Alors qu'il sent sur lui tous les regards ainsi que toutes les armes, Shikamaru reprend la parole, s'efforçant de ne pas prendre en compte le risque autour de lui : "- Vous me pensiez assez maladroit, assez impressionné par vous pour faire tomber un sucre, n'est-ce pas ?"
Il se tourne alors vers les gardes, qui eux-aussi, se sont permis de rire lors de cet acte délibéré. "- A force de vouloir me provoquer, d'analyser mes réactions, vous en avez oublié d'analyser mes gestes. Vous étiez tellement occupé à rire que vous n'avez pas regardé la drogue que j'ai glissé dans votre tasse."
Kuroro n'a plus la force de bouger, ni même de répondre. Seulement, Shikamaru sait très bien qu'il est en capacité d'écouter.
En parlant, il entend les gardes qui entrent peu à peu dans la pièce, appelés par leurs collègues à la rescousse. Chacun leurs tours, ils viennent se positionner face au Nara. Alors, il les fixe, ces gardes qui ne savent pas s' ils peuvent se permettre de tirer sans l'ordre de Kuroro, totalement maîtrisés par celui-ci.
"- Sachez que dehors, le peuple est déjà prêt pour la rébellion. Nous comptons au moins 1000 personnes dans les rues, prêtes à sortir au moindre signal de Saï. Combien êtes-vous dans le palais ? Une vingtaine n'est-ce pas ?"
A l'entente du prénom du soldat, les regards des gardes changent totalement. Saï n'est pas qu'un simple garde ; il est l'un des meilleurs. Voilà pourquoi il a été destiné à la garde de Temari, parce que c'était le garde en qui Kuroro avait le plus d'estime.
"- Vous voulez vraiment vous battre ?"
Les gardes s'échangent de nombreux coups d'œil, ne sachant même plus comment agir sans les ordres de leur supérieur. Ils sont habitués à vivre comme des robots, dictés par les demandes de Kuroro Lucifer. Alors, devant Shikamaru Nara, ils restent silencieux, gardant malgré tout leurs armes pointés sur cet homme sans faire un seul mouvement.
"- Je sais que vous n'êtes pas comme lui." Il marque un temps de pause avant de se lever, dirigeant ses mains en l'air pour prouver son calme et sa bonne volonté. "- Vous avez été manipulé par Kuroro Lucifer, robotisé et traité comme des gardes sans sentiments et sans volonté propre."
Il tente de croiser le regard de différents soldats dans la pièce, pour tenter de les analyser et de vérifier s'ils sont aptes à écouter. Malgré tout, ils ne baissent pas les armes, obligeant Shikamaru à reprendre : "- Vous êtes humains. Je suis sûre que certains ont une famille, des enfants, des amis dans le pays. Sont-ils en sécurité avec Kuroro Lucifer en tant que gouverneur du pays ?" Les regards deviennent interrogateurs, se tournant vers Kuroro Lucifer qui, immobile, fixe le sol, drogué, incapable de réaliser le moindre mouvement.
"- Vous devriez être libre, libre de prendre un jour de pause, libre de vous marier, d'avoir une vie normale malgré votre travail de garde. Vous devriez simplement être humain et avoir le temps de vivre la vie que vous avez la chance d'avoir. Souhaitez-vous mourir en ayant été de simples soldats robotisés, sans jamais avoir connu le bonheur ?"
Les gardes baissent alors peu à peu leurs armes. Pour Shikamaru, c'est un soulagement incroyable. Cela marche.
"- Saï a fui pour être heureux, pour pouvoir vivre la vie qu'il souhaitait. Il adore être soldat, seulement il souhaite vivre, pouvoir aimer et ça Kuroro ne le permet pas. Je me trompe ?"
Les soldats secouent la tête négativement. "- C'est vrai que j'aimerai bien revoir ma famille, vient penser l'un des gardes à haute voix en fixant le sol, pensif... Je n'en peux plus des ordres de Lucifer" Alors, d'autres gardes hochent cette fois-ci la tête, presque peinés de la situation.
Shikamaru, compréhensif, reprend alors : "- C'est pour cela qu'il vous faut un nouveau chef, quelqu'un qui vous comprendrait, qui serait capable de vous permettre de vivre et de construire votre futur comme vous le souhaitez." Il marque une pause, avant de lancer : "- Que penseriez-vous de Saï, justement ? Avez-vous confiance en lui ?"
Tandis que les soldats hochent la tête à chaque question de Shikamaru, l'un d'eux reprend la parole : "- Saï est l'un des meilleurs soldats que j'ai connu : bon et modeste."
Finalement, les gardes ne sont pas si contrôlés par le chef. Ils sont simplement sans cesse en quête d'un homme capable de leur donner des ordres, en quête d'un supérieur. Aujourd'hui, Shikamaru tente de leur en donner un.
Alors qu'il va s'attaquer au prochain sujet : la famille royale, il est coupé par l'ouverture subite de la porte du bureau. Une jolie blonde qu'il connaît parfaitement entre dans la pièce, encore vêtue de sa robe de chambre, qu'elle porte finalement bien trop souvent. Elle tient entre ses mains un couteau de cuisine, suivie d'un Saï totalement dépassé par la blonde. Ses cheveux sont détachés, formant de belles boucles qui dévalent le long de son dos.
Épuisée, elle peine à respirer, serrant son arme pour crier : "- Ne faites pas de mal à mon peuple, ni à Shikamaru, je vous en conjure."
Elle marque une pause avant de se placer devant l'homme qu'elle aime, plaçant son arme devant les soldats. Un couteau de cuisine ne gagnerait jamais devant plusieurs armes à feu.
"- Prenez-moi si vous le souhaitez, faites-moi ce que vous souhaitez, mais ne touchez pas à mon peuple." Temari ferme alors les yeux, attendant que les gardes viennent la frapper. Seulement, rien ne vient.
"- C'est elle qui se battra pour vous." Shikamaru laisse un faible sourire apparaître sur ses lèvres alors que les soldats fixent la scène, arme baissée. "- C'est elle qui se battra pour vous, plutôt que de vous forcer à vous battre pour elle." Temari fronce les sourcils, ne comprenant rien à la scène. Elle tourne le regard sur Kuroro Lucifer, dans un profond état de léthargie. "- Ce sont eux qui vous permettront de vivre." Il fixe alors Saï, qui, certes calmé, ne comprend pas réellement la situation. Alors, le plan aurait-il fonctionné, vient penser l'ancien soldat ?
En silence, un soldat vient poser un genoux à terre, baissant la tête en direction de Temari. Celle-ci écarquille les yeux, tremblante, s'imaginant en plein rêve. Alors, suite à cette action, un second vient s'abaisser et finalement, après quelques secondes, tous les soldats ont leur genoux au sol, regard au sol, orientés vers la Reine. "- Notre Reine, pardonnez-nous."
Alors que Temari s'apprête à répondre, elle baisse le regard vers le sol, sentant un liquide couler le long de ses jambes. Et c'est là qu'elle les aperçoit : les gouttes de sang qui, quittant son entrejambe, viennent tomber sur le parquet froid du bureau du roi. Elle sent alors ses forces la quitter peu à peu, sa vision devenant de plus en plus trouble. Est-elle en train de perdre son bébé ?
"- Shikamaru, vient-elle murmurer avant de perdre connaissance..."
Le brun, la voyant tomber juste devant ses yeux, réussit à l'attraper durant sa chute, fixant le sang au sol paniqué. Après avoir gardé son calme durant toute sa mission, même avec Kuroro Lucifer face à lui, avec toutes les remarque, les armes pointés sur lui, c'est maintenant qu'il perd le contrôle : pour elle. "- Temari ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi elle perd du sang ?" Il vient toucher le visage de la blonde, prenant sa température alors que le sang - certes en petite quantité - continue de couler le long des jambes de sa chère et tendre.
Les gardes assistent à la scène, sans rien faire, choqués, alors que Saï - resté près de la porte - s'approche en courant presque, criant : "- Appelez un médecin s'il vous plaît !" Alors, les soldats s'exécutent directement.
Saï se dirige vers la Reine, s'agenouillant aux côtés de Shikamaru qui, les yeux écarquillés, tente de comprendre ce qu'il se passe, en essayant de réveiller la jeune femme. "- Qu'est-ce qu'elle a Saï ? Est-elle blessée ?" Le soldat soupire, connaissant exactement la raison de son état.
"- Elle est enceinte Shikamaru." Il marque une pause, observant la mine du brun : "- De toi."
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par amour - Shikamaru x Temari (partie 2)
Fanficmalgré les épreuves, Temari et Shikamaru semblent destinés à se battre pour être réuni et maintenir la paix au sein de Suna. mais, jusqu'où peut-on aller par amour ? Suite de la partie 1 : par intérêt © All Rights Reserved