussi tardive ? En effet il se rendait chez Monsieur Loua. C' était l' éducateur qui l' avait surpris alors qu' il mettait du feu à la pélouse du lycée. Peter voulait se venger de Monsieur Loua. Il n' avait pas pûr être satisfait à cause de Monsieur Loua et il fallait qu' il le paie.
Monsieur Loua habitait un quartier de Koumassi. C' était un quartier pas comme les autres quartiers de Koumassi; un quartier calme où personne ne dérangeait personne. C' était chacun pour sois Dieu pour tous. Dans ce quartier personne n' était près à risquer sa vie pour aider les autres. Ils préférèrent s' enfermer dans leurs maisons et en sortir après pour regarder la victime soit morte ou blessée. C' était donc facile de s' en prendre à un riverain de ce quartier. Peter connaissait ce quartier. Il y était venu plusieurs fois.
Enfin, Peter arriva au domicile de Monsieur Loua. Il inspecta la maison, en fit le tour, s' immobilisa, la fixa. Il s' empara d' un bidon de deux litres de pétrole qu' il avait acheté la semaine d' avant. Il l' ouvrit puis fit à nouveau le tour de la maison en laissant couler le liquide. Il saisit le second bidon et en fit de même. Il mit sa main dans sa poche et en fit sortir une boîte d' allumettes. Il prit une bûchette, la frotta contre la boîte puis la laissa tomber là où il avait versé du pétrole. Il refit le même geste en faisant encore le tour de la maison comme pour s' assurer que le feu prenne bien. Le feu commençait à s' allumer. En l' instant de deux minutes la maison était déjà en feu. Près de la maison de Monsieur Loua il y avait un poteau électrique. On ne sait, par quel miracle le feu s' en pris au poteau électrique. Les voisins ayant été alerté par une odeur de brûlé et de la fumée se précipitèrent tous dehors. Évidemment ! Qui voudrait rester dans sa maison alors qu' une autre maison proche de la sienne est en feu. Là, le voisinage fût solidaire. Les seaux circulaient, aspergeant le feu. Des pompiers furent appelés.
Peter était dans un endroit sombre et discret. Sa capuche sur la tête il observait ce spectacle. Il sourît. Un sourire de satisfaction, un sourire de joie. Il était si content qu' il ne pouvait plus tenir sur ses pieds. Il s' affala dans le sable. Il pleurait de joie. Il prit son téléphone et filma la scène.
Les pompiers arrivèrent et purent éteindre le feu. Heureusement, il n' eût aucune victime. Monsieur Loua n' était pas à la maison ce soir là. Il était allé rendre visite à sa mère malade. Prit par le temps, sa mère insista pour qu' il reste. Coups de chance. Si il avait été dans cette maison, il serait peut-être mort.

              **************

Il était 4h du matin quand Peter arriva à la maison. Il rentra aussi discrètement qu' il en sortit. Sa mère l' avait vu mais elle fit comme si elle ne l' avait pas vu. Dans sa chambre, il retira son pull, le mit dans le panier à linge sale, et s' allongea sur son lit. Nathe rentra dans la chambre sans frapper. Peter fit surprit de voir que sa mère ne dormait pas à cette heure.
- Où étais-tu ?
Il ne répondit. Nathe reprit :
- Peter où étais-tu ? Tu découches maintenant ?
- Non.  J' étais avec des amis
- Avec des amis où ?
- J' ai été invité à une fête par des amis
- Par quels amis ? À ce que je sache, c' est Karim ton seul ami.
- Karim n' a-t-il pas d' autres amis que moi ? Fit-il d' un ton nerveux
- Ne me parles plus de la sorte. Je suis ta mère
- Ok. Je suis désolé, je vais te prévenir maintenant avant d' aller où je veux. Tu peux me laisser maintenant ? J'ai sommeil.

PYROMANE 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant