Derrière la fiction

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Nous attendons tous dans la salle, ça fait un moment que Carla est en discussion avec la policière. Cette soirée est littéralement l'une des pires de ma vie, devoir attendre patiemment de savoir, de connaître la vérité. Les garçons et moi n'avons même pas eu droit d'embarquer dans l'ambulance avec Brook, parce que nous étions suspects, c'est n'importe quoi. Je commence sérieusement à m'impatienter, je fais les cent pas de droite à gauche, tous mes membres tremblent, j'ai juste envie de foutre des baffes à tout le monde. Heureusement, mes copains sont là pour me calmer et me soutenir, ils vivent la même chose que moi en ce moment et les avoir près de moi, me fait le plus grand bien. Nous sommes tous fatigués, exténués, ça fait trois ou quatre heures que nous sommes là à attendre. Moi, je veux juste aller auprès de Brook avec les autres pour voir s'il va bien et s'il est sain et sauf. Il est exactement 1 h 47 du matin quand la policière sort enfin avec Carla en larme et menottée à ses côtés

- Nous avons trouvé la coupable, tout le monde est libre de partir merci de votre coopération

Je soupire en regardant les garçons et remarque Samuel au loin les larmes aux yeux avant de le voir disparaître, je ne sais où

- Omar, on devrait aller voir Brook à l'hôpital

- Venez, je vous conduis

On retire nos masques et le suit jusqu'à sa voiture afin de se diriger vers les urgences. Arrivé là-bas, nous somme tous stressés, on veut juste savoir si notre blondinet est en vie. Rapidement, on se dirige vers la porte et allons le plus vite possible à la réception

- Bonjour madame, on aimerait aller voir notr... Mon petit ami

Je regarde les autres avant de reprendre

- Il est blond et il est arrivé en urgence, il n'y a pas longtemps, ça fait genre une heure ou deux

- Attendez deux minutes

Elle se lève et se dirige vers l'une de ses collègues pour lui parler, elle nous revient quelques instants après

- Les visites ne sont pas autorisées en ce moment, il est tard et le garçon dont vous me parlez est en opérations d'urgence. Nous ne pouvons malheureusement pas vous dire quand il sera disponible pour recevoir des visiteurs

- Quoi !

Les garçons et moi commençons à protester tous en même temps, choqués par sa déclaration. Il n'est pas question de nous faire sortir d'ici tant que l'on n'aura pas vu Brook !

- Je vous demanderais de sortir immédiatement, ce n'est pas une réunion de famille, c'est une salle d'attente. Veuillez disposer ou j'appelle mon superviseur

Je serre les dents avant de tourner les talons en furie

- Ce n'est pas juste, putain !

Nous sortons tous et traînons devant la porte de l'établissement. Je tourne en rond en me tirant les cheveux essayant de trouver une solution. Les garçons, eux, sont assis par terre dans les escaliers, collés et dépriment. Je n'arrive pas à croire ce qu'il est en train de se passer, il faut croire que je n'ai pas de chance. À court d'idée, je me dirige vers le mur et me mets à fesser dedans avec mes poings en craquant. Au même moment, les garçons se dirigent tous vers moi pour m'arrêter et me serrer dans leurs bras. Je n'en peux plus, je suis épuisé, fatigué, je veux juste mes copains et la tranquillité, ce n'est pas si compliqué. J'ai passé des années et des années à chercher une relation qui en vaut la peine, maintenant que j'en ai une, il faut que tout se passe de travers. C'est alors que je vois un homme approché de l'hôpital habillé en infirmier, je prends donc ma chance

- Excusez-moi monsieur

Il se retourne vers moi

- Oui ?