"- Tu as détrôné la science."
L'un était amoureux de la science, désintéressé de tout sentiment.
L'autre tombait inlassablement sous le charme de son regard et de son sourire.
Et ensemble, ils découvrirent la Beauté simple d'émotions naissant...
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— Psst Gen, chuchota le scientifique.
— Hum ?
— Quand tu trouves quelqu'un beau ça ne veut pas forcément dire que tu l'aimes, n'est ce pas ?
Le magicien rigola. C'était donc cela qui préoccupait tant le vert ? Depuis le début de la journée, il ne rigolait pas aux nombreuses blagues de ses compagnons, il était pensif.
— Je ne sais pas, ça dépend de plusieurs choses... Tu es perturbé mon petit Senku, ça se voit... Dis-moi ce qu'il t'arrive et qui te met dans cet état.
Que répondre ? S'il disait clairement que c'était lui qui le déboussolait, cela montrerait encore l'une de ses faiblesses...
— Tu n'as pas besoin de savoir, mentaliste, je voulais seulement que tu répondes à ma question.
Gen sourit. Décidément, il avait de plus en plus envie de connaître tout de Senku.
— Et bien, je ne sais pas, dis-moi ce que tu ressens aux côtés de cette personne, proposa le bicolore.
C'est vrai qu'expliquer ce qu'il ressentait sans dévoiler l'identité de la personne était une bonne solution.
— C'est bizarre, je le trouve très beau...
— Le ?
— Non non, pardon la, je trouve cette personne très belle, se rattrapa Senku, priant pour que Gen ne lui pose pas d'autres questions.
Le ? Et bien, le petit Senku cachait des choses. Il y avait deux option. Soit, comme il l'avait dit, sa langue avait fourchée: option peu probable venant de lui... Ou deux, la personne qui perturbait le scientifique au point de le faire se remettre en question au niveau de ses sentiments était réellement un homme. C'était à creuser, à voir.
— Je vois, tu trouves cette personne seulement très belle ?
— J'aime bien passer du temps avec et je me sens rassuré à ses côtés... Comme si mes faiblesses n'en était pas à ses yeux... Et exceptionnellement aux miens...
Rassuré ? Et puis quoi encore ? Pourquoi ressentait-il tout cela ? Pourquoi racontait-il ses états-d'âmes au magicien ?
— Tu t'es demandé si tu n'étais pas amoureux mon petit Senku ?
— Hein ?
— Peut-être que tu ressens de l'amour envers cette personne mais vu que tu n'as jamais aimé, tu ne le sais pas, supposa le magicien.
Lui, amoureux ? Non, il ne pouvait pas, il avait trop de choses à faire, à construire pour se permettre de ressentir ce genre de sentiment parasite.... D'un coup, il se leva et attrapa par le bras Chrome qui faisait toujours le pitre au milieu du cercle et ensemble ils traversèrent le petit village sous la pluie. Une fois dans la cabane de Senku, ce dernier s'assit en face du brun et le regarda dans les yeux avec un air plus que sérieux.
