Les escaliers me semblaient infinis, j'etait fatiguée par les cours, même si j'etait seulement assise faisant en sorte que le temps passe.
J'ouvris la porte de l'appartement et entrai.
- C'était une longue journée... soufflai-je sur un ton de fatigue.
Une fois mes chaussures enlevées, je m'engageai dans le couloir trainant mon sac sur le parquet.
- Grand frère! T'es là?
- Ferme la, tu vois pas que je dort.
- Tu parles là, tu dort pas.
Je le vis au fond du salon, allongé sur la canapé en cachant ses yeux avce son bras. Des traces de nouilles instantané restaient sur la table, le paquet et les barquette n'avaient pas été rangé.
- C'est parce que tu m'as réveillé. se plaigna mon frère.
- Ok. Y a pas quelque chose à bouffer aujourd'hui?
Il souffla en se redressant sur le canapé puis se lamenta:
- On peut jamais dormir quand t'es là.
- J'ai presque rien dit. Et puis la journée on est actif, c'est la nuit qu'on dort.
- T'es pas la meilleure placée pour me dire ça. Tu dort jusqu'à l'après midi si t'as pas cours.
Il se leva en ébouriffant ses cheveux, il comptait aller dans la cuisine, sûrement pour voir ce qu'il y a dans le frigo.
- Y a rien. "que t'aime" j'ai envie d'ajouter.
- Quoi? dit-je en allongeant la dernier syllabe de mon mot.
- Ça va, tu veux qu'on commande?
- Oui! Prend moi un burger, grande frite et un grand coca. Je vais me changer!
Je sautai à l'extérieur du salon mon sac dans la main.
- Tu veux pas quelque chose de saint?
- Je mange, c'est saint. Tu veux que je reste sans bouffer peut-être?
- Incroyable comment tu change quand on parle de bouffe.
Je ricanai silencieusement regagnant le couloir. Ma chambre était tout au fond, j'y allai et posai mon sac dans un coin. Ce n'était pas une chambre de rêve, très peu de décorations et les meubles étaient simple.
Quelques minutes plus tard, je resortit et le rejoignis dans le salon. La télé était allumée avec mon frère sur le canapé qui survolait les chaînes bêtement. Je vins m'assoir à côté de lui en lui prenant la télécommande de la main. Il ne réagit pas vraiement, il tourna deux secondes la tête vers moi puis oublia rapidement.
Il était de nature calme, donc avec moi ça n'arrive jamais qu'il s'énerve.
- Pourquoi tu m'as pas parlé de ta dernier baston?
- Je vois que tu sais.
- Y en a plein les infos. Deux gangs qui s'affrontent sur un parking. Faites le à l'abris des regards.
- C'était même pas prévu de base. Quelqu'un-
La sonnette l'arrêta dans sa phrase, nous levâmes tout les deux la tête vers le côté de la porte.