chapitre 8

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"- Temari ! Temari !" La jolie blonde se réveille en sursaut, alors qu'il fait encore nuit au sein du palais. A peine réveillée, les cheveux décoiffés et simplement vêtue d'une robe de chambre des plus simples, elle est surprise par Saï qui entre dans la chambre - déjà en tenue de garde même si on remarque sur son visage des traces de l'oreiller encore présentes.

La jolie blonde tourne le regard vers la fenêtre, découvrant à travers celle-ci des lumières mouvantes provenant de l'extérieur. Que se passe-t-il ? Malgré l'épaisseur des carreaux, on peut entendre des cris - comme des chants ou bien des cris synchronisés ensembles. "- Saï, qu'est-ce qu'il se passe, demande la blonde terrifiée ?" Elle se lève doucement, sentant alors une douleur subite dans sa hanche. Les souvenirs d'hier lui viennent alors à l'esprit : Kuroro, puis Saï, son premier réveil et sa douche si douloureuse, puis son retour expéditif au lit pour tenter d'oublier cette douleur qui l'empêchait de bouger. Foutu Kuroro.

"- C'est la révolte, Temari ! Ils encerclent le château, il faut que l'on fuit, explique le jeune homme en ouvrant l'armoire de la Reine." Il en sort une cape noire, qu'il tend à la jeune femme pour qu'elle l'enfile. Celle-ci grimace en levant les bras pour placer correctement celle-ci, mais finit par réussir, se dirigeant vers la fenêtre pour bien réaliser.

Le peuple est là, par centaine. Ils crient, courent, jettent des cailloux sur les vitres. Pourtant, ils restent méconnaissables : ils sont masqués, capés et brandissent des torches qui prouvent bel et bien leurs nombres. "- Ils veulent me tuer, demande-t-elle mal réveillée en observant cette foule de monde ?"

Saï s'empêche de laisser un rire s'échapper de ses lèvres pour répondre en prenant délicatement la main de la Reine : "- Ils veulent te sauver." Temari pense littéralement être dans un rêve, comme dans un état second. Cet événement lui paraît si irréel, si idyllique, qu'elle ne peut se permettre d'y croire. C'est lorsque Saï dépose un couteau entre ses mains, qu'elle comprend que finalement, cela n'est peut-être pas si fictif. "- Je te suivrai, en restant à l'arrière. Seulement, s'il m'arrivait quelque chose, il faut que tu puisses te défendre seule."

La No Sabaku sent son coeur devenir lourd lorsque le garde prononce cette phrase. Pourrait-il donc lui arriver quelque chose ? Elle refuse tout simplement d'y croire, se contentant d'hocher la tête.

C'est ainsi qu'ils sortent de la chambre, lui en tenue habituelle et elle vêtue d'une cape noire, ayant gardé ses cheveux bien à l'intérieur pour tenter d'être la moins reconnaissable possible. Des gardes sont situés partout dans les couloirs, mais sans cesse en mouvement. Ils semblent paniqués, ne connaissant pas la suite des évènements. Le peuple va-t-il tenter d'entrer dans le château ? Qui visent-ils ? Temari prend son courage à deux mains et décide d'avancer tête baissée. Peut-elle réellement emprunter la sortie principale, avec toute cette foule ?

"- Vite, il faut aller à l'extérieur ! Le peuple devient de plus en plus menaçant." Les gardes courent vers la sortie, tandis que d'autres plus paniqués, cherchent à se rendre utiles d'une autre manière. "- Où est le chef ? A-t-il besoin d'aide ?"

La blonde garde fermement le couteau entre ses doigts, sentant l'adrénaline monter en s'approchant des gardes, se cachant au fur et à mesure, derrière certains meubles ou encore certaines portes. Heureusement que paniqués, ils manquaient d'attention - trop préoccupés sur les mouvements extérieurs. Cachée derrière une armoire, elle fixe devant elle deux gardes qui discutent paniqués, ne sachant que faire :

"- Eh toi, crie une voix inconnue !" La Reine se retourne, pour faire face à un soldat, lui-même inconnu, qui la détaille de tout son large. C'est la fin, c'est ça ? Elle reste impassible, serrant entre ses doigts le couteau. "- Qui es-tu ?" Temari fait un pas en avant, alors que le soldat brandit son arme pour la pointer sur la jeune femme. "- Je répète, qui es-tu ?" Sa cape sur la main, elle tente de garder son visage caché par la nuit et le voile qui recouvre son visage. S'il la reconnaît, tout est fichu.

par amour - Shikamaru x Temari (partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant