Chapitre 13

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Sakura était allongée le long du lit, complètement stoïque et... nue !?

Itachi n'en croyait pas ses yeux. Il tombait litteralement des nues. Qu'est ce qu'il doit faire ? Que devrait il faire ? Fermer la porte ? Entrer ? Prévenir de sa présence ? Ou ne juste rien faire ?
Itachi avait pourtant toujours eu une assez bonne maîtrise des situations. Mais il faut dire que celle là lui tomber un peu sur la tête.
Après un brève instant de panique où son crâne dû assimiler l'image devant lui, il prit la décision la plus judicieuse. Doucement, il sortit lentement sa tête du cadre de la porte, puis la referma aussi tôt en silence.
C'était le meilleur choix à faire, se dit il. Il n'avait aucun droit de voir la nudité d'une jeune fille alors que cette dernière dormait sûrement à point fermé. Il devait respecter son intimité, et plus que ça c'était aussi la femme de son frère. C'était indécent de faire ça.
Pour une fois, une des rares fois de son existence, il allait écouter son frère. Elle déscendra surement à un moment ou à un autre. C'était chez elle ici, par contre lui n'avait pas le droit d'y être et surtout pas en ces circonstances. Alors il descendit de part en part les escaliers. Qu'importe et tant pis, il n'aurait qu'à l'entendre en bas.

De l'autre côté de la situation. La rose était assez troublée. Cette personne qui venait d'ouvrir la porte, était bien Sasuke selon elle. Personne d'autre dans cette maison ne se permettrait d'entrer de la sorte dans leur chambre. Sans prévenir ni toquer.
Alors pourquoi n'était il pas entré ? Sûrement pour assouvir un dernier instant de voyeurisme sur son corps avant de partir, songea-t-elle
À cette idée, son corps se raidit automatiquement. Dégoûtant, dégoûtant, dégoûtant !

Voilà ce que lui aspiraient toutes les fois où elle a dû montrer son corps à cet iceberg vivant. Ce n'était qu'un acte, ce n'était qu'un rapport, mais c'était à chaque fois toujours aussi douloureux. De plus en plus écœurant.
Cette sensation de honte, de dégoût envers sois même, d'humiliation, de ne même plus être maître de ce qui nous arrive,... quel attroce sentiment.
Chaque minuscule parcelle de son corps se rappelait de ces doigts sur sa peau, de ce corps collé au sien, de son prénom murmuré à son oreille entre chaque coup de rein,... C'est affreux. C'est affreux et elle ne souhaiterait ça à personne pas même à son pire ennemi.
"Et si on s'offrait une dernière nuit de plaisir avant que je ne parte ?" Avait il dit à son oreille d'une voix aussi sensuelle que terrifiante. Toujours signe qu'elle allait passer les pires instants de sa vie avant de se morfondre encore et toujours telle la coquille vide de vie qu'elle devenait au jour le jour.
Chaque minuscule fibre de son corps criait à l'aide. Se rememorant les souvenirs de ces mains douteuses sur elle. Si un bain, une douche, qu'importe pouvait à jamais effacer ces traces de mains indélébiles sur son corps alors elle le faire, quitte à y arracher cet épiderme désormais insalubre à jamais.

Une larme dégoulina lentement le long de son œil avant d'atterir sur la pointe de son nez et enfin de chuter vers son oreiller en cette tâche si absurde. Une goutte de larme laissant derrière elle une traînée d'eau saline qui se reflétait à merveille sous les douces lueurs de la nuit. Depuis lors elle contemple le ciel au delà des grandes fenêtres de leur chambre. À travers le ciel nocturne, elle cherchait à s'évader, à oublier ne serait ce que pendant un labse de temps, sa situation chaotique.
Les quelques oiseaux qui survolaient le ciel de temps en temps, elle ne pouvait s'empêcher de les regarder et de les envier. Eux étaient libres, eux n'avaient pas d'obligations, eux pouvaient survoler les problèmes du monde aussi longtemps que leurs ailes leur permettraient de le faire.

En cet instant, elle fut prise d'une vague incontrôlable de chagrin. Elle avait tout avant, pas jusqu'à l'opulence mais elle avait le nécessaire. Une famille, des amis, un avenir, tout ça troqué contre cette vie d'oiseau en cage. À cause d'un frère qui a préférer sa sûreté personnelle au reste. Et ce frère, elle ne voulait même pas que sa personne effleure son esprit. Prononcer son nom, ne serait que dans ses pensée lui était une idée désormais impossible .
Elle n'avait que lui, elle ne lui restait que lui. Et lui n'a pas hésité longtemps à l'échanger contre quelques billets. Elle lui faisait tellement confiance, elle l'aimait tellement, elle aurait pu se jeter dans le vide pour lui. Mais apparemment ce n'était pas réciproque. Et ces sentiments qu'autre fois elle partageait à l'égard de cette personne, était à jamais morts.
Et comme si ça ne suffisait pas, elle venait sans doute aujourd'hui de faire pareil avec la seule personne qui lui avait tendu la main au lycée. Cette personne tout comme elle, lui faisait confiance, l'aimait, et elle... Elle qu'a-t-elle fait ? Qu'a-t-elle dit à cette personne juste par désir de se défouler sur quelqu'un ? Certainement pas mieux que son frère.

Forcer D'aimer  ( SasuSaku )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant