Taiyo : Vers Le Chemin Du Soleil Levant

Chapitre 9 : Des sentiments nouveaux

Une semaine passa après ce fameux jour. J'ai pu me rétablir de mes séquelles et me voilà désormais en pleine forme.
C'était le soir, quand je me dis que je pourrais bien visiter le temple afin de ne plus me perdre.
Cela ne fait pas très longtemps que j'ai atterri la dedans, je ne connais pas encore très bien les lieux. Je sorta de ma chambre pour ensuite me diriger dans le couloir. Par où puis-je bien aller ? Et si j'allais un peu voir l'extérieur.
Je me dirigea donc vers le jardin. Il faisait déjà nuit et la pleine lune éclaira légèrement le temple d'une petite lueur.
Le jardin était magnifique, même en pleine nuit : des cerisiers en fleurs se dresserent, majestueux. Une petite rivière coula, quel son agréable dans la fraîcheur de la nuit !
Je continua a avancer lorsque soudain, j'aperçus une petite silhouette sur le toit. Étrange, que peut-on bien faire sur le toit a cette heure tardive ? 
Intrigué, je décida de monter pour voir qui c'était.
Arrivé en haut, j'aperçus Kurai qui était assise sur les tuiles du grand toit.
- Kurai ? L'interrogeait-je
Elle sursauta puis se tourna vers moi.
- Oh ! C'est toi, s'exclama-t-elle, surprise.
- Que fais-tu ici en pleine nuit ?
- Oh, pas grand chose, je meditait un peu. J'aime bien me reposer l'esprit à la belle étoile. C'est agréable la nuit, tu trouve pas ?
- Oh je vois, dit-je, moi aussi j'aime bien sortir la nuit, ça repose je trouve.
- Oui, et j'aime profiter de cette occasion pour me reconnecter à mon énergie pour recharger les batteries, tu devrais essayer ça fait un bien fou !
- comment tu fais pour te connecter à ton énergie ? Demandais-je, intrigué. Je n'avais jamais entendu parler de méditation auparavant.
- Assis toi si tu veux, me lança-t-elle d'un mouvement de la main.
- Ok, répondit-je en m'asseyant.
- ok, tu es bien installé ? Je vais te guider si tu veux t'initier a la méditation.
- D'accord, je suis prêt !
- Super, alors fait comme moi, me dit-elle en fermant les yeux.
Elle prit ensuite une profonde inspiration.
Je commença a l'imiter puis elle continua ses instructions :
- Concentre-toi le plus possible sur le centre de ton corps, le ventre plus précisément. Connecte-toi a ta respiration.
Je l'écouta tout en appliquant ses instructions. Quelle sensation étrange, j'ai l'impression que mon corps est présent mais pas mon esprit. C'est compliqué a décrire.
- Maintenant, tu vas visualiser que dans ton corps, de la chaleur ou de la lumière te rempli, suite à cette visualisation tu ressentira de légers tremblement.
Je me concentra et visualisa de la lumière chaude me traverser, un peu comme du feu. Je commença a me laisser aller encore plus profondément quand je commenca a voir des images, je ne sais pas d'où elles venaient, mais elles apparaissaient sans chercher dans mon esprit.
En premier temps, je vois un grand arbre devant moi, puis cet arbre se transforma. Il se transforma en une forme indescriptible.
Je vis ensuite une grande tache noire sur du papier. Cette tâche se transforma petit a petit en.... dragon ?
Étrange, cette visualisation. Pourquoi un dragon ?
C'était un grand dragon noir majestueux. Il sorta de la feuille et s'approcha de moi. A ce moment là, une étrange sensation m'envahissa. Je sursauta et ouvris subitement mes yeux.
Kurai le remarqua et me demanda :
- Ça va ? Qu'est ce qu'il se passe ?
- Oh, euh.. lui répondis-je troublé par ce que j'ai vu, je sais pas, j'ai vu un dragon..
- Un dragon ? Me demanda-t-elle, intriguée.
- Oui, il était immense, tout noir et au début c'est comme s'il était dessiné sur du papier et après il est sorti et s'est approché de moi. Et a ce moment là j'ai senti une étrange sensation, comme si un grand poids m'envahit d'un seul coup, lui expliquait-je, tout tremblant.
- Je vois, dit-elle avant de poser sa main sur ma jambe pour me rassurer, ça va aller ne t'en fais pas, détends-toi.
- ou..oui, acquiesçait-je en prenant une grande inspiration.
- Ça me rappele quelque chose, cette histoire de dragon noir.
- Ah bon ?
- Oui, mon père m'avait raconté une fois qu'un coeur de dragon se transmettait dans un clan de génération en génération et apparemment, son dernier possesseur se nommait Seiba Akiyama, il a disparu il y a cela 13 ans.
Je fut interpellé par ce qu'elle venait de me dire : Seiba Akiyama était le nom de mon père. Et c'est vrai qu'il était reconnu dans le pays puisque c'était l'un des plus grands samouraïs.
Ce dragon viendrai donc- t-il de lui ?
Devrais-je dire a kurai que cet homme était mon père ? Non, il est sûrement trop tôt.
Après cette méditation, nous discutons de tout et de rien, c'était un moment plutôt agréable.
Pendant que nous nous racontons nos vies ici et là, je releva la tête et découvrit la superbe pleine lune. Elle était scintillante et sa douce lumière reflétait sur le paysage.
Cette ambiance semblait spéciale, c'était assez.... romantique, je dirais.
Mon cœur se mit à battre de plus en plus fort suite à ces pensées. Encore cet étrange ressenti. Je la regardais ensuite quelques instants. Qu'est ce qu'elle est belle... Je n'avais encore jamais rien ressenti de tel auparavant. C'était assez étrange. Elle vu ensuite que je la regardais :
- Qu'est ce qu'il y a ? Me demanda-t-elle.
- Oh,euh.. rien t'en fais pas.
Elle tourna la tête pour contempler la lune. Un silence pesant fini par s'installer. Il faut que je trouve un sujet de conversation ou quelque chose pour combler ce silence.
D'ailleurs je me demande quelle heure peut-il bien être ? Demain on commence l'entraînement tôt. On ne devrait pas tarder à aller dormir si on veux être en forme demain.
Kurai se mit ensuite a bailler, elle devait être fatiguée, elle aussi.
Nous continuons à contempler la pleine lune quand tout a coup, je sentis quelque chose se poser sur mon épaule. Je tourna la tête et vis kurai, elle avait posé sa tête sur mon épaule, sûrement sous le coup de la fatigue. Je n'osa bouger par peur de la réveiller : Elle s'était endormie. Une nouvelle sensation m'empara ensuite, j'avais des papillons dans le ventre !
Nous restâmes la encore quelques heures, seul le moment présent comptais désormais, et tant pis si demain on est fatigués pour l'entraînement ! Je ne partirai de cet endroit pour rien au monde....