* Chapitre 21 *

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Damon :

Le fait est que vivre avec Heavy est un plaisir ne devrait pas être souligné, et pourtant j'adore le dire à qui veut l'entendre. Elle est persuadée que dès que j'aurai mis la main sur elle, je prendrais la poudre d'escampette. Ce qui est totalement faux parce que je suis bien trop accroc, tel un camé à sa dose. La regarder se déhancher dans le salon, en chantant la musique qui passe dans son casque me fait sourire. Elle ne m'a toujours pas vu alors que ça fait bien dix minutes que je suis appuyé au mur du couloir. Quand je me suis réveillée elle n'était plus là et le drap était froid, elle a dû avoir assez de sommeil pour entamer cette journée, alors j'ai fait le lit et je suis venu dans le salon où je l'ai trouvé.

Je profite de l'instant où elle rabaisse son casque pour passer à ses côtés et rejoindre la cuisine. Elle coupe la musique qu'il diffuse encore et me scan au passage. Je me contente de lui adresser un simple regard ce qui a le don de la faire enrager. Heavy s'avance à grandes enjambées vers moi, je lui donne son verre de jus d'orange le temps que mon café finit de couler.

- " Bien dormi ? " je demande en contemplant la demoiselle.

- " Parfaitement, ça fait combien de temps que t'es là ? " s'inquiète-t-elle en se mordillant le gras de la joue.

- " Joli déhanché Ellis ", ses joues virent au rouge ce qui me fait bien rire.

- " Tu n'es qu'un voyeur, que dis-je un pervers, tu le sais ça ? " s'énerve-t-elle en me pointant du doigt, redoublant mon rire.

- " Beauté, une jolie fille dans mon salon je ne peux pas m'en empêcher " elle lève les yeux au ciel et me donne un coup de torchon.

- " Goujat " m'insulte-t-elle en s'installant contre le plan de travail.

- " Et fière de l'être, autre chose " je m'informe en m'appuyant aussi sur la surface marbré.

- " Merci pour le petit-déjeuner ".

Elle mord dans un cookie que je viens de déposer sur le plan de travail. Elle est debout ses avant-bras appuyés sur ce dernier, je me place en face d'elle. Elle hausse un sourcil en ne manquant aucun de mes mouvements. Ses yeux s'attardent sur mon torse. C'est à cet instant que je remarque que je n'ai que mon pauvre jogging sur les hanches, au final ce n'est pas bien grave.

Profitant de son inattention, je me penche pour attraper le morceau de cookie qu'elle était sur le point de manger, le lui volant directement d'entre les lèvres. Ses joues prennent une tinte rouge cramoisie. Je lui affiche le rictus qui la rend folle à chaque fois. Elle avale une gorgée de jus d'orange mais manque de s'étouffer, elle reprend sa respiration, fusillant mon large sourire.

- " Du mal à manger ce matin " je demande en lui tapotant gentiment le dos.

- " C'est ça, fait le mariol tant que tu le peux ", je lève les deux mains en signe de bonne fois mais son regard me dit que je ne trompe personne.

- " Ce serait une menace que tu me fais là, beauté ? " elle m'affiche son plus beau sourire en s'avançant vers moi menaçante.

- " Je dirais plutôt une suggestion ".

Elle prend la direction de la chambre puis de la salle de bain. J'ai cours cet après-midi tout comme elle, le week-end a filé bien trop vite à mon goût. Il faut aussi que je pense à appeler sa mère. En général je l'appelle tous les mois pour lui dire comment je vais. Ce sera l'occasion de lui dire que sa fille est au courant de mon existence. La musique rugit depuis la salle de bain. Si j'étais un pervers, j'aurais dis que c'était pour cacher ses gémissements quand elle pense à ce que je pourrais lui faire. Mais comme je n'en suis pas un, je vais rester sobre et me dire qu'elle aime seulement les discothèques.

Peux-tu sentir mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant