Fanfic Roshidere: la déclaration (Alya x Masachika)

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Saluuuut ! Histoire de bien commencer l'année scolaire, voici un petit texte où j'imagine une "conclusion" à l'intrigue amoureuse entre Alya et Masachika dans Roshidere (aussi nommé "Alya Sometimes Hides Her feelings In Russian").

Quelques éléments pouvant spoil le Light Novel (et notamment le volume 8) sont mentionnés, mais rien de giga imprévisible pour l'intrigue (au contraire). Cependant, je pense qu'il est préférable d'avoir au moins vu l'anime pour bien tout comprendre.

Aussi, pour que vous vous y retrouviez plus facilement: les pensées sont en italique gras, les dialogues sont en italique et les phrases prononcées en russe par les personnages sont directement traduites, en italique et entre des crochets. N'hésitez pas à me dire si vous préférez comme ça ou comme je faisais dans mes textes précédents.
Je crois que c'est tout ce que j'avais à dire, sur ce, bonne lecture à vous et à la prochaine !


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« Elle brille. Plus que jamais, elle est une étoile parmi les étoiles. »

C'est ce que Masachika ne put s'empêcher de penser en admirant sa partenaire se tenir devant lui sur scène, triomphante, après sa victoire, leur victoire, à la présidence du Conseil des élèves.

Lui-même, bien que certain de leur victoire face à sa sœur et tous leurs autres rivaux, avait encore du mal à y croire. Ils l'avaient fait.

Cependant, malgré l'euphorie, malgré la lumière qui émanait d'une Alya victorieuse, il ne put toutefois s'empêcher de profondément culpabiliser en voyant sa petite sœur, Yuki Suou, accepter sa défaite et les applaudir, les yeux légèrement humides et les épaules tremblantes sans que personne d'autre que lui ne le remarque.

Le nouveau vice-président se mordit les lèvres, empli d'amertume. Il avait certes fait ce qu'il voulait faire, il avait peut-être été jusqu'au bout de sa promesse en menant Alya à son objectif, mais maintenant plus que jamais, il se rendait compte qu'il avait surtout écrasé sa petite sœur de toutes ses forces pour y parvenir. Comment pourrait-il se réjouir d'une telle chose ?
Du coin de l'œil, Alya observait son partenaire sans que celui-ci ne le remarque. Le connaissant, elle se doutait qu'il culpabilisait. Masachika Kuze était comme ça, après tout : toujours gentil, prévenant et attentionné avec son entourage. Sans doute trop, par moments.

La nouvelle présidente baissa les yeux, poussant un soupir. Elle aurait tant aimé pouvoir le libérer de l'immense poids qu'il portait sur ses épaules, toute sa culpabilité, toute son amertume, toute son auto-dépréciation. Ou au moins porter cette charge avec lui. Elle voulait être à ses côtés, l'aider, le soutenir comme il l'avait fait pour elle. Comment pouvait-elle y arriver.. ?

Après tout, même s'ils s'étaient grandement rapprochés ces derniers mois, même si elle avait enfin accepté ce qu'elle ressentait pour son vice-président, elle savait qu'elle ne le connaissait pas si bien que ça. Elle ne le connaissait pas aussi bien que Yuki.

C'était normal après tout. Qui d'autre qu'une petite sœur pouvait mieux connaître, mieux comprendre son grand frère ?
Elle secoua la tête pour chasser ses pensées négatives, mais celles-ci revenaient sitôt parties, embourbant son esprit et enlisant son cœur dans un marécage de jalousie, de honte et d'envie.

Se noyant dans ces sentiments, des larmes commencèrent à se former au coin de ses yeux, brouillant sa vue.

Elle ne serait jamais la plus proche de celui qu'elle aimait.

À cette pensée, son cœur se serra comme jamais, ses poumons se mirent à brûler, son cerveau se vida tandis qu'elle avait de plus en plus de mal à respirer.
Cependant, elle devait tenir bon, rester forte, droite, fière, au moins jusqu'à ce que les rideaux se ferment. Elle devait faire honneur à la prestance qui était attendue avec son nouveau statut, celui qu'elle avait atteint grâce à lui.

Les minutes passaient sous les applaudissements, s'étirant en une éternité éphémère. La jeune femme, à bout, commença à perdre l'équilibre quand une main chaleureuse empoigna la sienne, la faisant sursauter puis revenir à la réalité.

« — Ce serait dommage que notre chère présidente perde la face à peine élue, n'est-ce pas ? » plaisanta discrètement Masachika en lui caressant le dos de la main avec son pouce.

Malgré ses propres problèmes, il avait remarqué l'état d'Alya et l'avait encore une fois sauvée.
« Me... merci... » lui répondit-elle, le visage rougissant.
« C'est plutôt moi qui devrais te remercier d'avoir été là pour moi, d'avoir cru en moi depuis le début. Et ce, malgré mon manque de sérieux initial. Tu m'as sauvé » se confessa-t-il, un sourire radieux illuminant soudain son visage.

Finalement, son geste les avait tous deux aidés à s'extirper de leur spirale négative, comprit-elle.


C'est alors que, tandis que les rideaux rouges se fermaient enfin sur la scène, les dissimulant aux yeux de la foule, l'adolescente à la chevelure argentée ne put s'en empêcher.

Rassemblant tout son courage, elle porta ses lèvres à l'oreille de son partenaire et murmura un doux « Je t'aime, Kuze-kun... », libérant ces mots qui la brûlaient de l'intérieur depuis trop longtemps.

Cette fois non pas en russe comme elle l'avait fait par le passé, mais en japonais.
Masachika n'eut aucune réaction, le regard fixé droit devant lui.

« Il ne m'a peut-être pas entendue ? Qu'est-ce que je dois faire à présent ? Est-ce que je lui répète, ou bien... » paniqua-t-elle, lorsque...

[Moi aussi je t'aime, Alya-san.] déclara à haute voix l'ancien héritier des Suou, dans un russe un peu maladroit.
« Eh ?! Qu'est-ce que tu viens de dire, Kuze-kun ?! » s'exclama avec surprise la jeune femme, choquée. Son visage déjà écarlate vira brusquement au cramoisi, ce qu'elle venait d'entendre lui avait complètement fait oublier les quelques membres du Conseil encore présents non loin.
L'ancien enfant prodige rougit légèrement.

« Vu ta réaction, je comprends mieux pourquoi tu aimais autant sortir des phrases comme ça en russe » lui répondit-il avec un sourire taquin, le regard pétillant.

Avant que la présidente du Conseil ne puisse s'énerver contre lui, son partenaire posa un genou au sol, mis sa main droite sur son cœur, et tenant toujours avec la gauche celle d'Alya, la porta à ses lèvres, puis lui répéta avec tendresse, cette fois dans sa langue natale.

« Moi aussi je t'aime, Alya-san. »
Masachika se redressa, contemplant celle qu'il admirait depuis si longtemps, qui elle-même le dévorait des yeux.

Les deux jeunes gens, perdus dans le regard de l'autre, se rapprochèrent doucement, jusqu'à ce que leurs lèvres tremblantes entrent tendrement en contact, échangeant un court mais tendre baiser sans même remarquer les regards de leurs camarades, perdus dans l'amour infini et inébranlable qu'ils avaient enfin eu le courage de s'avouer.


À cette vue, Yuki sourit et s'effaça discrètement, heureuse de voir que son grand frère ait fini par retrouver la force d'aimer.



Phytolius

Compilation de textes courtsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant