Comme avant-hier, et bien trop de matins dans la semaine, Temari se retrouve à genoux face aux toilettes, en arrivant presque à regretter cette fameuse matinée durant laquelle elle avait perdu sa virginité. Chaque odeur, chaque vue, tous ses sens sont malheureusement aux aguets et ses capacités vomitives sont littéralement décuplées. Pourquoi doit-on souffrir autant ?
La découverte de cet enfant a amené à de nombreuses réflexions pour la jeune femme : N'est-ce pas dangereux pour elle de donner la vie, après que sa mère ait perdue la sienne pour ces mêmes raisons ? En tant que Reine, cloîtrée dans une chambre, peut-elle avorter si elle le souhaite, et dans quelles conditions ?
Finalement, la question qui la préoccupe le plus : Comment faire pour que Kuroro ne l'apprenne jamais ?
Alors qu'elle arrive à se relever doucement, plaçant son dos contre le mur froid de la salle de bain, elle entend la porte de la chambre s'ouvrir. Et si c'était lui ? Paniquée, Temari vient allumer l'eau de la douche, tirant la chasse d'eau par la même occasion. Combien de temps peut-elle encore tenir dans ces conditions ? Comment cela se passera-t-il lorsque son ventre commencera à se former ? A-t-elle vraiment envie qu'il se forme ? La jeune No Sabaku est littéralement en train de bousiller le cerveau à force de réfléchir.
Une douche froide lui permet fort heureusement de se remettre les idées en place, ou du moins de les organiser de telle sorte à ce qu'ils en deviennent moins difficiles à accepter. A l'heure actuelle, elle ne peut rien faire - mis à part prier le retour de Gaara nuit et jour. Cet enfant, aussi minuscule soit-il, sera gardé et caché à Kuroro aussi longtemps qu'il n'en soit possible.
"- Gaara, dépêche-toi de revenir, se surprend-t-elle à murmurer sous la douche."
Quelques minutes après, la voilà prête à démarrer une nouvelle journée - même si finalement elle sera la copie conforme de sa journée précédente. En sortant de sa salle de bain, Temari découvre Saï, adossé contre le mur, qui la surveille en laissant apparaître un sourire presque imperceptible - mais que la reine commence à connaître. "- Vous allez bien ?"
La blonde hoche la tête, lui adressant - à lui et à lui seul - un sourire vrai et empli de bonté. Alors qu'elle met une veste sur ses épaules, de sa main gauche elle vient placer sa main sur son ventre pour ajouter : "- Nous avons très faim." En prononçant ses mots, son sourire s'élargit un minimum. Est-ce donc cela, les changements d'humeur ? Peut-être. Après tout, elle ne peut qu'attendre donc, il vaut mieux qu'elle s'entende un minimum avec la petite personne qui partage sa vie.
Saï laisse un sourire niais apparaître sur ses lèvres en répondant : "- Et bien, allons regarder ce que vous pouvez manger."
Une fois la porte passée, leur relation devient tout autre. Saï se tient finalement droit, ne jetant presque aucun regard à la Reine qui a remplacé son regard par un air peiné et fatigué. Cela est devenu une habitude pour eux, une habitude si simple qu'ils ne se posent même plus de question. Alors qu'ils marchent tous les deux vers la cuisine, ils tombent sur la porte du bureau du roi, ouverte.
Incapable de se retenir d'écouter, Temari tend l'oreille sans jeter un regard à Saï qui garde son air impassible scotché au visage. Est-ce donc une réunion ? Alors qu'ils avancent doucement, ils passent la porte, ayant vu Kuroro accompagné de quelques gardes. Comme à son habitude, il est le seul à parler et ne souhaite recevoir de réponses de quiconque. Quelle enflure.
"- De toute façon, la Reine ne s'enfuira pas, je peux vous le promettre. Je lui ai promis de tuer son frère si elle tentait de partir : frère qui moisit sous terre d'ailleurs, quel con celui-là. Il faudrait juste que l'on arrive à lui transmettre de fausses nouvelles de son frère..."
Temari sent son coeur se briser en entendant cette phrase, ainsi que le rire qui accompagne les derniers mots. Saï écarquille les yeux et là, finalement, ils osent enfin se regarder. Il n'en savait rien non plus, et ça, la No Sabaku le voit dans son regard. Un tourbillon d'émotions vient prendre part dans son esprit : la haine, la rage, la tristesse, la colère... Finalement, incapable de réagir de façon vraiment réfléchie, la voilà qui court vers la porte et entre dans le bureau du roi.
"- Vous avez tué mon frère, vient-elle crier en fonçant droit vers Kuroro. Vous n'êtes qu'une ordure !" Sans réfléchir aucunement à la conséquence de ces actes, ou bien au contraire, en sachant pertinemment qu'il n'y en aurait plus, Temari laisse sa main s'abattre sur la joue de Kuroro.
Rapidement, Saï arrive pour la retenir d'empirer son cas. Son regard est froid et dur, mais malgré tout il garde tout de même une douceur dans ses gestes, douceur qui lui est propre. "- Vous périrez en enfer pour tout le mal que vous avez fait à ce pays, Lucifer, crie la blonde en se débattant !" Temari n'a plus conscience de rien : elle n'a qu'un amas de colère qui, caché au fond d'elle, a fini par ressortir de façon bien trop puissante. "- Je vous déteste, hurle-t-elle à la mort."C'est alors Kuroro qui se lève, pour venir la voir. Maintenue par Saï, la Reine est bloquée de tout mouvement, continuant de crier malgré tout. Il vient doucement prendre le menton de la jeune femme entre ses doigts, serrant d'une force bien trop importante jusqu'à lui faire mal. Seulement, elle n'arrête pas de crier.
Alors, il la gifle d'une force si grande que tous les gardes dans la pièce sursautent à l'entente du bruit. Temari le regarde, choquée, pour finalement se remettre à crier : "- Vous n'êtes qu'un monstre !"
Une nouvelle gifle, plus forte cette fois-ci. Temari est sonnée, sentant ses joues la brûler comme jamais elles n'ont brûlées avant. "- Donnez-la moi." Saï se retrouve contraint de diriger le corps de Temari vers Kuroro Lucifer, qui la prend dans ses bras, sans aucune douceur. Sur ses yeux, on peut voir la haine et cela ne présage rien de bon. "- Nous revenons. Il faut que je calme un peu notre Reine."
C'est ainsi qu'ils quittent la pièce, Kuroro et Temari. Malgré l'absence d'ordre de la part de son supérieur, Saï prend la décision de les suivre discrètement. En cas de problème, il prétextera que c'est son devoir de veiller sur Temari. Alors, il les suit, jusqu'à la chambre de la jolie Temari.
Bloqué derrière la porte, il ne peut désormais plus rien faire, au risque de les tuer tous les deux. "- Vous avez essayé de m'humilier ? Vous allez voir." Saï n'entend que les cris de haine de Kuroro, se mêlant aux hurlements et aux insultes de Temari. Que se passe-t-il dans cette pièce ? Qu'est-il en train de faire ? Saï bouillonne de haine, connaissant désormais bien trop la Reine pour ne rien ressentir en entendant ces cris.
"- Ne me touchez pas !" Saï se retrouve dans une situation délicate et si douloureuse : doit-il entrer ? Il le tuerait, et la tuerait par la même occasion. Mais, il ne peut pas assister à cette scène sans rien dire. Malheureusement, il est totalement impuissant. Paniqué, il prend son téléphone, composant le numéro qu'il ne s'était juré de composer qu'en cas d'extrême urgence : Ino.
Il ne suffit que de quelques sonneries pour que blonde réponde, déjà paniquée : "- Qu'est-ce qu'il se passe Saï ? Il y a un problème?" Le garde met quelques secondes à répondre, tentant malgré tout d'identifier les cris et les insultes sortant de la porte derrière lui. "- Saï ? Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi ça crie derrière toi ?" La blonde appelle Saï de nombreuses fois pour attirer son attention, celui-ci trop concentré sur la porte. Il finit par répondre :
"- Il va falloir que vous accélériez tout et que vous veniez dès que possible. Il va la détruire."
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hop, voilà le 5! aux dernières prévisions, il y en aura 15-16 je pense,
bisous à vous <3
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par amour - Shikamaru x Temari (partie 2)
Fanficmalgré les épreuves, Temari et Shikamaru semblent destinés à se battre pour être réuni et maintenir la paix au sein de Suna. mais, jusqu'où peut-on aller par amour ? Suite de la partie 1 : par intérêt © All Rights Reserved