ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ₄₇

109 10 10
                                    

↬𝐏𝐃𝐕 𝐄𝐑𝐄𝐍
𝐋𝐮𝐧𝐝𝐢 𝟐𝟖 𝐃𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞
𝟎𝟎𝐡𝟒𝟗

Ça y est, j'y étais. Chez moi, assis sur le canapé, pendant que mes parents étaient assis sur les sofas en face de moi et que Livaï se tenait dans un coin, le regard sombre. P'tain, mais dans quel merdier j'me suis mis sérieux.

-"Livaï nous a tout expliqués. Commence mon père.

- J'me doute, sinon je ne serai pas là." Dis-je en lui lançant un regard dédaigneux.

Je sentais la colère émané de ma mère. Elle était en surchauffe et elle allait bientôt éclater.

Puis soudain, mon frère descendit les escaliers alors que son regard s'arrêta sur moi.

-"T'es finito frère, tu ne te rends pas compte."

Je déglutis difficilement. Au fond, il n'avait pas tort. Mes parents vont me finir, j'ai sans doute perdu Livaï, j'ai un putain de gosse qui commence à s'installer dans le bide d'une meuf que je ne connais même pas, je ne suis pas capable de m'en occuper et ça va compliquer mes études.

-"Mon Dieu, mais tu te rends compte de ce que tu as fait ?! Il s'est passé quoi dans ta tête pour que tu te dises "bah tiens, j'vais aller foutre une meuf en cloque !" Tu me déçois Eren. Elle a quel âge cette fille d'abord ?! Tu la connais d'où ?!"

Je passe mollement ma main sur mon visage et prépare mentalement ce que je vais bien pouvoir dire pour me sauver. Même si, si je n'ai plus Livaï, ça sert à rien de continuer.

-"J'ai.. Je suis rentré en boîte avec mes potes et, ça a dérapé. Elle a mon âge.

- Tiens, en voilà des choses que tu ne m'as pas dites." Rétorque-t-il ironiquement.

Puis je me suis énervé à mon tour. Je me suis levé et j'ai gueulé sur Livaï qu'il n'avait rien à ne me reprocher puisque lui aussi, ne devait pas être tout blanc. Une avalanche de connerie, Livaï m'était fidèle, lui. J'ai hurlé sur ma mère que j'étais assez grand pour m'occuper de moi-même, qu'elle n'avait rien à me dire là-dessus. Malheureusement, je n'avais pas mesuré l'impact de mes prochaines paroles sur Livaï.

-"ET CE GOSSE, ELLE ET MOI ON VA LE GARDER, MERDE !"

Une petite voix réduit le silence dans lequel on était tous plongé. Et quand je daignais tourner la tête vers lui, je vis une larme solitaire coulée sur sa joue avant de s'écraser sur la moquette. Ses lèvres bougèrent, mais je ne compris pas, j'étais trop obnubilé par ses yeux. Ils reflétaient toute la haine qu'il avait pour moi ainsi qu'une immense douleur. Et tout ceci, par ma faute.

-"Je t'aime."

Non, ce n'était pas une déclaration. C'était une plainte, une supplication. Il me suppliait de comprendre sa douleur, et ça, je crois que je suis le seul à l'avoir compris dans la pièce.

Je le compris quand je sentis mon cœur éclaté.

ᴍʏ ᴛᴇᴀᴄʜᴇʀ ᴀᴄᴋᴇʀᴍᴀɴ ~ {ᴇʀᴇʀɪ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant