Le trajet

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"Je ne me souvenais plus du tout de cette histoire. Je l'avais rédigée très rapidement pour completer mon portfolio pour mon dossier d'admission à un master en rédaction très sélectif (vers 2015). J'aurais mieux fait de me préparer à l'avance plutôt que d'écrire à la va-vite. De plus, vue que j'avais passé toute ma licence à ne parler qu'en anglais, mon niveau en français avait chuté ! Ce n'est pas une surprise s'il ne m'ont pas acceptée. 

Vue que cette nouvelle est très courte, j'en profite pour corriger les fautes avant de vous la partager."


***

Ce jour-là, alors que je prenais le train pour rentrer chez moi, le trajet me sembla bien long. D'habitude, l'heure et demi me paraissait passer vite, mais cette fois-ci c'était différent. 

Une femme s'était assise en face de moi. Elle avait de longs cheveux noirs décoiffés et paraissait très fatiguée. Nous n'étions pourtant que très peu dans ce wagon : moi, une femme, son enfant, un perroquet, un autre enfant et deux hommes qui discutaient, assis côte à côte. Et puis il y avait cette femme, celle qui s'était assise en face de moi.

Elle l'avait forcément fait exprès. Je me demandai si je n'aurais pas dû la reconnaître mais son visage ne me revenait pas. Pourtant, elle passait son temps à me fixer droit dans les yeux. Son regard m'effrayait. Il était tout bonnement terrifiant. « Peut-être me suis-je assis à sa place habituelle, » me suis-je demandé. C'est alors, que croyant trouver la solution, je me décalai d'une place pour laisser à la femme la sienne. Quelle ne fut pas ma surprise quand elle se leva pour se retrouver en face de moi une fois de plus !

Cette fois, ce n'était plus mon imagination seule qui s'emballait, mais aussi mon cœur. En se levant, j'avais pu voir que sous son manteau sale elle portait une robe blanche, une de celles que l'on porte à l'hôpital. Je tremblai. S'était-elle échappée d'un asile de fou ? Était-elle folle ?Dans tous les cas, elle me rendait fou. Son regard fixé sur moi ne me quitta pas de tout le trajet.

Quand le train marqua l'arrêt à ma gare, je ressenti un grand soulagement. Elle ne bougea pas, ne me suivit pas. 

Cependant, une fois sur le quai, je du me retourner pour vérifier : était-ce bien un perroquet dans le train ? 

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