Aléas.

Chapitre IX

...

Ma tête est posée sur son torse et j'écoute les battements de son cœur. Nous sommes étendus depuis près de trente minutes dans le lit dans un silence apaisant.

- Merci de m'avoir accepté.

- J'avais peur mais à aucun moment je ne t'ai pas accepté. Comme tu l'as dis, on ne déteste pas son âme.

Il baisse les yeux vers moi et me sourit tendrement avant de déposer un baiser doux sur mon front.

- Comme quoi j'ai toujours raison. J'ai finis par te bousculer à un autre endroit que dans un couloir de la fac.

Je donne une tape avec la paume de ma main sur son front et il rigole d'un rire franc avant de me basculer en dessous de lui. Il capture mes lèvres chaudes entre les siennes et ce contact me donne des frissons. Je me retire en souriant.

- Il est peut-être temps d'arrêter les bêtises tu ne penses pas.

Non.

- Qu'est-ce que tu viens de faire ?!

- Moi rien mais toi tu as ouvertement lu dans mes pensées, c'est très malpoli. Rit-il.

- Oh... Il va falloir que je m'y habitue. Mais plus sérieusement, il faut que tu retournions interroger Marc.

- Tu ne t'arrête jamais de bosser.

- Si mais là c'est important, pour nous. Je lui lance un regard incertain, je viens de lui avouer que je le suivrai alors que je ne suis pas encore sûr d'en être capable.

Je me lève précipitamment du lit chaud et me dirige vers la douche en ferment la porte derrière moi. Je ne veux pas qu'il me suive, j'ai besoin d'être seule et je sais qu'il le sens alors il me laisse tranquille et ne dit rien.
Divers savons et shampooings de femmes sont disposés sur le sol en pierre noir de la cabine et je préfère ne pas penser aux autres femmes qui s'en sont servis, après tout moi aussi j'ai eu quelques histoires. Une vague de colère me traverse soudain et je sais que ce n'est pas la mienne, j'avais oublié que Caleb peut lire en moi et après mon départ précipité je ne lui en veut pas d'avoir pris cette liberté. Mais ce qu'il a entendu ne doit pas lui faire plaisir.
Je m'attend à le voir entrer en furie mais rien ne vient alors je me lave sous l'eau brûlante.

La buée emplie la salle de bain quand j'en sors avec une serviette autour de la taille. La chambre est vide alors je m'habille rapidement avant de rejoindre le salon. Caleb est assis sur un tabouret devant le bar en marbre, un verre de whisky à la main. Je n'aime pas qu'il boive seul et il l'a déjà fait deux fois aujourd'hui.

- Ça t'arrives souvent de boire seul ? Lançais-je plus durement que je ne l'aurait voulu.

- Et toi ça t'arrive souvent de penser aux mecs qui t'ont sautés ? Répond-il sans me regarder.

- Seulement quand je vois les affaires d'autres nanas dans la douche de mon mec.

Ses yeux verts sont toujours dirigés vers le liquide couleur or mais un sourire en coin étire lentement ses lèvres pulpeuses et un frisson me parcours.

- Ma femme ferait bien de me parler avant de se faire des idées. Ce sont des affaires que j'ai acheté pour toi, je n'ai jamais amené de groupies ici.

« Ma femme ». Cette appellation fais palpiter mon cœur.
Je baisse honteusement les yeux sur mes chaussettes blanches. Je n'ai pas réfléchis une seule seconde à cette possibilité. La peur qu'il m'en veuille s'envole quand je l'entends rire.

- Allez mets tes chaussures on y va. Je vais appeler Jared et Thomas je n'ai pas eu le temps de te les présenter avec tout ça.

Je m'exécute en mettant mes converses blanches, il a raison.