Derrière la fiction

23: Panique

Je me réveille et passe une main dans mes cheveux en battant légèrement des cils pour m'habituer à la luminosité qui n'est pas si présente. Je tourne mon attention sur Ivan qui dort encore à mes côtés paisiblement, il est tellement mignon. Je souris sous cette merveilleuse vue et débranche mon téléphone qui étais complétement chargé remarquant qu'il est déjà 16 h 24. Merde ! Je commence dans 1 h 30 ! Je cours prendre mon sac et écrire sur un petit papier que j'ai dû quitter. Je dépose le papier sur la table de chevet à côté d'Ivan et sors par son balcon avant d'appeler Omar qui a enfin eu son permis, hier

Appel:

- Oui blondinet ?

- Salut Omar penses-tu pouvoir venir me chercher chez Ivan et m'apporter à l'appart pour que je me change ?

- Ouh, tu as dormi chez Ivan ?

- Pas le temps de rigoler, je suis pressé !

- Calme-toi, c'est bon j'arrive

- Merci

Je raccroche et me dirige discrètement vers le devant de la maison pour attendre Omar. Après 20 minutes, il arrive enfin. Je me dirige vers sa nouvelle voiture et s'assois à côté de lui

- Alors comment tu vas beau gosse ? Tu aimes ma bagnole ?

- Ouais, c'est stylé, j'aime bien

- J'ai rapporté ton uniforme, tu vas pouvoir le mettre. Pas de stresse, je t'ai pris lui pour garçon

Il me lance un petit sourire et un léger coup d'oeil en conduisant

- Tes pas possibles, si tu continues sur cette voie, tu vas finir comme Patrick

Il lâche un petit rire

- Je ne serai jamais comme lui. Il a trop la domination dans le sang. Moi, j'arrive à me débrouiller, mais face à lui, c'est impossible. Nous sommes tous les trois à sa merci quand il le souhaite et ça nous fait plaisir d'être présent, autant pour lui qu'entre nous

- Je vois, je commence tranquillement à m'habituer à votre vie

- Alors comment tu trouves ça Madrid, Las Encinas, les élèves...

Il prend un ton de voix sensuelle

- Les garçons...

- Je n'ai pas toujours la tête à ça contrairement à certains. Êtes-vous tous aussi obsédé ?

Il rit

- Bah, tu sais quand on aime, il n'y a rien qui nous arrête. Ça paraît que tu n'as jamais vécu ce que c'est. Quand tu as connu le sentiment une fois, tu ne peux plus t'en passer par la suite

En le regardant, je vois tous les sentiments qui a pour ces garçons. La passion qu'il ressent, la puissance de son amour pour eux

- Quand j'ai rencontré Ander la première fois, j'ai eu peur, peur de m'embarquer sur ce terrain inconnu. Tranquillement, j'ai appris à vivre avec ce terrain qui, aujourd'hui, met devenu familier. Entre temps, mon coeur c'est séparé en trois pour chacun d'eux. Malheureusement, trois n'ai pas un chiffre égal. Parce que, s'il est séparé en trois c'est que j'en aime un plus que les autres, tes pas d'accord ?

Je rougis comprenant le message qu'il essaie de m'envoyer. Sans en ajouter, on termine le trajet en silence. À un moment, il glisse sa main sur ma cuisse sans être trop prêt de l'endroit défendu. Je frissonne de tout mon corps et dépose mon regard sur sa main, il se rend compte de son geste et la retire immédiatement

- Pardon, j'ai l'habitude de déposer ma main sur la cuisse de mes copains quand je suis assis avec l'un d'eux

- Ne t'en fais pas...