Aléas.

Chapitre XI

Caleb

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Nous avons fait l'amour dans la voiture et ce fu une libération douce et brutale à la fois. Sentir la chaleur de sa peau puis la contraction de ses muscles autour de mes doigts était indescriptible, je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi puissant.
Nous sommes sur la route du retour, mes phalanges moites ont encore son odeur et je me doute que sa bouche abrite encore mon goût. Nous sommes rentrés avec une heure de retard chez Mama, les autres nous ont appelé à plusieurs reprises sans obtenir de réponse et ils ont sûrement fini par comprendre que nous étions occupés.
Je gare la voiture dans l'allée après que les hommes de la surveillance nous ai laisser passer en voyant leur chef. Cette maison est une vrai forteresse et je ne peux m'empêcher de penser que ça cache autre chose que des histoires malsaines de gang. Nous descendons de la voiture et je dépose un baiser sur le haut de son front avant que nous nous engagions sur le chemin de la maison.

Le garçons nous attendent dans la cuisine. Ils sont assis sur les tabourets autour du plan de travail, ils discutent activement et une enceinte diffuse de la musique en fond. Je remercie silencieusement les hommes de Mara d'accepter aussi vite mes amis, seul Aaron reste en retrait. J'ai remarqué assez vite qu'il était plus réservé. Lorsque Mara était partie sans prévenir personne et que nous la cherchions il lançait sans cesse des sous-entendu à mon encontre. Pour lui, elle était partie et était en danger par ma faute, je ne peux pas lui faire confiance, en tout cas pas maintenant. Il cache quelque chose c'est évident, mais je ne veux pas en parler à Mara maintenant, elle a d'autres choses à gérer à commencer par Marc.

- Vous en avez mis du temps ! S'exclame Jesse d'un ton taquin, il est celui que j'apprécie le plus.

- Nous devions nous arrêter en chemin. Répliquais-je sur le même ton.

Harry et Tim rigolent à nos sous-entendus et Mara rougie, elle est adorable. Son frère quant à lui ne prends pas part à discussion bien que les regards mauvais qu'il lance en disent long sur ce qu'il pense. J'ai envie de le remettre à sa place mais l'ambiance est légère et je n'ai pas envie de gâcher ce moment.

- Le retour s'est bien passé ? Demandais-je en direction de Jared et Thomas.

- Nickel ! Réponds Thomas d'un ton enjoué.

-Ils nous ont offert une bière en arrivant et tu sais qu'il ne nous en faut pas plus pour pardonner à quelqu'un. Renchéris Jared en rigolant. Ils ne m'en veulent pas, c'est terriblement rassurant.

Je leur accorde un sourire lourd de sens auquel ils répondent. Des pas sourds et claudiquant descendent le grand escalier de marbre blanc. Marc s'agrippe difficilement à la rambarde de l'escalier et descend minutieusement et prudemment chacune des marches, vite rattraper par Alec qui a l'air de sortir d'un sommeil des plus profond.

- Endormis... Enfin... Je me suis endormis désolée patron. S'exclame t'il en s'adressant à Mara.

- La prochaine fois prends un café, tu avais une mission Alec. Répond durement Mara.

Elle est rentrée dans son rôle de chef, devant moi je ne vois plus que Mama, une aura de domination émane d'elle et je ne peux m'empêcher de penser que les simples humains le sentent aussi, elle ferait une Alfa parfaite.

- Marc, reprend-elle, tu as bien fais de descendre nous devons parler tous les trois, dit-elle et en me désignant du menton.

L'intéressé acquiesce et nous suivons tous les deux Mama dans un silence pesant jusque dans son bureau laissant derrière nous l'ambiance quelque peu refroidis de la cuisine. J'entends les garçons reprendre timidement leur discussion comme pour cacher mutuellement leur inquiétude.
Mon âme sœur referme la porte de la pièce et les bruits parasites s'arrêtent d'un seul coup ne laissant place qu'à un silence lourd habité seulement part le bruit du mur d'eau au fond du bureau je m'assois dans un fauteuil en cuir en attendant.
Elle attrape un paquet de cigarette et un briquet en or du tiroir de son bureau avant de s'installer contre le rebord de la fenêtre en sortant une clope. Elle l'allume et la porte à ses lèvres pulpeuses, elle expire la fumée grisonnante avant de m'accorder son premier regard.

Je te laisse commencer. Pense-t-elle pour que je l'entende. J'acquiesce et prends une inspiration avant de poser la question qui me brûle les lèvres depuis des années.

- Reste-il des meutes qui ont survécus à la grande extinction ?

- Non aucunes n'a su se relever, la perte du lien et comme tu le sais, destructeur. Et la plupart des loups pour survivre ont soit décider d'éteindre le loup en eux ou au contraire d'éteindre l'humain pour rester à l'état sauvage.

- Bien. Dis-je déçu. Et qu'en est-il des loups solitaires.

- Presque tous sauvages les autres sont devenues des ermites où se sont suicidés avant d'être massacrés par l'état.

Mara grogne de mécontentement et je la regarde, incrédule. Elle ne semble pas s'en inquiéter et s'avance comme une chasseuse vers notre otage.

- Quelque chose ne va pas. Dit-elle dans un souffle.

Marc cligne deux fois des yeux en montrant un tas de feuilles sur le bureau et Mama se précipite dessus en attrapant un stylo au passage. Ce dernier lui fait un clin d'œil et ma femme lui tend de quoi écrire. Comment ai-je pu être aussi bête ! Il est sur écoute.

Marc griffonne rapidement sûr un coin de la feuille.

« Micro-avant-bras, je suis avec vous »

Les yeux de Mara se mettent à briller et elle nous fait signe de ne faire aucun son. Elle sort un petit couteau de sa poche et les yeux de Marc s'écarquillent mais elle plaque sa main sur sa bouche avant qu'il n'ai eu le temps de s'exprimer et en trois mouvements précis dans sa chaire, elle retire le mouchard avant de l'écraser et de le brûler avec son briquet.

- On est jamais trop prudent. Avoue-t-elle quand la tension est redescendue.

- Merci Mara. Maintenant je peux vous parler, j'avais réussi à désactiver le mouchard avant votre premier interrogatoire. Dit-il en grimaçant, repensant sûrement à sa jambe mutilée. Mais je n'étais pas sûr qu'ils n'aient pas réussi à le réactiver alors j'ai préféré être prudent.

- Donc la légende est vrai ?

- Oui Caleb elle l'est mais...

- Et donc il reste des loups ?! Demandais-je en le coupant, avide de réponses.

- Oui ils sont enfermés mais je n'ai pas mentis sur ceux restés à l'extérieur.

- Explique toi. Dit Fermement Mama.

- Au lendemain de l'extermination des expéditions ont été lancées pour rattraper tous les loups survivants, ils étaient affaiblis et donc facile à capturer. C'était horrible. Dit-il avec une voix blanche. Ils ont tué toutes les femmes, les filles et les garçons de moins de 12 ans devant les hommes non sans leur faire subir les pires sévices. Il ne fallait pas que les loups puissent se reproduire et que l'espèce se relève. Il marque une pause en essuyant une larmes qui coulait sur sa joue ridée.
Ils ont emmené les rares hommes qui étaient restés en vie après la perte de leurs âmes-sœurs et de leurs meutes dans des bâtiment ultras sécurisés. Normalement il était prévu qu'ils subissent des tests mais je n'ai jamais été optimiste sur leur chances de survie

- Nous vengerons les meutes. Souffla Mara devant les yeux larmoyants de Marc.

Je la regardais avec tellement de reconnaissance et d'admiration que mes sentiments devait être écrit en blanc dans la noirceur de mes pupilles. Quand je pensais que mon âme avait fini de m'impressionner elle dis cette phrase qui nous figea moi et Marc. Mara pris une profonde inspiration comme si elle s'apprêtait à dire quelque de chose d'insensé.

- Marc je ne sais pas comment mais, je le sens. Montres moi tes yeux.

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