Compilation de textes courts

Chapitre 1 [Apparition des Disparus]

Ndl'A: Voici le chapitre 1 de l'Apparition des Disparus, qui est le dernier appartenant à cette histoire que je publierais (les suivants ayant été supprimés à cause d'un bug sur mon ordinateur).

J'espère qu'il vous plaira, bonne lecture et à la prochaine !

PS: N'hésitez surtout pas à me dire si mes chapitres vous paraissent trop courts ou trop longs, afin que j'ajuste leur longueur. Merci d'avance !

Phytolius

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Quelques jours après la volatilisation du promoteur immobilier Altaïr Rius et de tous les ouvriers présents à la tourbière, celle-ci fut interdite d'accès. Les médias spéculaient, les habitants des environs paniquaient, et des rumeurs sur de mystérieuses créatures prétendument à l'origine des disparitions circulaient, certaines personnes assurant même en avoir vues dans les environs. Un climat de paranoïa s'était installé dans les Alpes toutes entières, se répandant telle une épidémie et infectant très rapidement la grande majorité des résidents. Dans la totalité des communes, un couvre-feu ne tarda pas à être déclaré, un confinement fut mis en place dans certaines villes, les forces de l'ordre lourdement armées patrouillèrent partout, et presque plus personne n'osait circuler seul par crainte de disparaître comme les précédentes victimes. Les établissements scolaires furent fermés, et les déplacements s'étaient considérablement raréfiés. Cependant, en dépit du sentiment d'insécurité général, quelques inconscients continuaient d'agir et de sortir en journée comme ils l'avaient toujours fait, comme si rien n'avait changé.

Les vacances d'été arrivèrent très vite, et l'envie d'en profiter vint avec. Constatant qu'il n'y avait plus eu la moindre disparition au bout de huit semaines de confinement, ce dernier finit par être assoupli. Ainsi, peu à peu, la vie reprit son cours normal pour tous. Ou presque.

En effet, les deux dernières personnes à avoir vu les disparus étaient persuadées que tout n'était pas fini, et tentaient de découvrir ce qu'il s'était réellement passé.

Un soir, dans une ruelle éclairée par deux vieux réverbères, deux adolescents marchaient d'un bon pas, regardant fréquemment autour d'eux et conversant à voix basse d'un air à la fois fébrile et un peu inquiet.

— Tu es sûr que c'est vrai, Ek' ? murmurait le plus jeune.

— Evidemment ! C'est pas pour rien que j'avais planqué cette caméra ! répliqua à voix basse l'aîné, d'un air mi-amusé mi-vexé.

— Désolé, c'est juste que ça fait un peu trop... irréel, pour moi. On dirait un de ces vieux films d'horreur, avec une meilleure qualité au niveau des trucages, s'excusa le cadet avant d'avoir un petit sourire amusé.

— Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda son frère, intrigué.

— Rien. J'imaginais juste la réaction de Jade quand elle aura vu "ça". Je te parie trente balles qu'elle va vouloir y aller, déclara Harget, pouffant de rire.

— Tenu. s'engagea Ekhi en s'esclaffant, se représentant la scène. Mais rapidement, il se reprit. À cette heure-ci, mieux valait éviter de faire du bruit dans les rues.

Les deux frangins ne tardèrent pas à sortir de leur commune, et poursuivirent leur chemin en direction d'une vieille station de télésièges laissée à l'abandon. À chaque fois qu'il la voyait, Harget se demandait à quoi ces montagnes urbanisées pouvaient ressembler à l'époque où la neige tombait en hiver. À l'époque où bouquetins, aigles et chamois vivaient et évoluaient dans le paysage magnifique que l'on pouvait admirer depuis les hauteurs, une dizaine d'années plus tôt...