De sa chambre Peter entendait des pleurs. Il ne voulu pas sortir de sa chambre. Il se concentra d' avantage sur sa console de jeux. Les pleurs s' intensifiaient et étaient accompagnés de cries. Il se décida à aller voir ce qui se passait. Il posa sa console sur son bureau et sortit de sa chambre. Deux marches d'escaliers à peine descendues, Peter remarqua la présence de Benoît.
Benoît était le concubin de Sylvia. Ils vivaient ensemble depuis quelques temps.
Sylvia, en larme se cachait derrière sa mère pour éviter les coups de son concubin. Nath essayait de repousser Benoît qui ne faisait que menacer Sylvia. Peter s' approcha d'eux.
- Hé , Benoît tes parents ne t' ont pas appris à ne pas déranger les gens ? Lança Peter à Benoît.
- De quoi je mêle petit effronté.
- C'est plutôt toi le mal élevé. D' ailleurs, de quel droit tu te permets de lever la main sur ma sœur ?
- J'ai pas de compte à te rendre minus.
Nath saisit Peter par la bras et lui demanda de s' écarter de là. Mais il refusa. Il ne pouvait pas laisser n' importe qui s'en prendre à un proche , surtout à un membre de sa famille.
- Sylvia qu' est-ce qu'il t' a fait ? Demanda Peter en regardant sa sœur.
- Il...il m' a bastonné, il m' a roué de coups, il m' a fouetté. Répondit-elle encore en larme.
- Tu vas me bastonner, c'est ça ? Rit Benoît.
L' atmosphère devenait ménacente. Benoît et Peter étaient prêts à bondir l' un sur l'autre.
- Benoît tu es un idiot. Personne n'a le droit de toucher à un seul cheveux d'un membre de ma famille.
- Peter ça ne te concerne pas. Intervint Nath.
- Tu as entendu ta mère, ça ne te concerne pas, répéta Benoît, alors casse toi d' ici.
Peter bouillonnait de colère. Mais il se retint.
- Benoît sors d' ici, fit-il.
- Sylvia, on y va.
- Elle ne bouge point d' ici, cria Nath.
- Sylvia, rentrons à la maison, répéta Benoît.
- Sa maison c'est ici, fit Peter
- Décidément, tu ne vas pas te taire toi. Minus si tu continues de foutre ton groin dans mon affaire, je te bute. Menaça Benoît.
Peter s' avança, regarda Benoît droit dans les yeux et lui dit :
- C' est plutôt moi qui vais te tuer. T' inquiète, ta mort ne sera pas douleureuse. Attends un peu que je t' explique comment ça se passera. D' abord je vais te lier les mains et les pieds, ensuite je vais te trancher la gorge puis prendre un sacré plaisir à te regarder te vider de ton sang, enfin je vais te brûler toi ainsi que ta maison. Non, je vais plutôt te démembrer puis te brûler ainsi que ta maison. Crois moi, ça sera un beau spectacle.
Nath et Sylvia savaient que ces propos feront partir Benoît. Elles étaient effrayer mais c' était un bon moyen de défense que Peter utilisait contre Benoît. Si pour Nath et Sylvia ce n'était qu' un simple moyen de défense, ce n' était pas le cas de Benoît qui percevait ces paroles comme une menace.
En effet, quand Peter prononçait ces paroles, son onde était devenu mystérieusement sombre.
Benoît avait peur mais il ne voulait pas montrer sa peur. Avoir peur était un signe de faiblesse pour lui. Et pour rien au monde il voudrait se montrer faible. Son amour-propre avait été atteint. Benoît tourna le talon et s' en alla.
***************************
Le téléphone de Nath sonna. Elle hésitait à prendre l' appel parce que le numéro lui était inconnu. Elle décrocha quand même.
- Allô.... Oui c'est bien Nath.... Non je ne vous connais pas.... Gilbert ?... C'est toi ?.... Comment tu as eu mon numéro de téléphone ?... Écoute, je ne veux pas savoir. Je ne veux plus rien avoir avec toi. Tu ne m' as apporté que désespoir, je n'ai jamais connu la joie avec toi.... Je te déteste. Et j' espère que tu vas périr de la où tu es.
Sur ces paroles, elle mit fin à la conversation. Cet échange la bouleversa. Elle avait le cœur pincé. Elle essayait de ne pas pleurer mais elle ne put s'en empêcher. Elle pleurait à chaude larme.
Sylvia qui passait par là entendit sa mère sangloter.
- Maman qu' est-ce qui ne va pas ? S' inquièta-t-elle.
- T' inquiète pas pour moi, ça ira.
- Tu es en train de pleurer et tu me dis que tout va bien. Raconte maman, insista Sylvia.
Nath ne pu garder le silence. Elle raconta sa petite mésaventure à sa fille. Elles discutèrent un moment à propos de ça. Nath avait l' air souriante. Ses enfants savaient la consoler quand elle était triste. Quel bonheur !
Cependant, l' incident qui s'était produit plutôt dans la journée ( la menace de Peter vis-à-vis de Benoît) tourmentait encore Sylvia.
- Maman, tu penses que Peter mettra à exécution les menaces qu' il a proféré envers Benoît ?
- Il ne le fera pas.
- J' ai un mauvais pressentiment.
- Sylvia, ton frère ne ferait jamais du mal à une mouche. Alors, avec quel courage tuerait-il Benoît ? C'est vrai que par moment il est flippant mais relax, il ne fera rien.
***************************
Sylvia n' était toujours pas rassurée. Oui son frère ne ferait de mal à aucune mouche. Mais il semblait très sérieux dans sa menace. Cela l' agitait au point où elle n' arrivait pas à dormir.
Elle se rendit dans la chambre de son frère. Il était encore éveillé.
- Tu ne dors pas à cette heure ?
- Non. Tu pourrais tocquer avant d'entrer dans ma chambre ?
- Excuse moi.
- T' es pardonné.
- Peter, ce que tu as dit à Benoît ce matin, tu le feras vraiment ?
- De quoi tu parles ?
- Arrête de faire semblant, ce n' est pas drôle. Tu vas vraiment tuer Mon Bien Aimé ?
- Ton Bien Aimé mon c*l. Il est violent. Il ne te convient pas. Il ne te mérite pas.
- Il me convient. Et il n' est pas violent. Il s' est juste emporté.
- Grande-sœur, jusqu'à quand tu défendras ce vaurien. Regarde ce qu' il t' a fait. Regarde comme il t' a bastonné. Même maman ne t' a jamais bastonné comme ça.
- Ça veut donc dire que tu le tueras ?
Peter ne donna aucune réponse. Il s' emmantoufla.
- J' espère que tu ne feras pas la même chose que papa.
- Papa ? Qu' est-ce qu' il a fait ? Demanda-t-il excité.
Peter ne savait pas grande chose de son père. Il se souvenait très peu de son père. Il ne le reconnaîtrait même pas s' il le rencontre un jour. Pourtant Sylvia et Anthony le connaissaient bien. Ils avaient tous les souvenirs qu' ils avaient partagé avec leur père.
- En y pensant, personne ne m' a jamais parlé de papa, reprit Peter. Qui est papa ? Qu' est-ce qu'il a fait ? Et où est-il ?
- Bonne nuit Peter. Et puis tu n' as pas intérêt à demander quoi que ce soit à propos de papa à maman.
