ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ₅₉

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↬𝐏𝐃𝐕 𝐄𝐑𝐄𝐍
𝐌𝐚𝐫𝐝𝐢 𝟐𝟒 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫
𝟏𝟕𝐡𝟑𝟓

Ce soir, après être sorti des cours et avoir salué mes amis, je reçus un appel sur mon téléphone. C'était Frieda. C'est naturellement que je décrochai.

-"Allô ?

- Eren, salut ! Je... Elle semblait anxieuse à travers la ligne téléphonique. Je t'appelle pour te dire que... Enfin, je crois que c'est le moment. Tu veux être là ou...?"

“Alors ça y est”, je m'étais dit. Bizarrement, l'idée de perdre mon enfant, bien qu'il ne soit encore qu'un embryon, m'attristait.

-"Oui, oui bien sûr. Je te rejoins maintenant ? Avais-je demandé.

- Oui. Tu es loin de chez moi ? Je peux demander à mon père de venir te chercher si tu veux."

Au loin, je vis Livaï sortir par le portail de mon lycée. Il était beau. Il se dirigeait vers le parking, où il avait garé sa voiture ce matin. Il avait une place bien à lui. C'était la place de parking de Livaï Ackerman et personne d'autre que lui ne se garait ici. Je l'observai entrer dedans et allumer le moteur.

-"Eren ?"

Sa voiture s'engagea sur la route. Il laissa passer quelques élèves qui traversaient sur le passage piéton et doucement, il se dirigea vers moi. Moi, j'étais devant un autre passage piéton. Je m'étais arrêté pour passer mon appel.

-"Ah oui ! Non ne t'inquiètes pas, je ne suis pas loin. Je serai là dans une dizaine de minutes.

- D'accord. À toute !" Elle avait raccroché.

Je sais que j'aurai dû passer sur le maudit passage piéton avant que sa voiture n'arrive. Mais quand j'ai relevé la tête, sa Berline était là et il m'avait fait un discret signe de main pour que j'avance.

-"Livaï..."

J'avais chuchoté ça sans même savoir pourquoi, mais une chose était sûr, je l'avais fait. Et son prénom sonnait tellement bien quand je m'entendis le prononcer. Il sonnait tellement bien que je m'étais avancé jusqu'à sa voiture, du côté passager. Il y avait peu d'élèves et aucun ne faisait attention à nous. J'avais donc pris la décision de toquer a sa vitre, dans l'espoir qu'il l'abaisse. C'est ce qu'il fit d'ailleurs. Il l'avait fait extrêmement vite, je crois que j'ai à peine eu besoin de frôler le verre.

-"Monsieur ! Puis-je passer chez vous ce soir ? J'ai des choses à vous dire.

- Tu es privé de sortie, Eren." Avait-il soufflé d'exaspération.

Je trouvai ça fabuleux la façon qu'il avait de passer du Livaï au Monsieur Ackerman. Son ton était peut-être un peu froid et son regard impénétrable, tout le contraire du Livaï qu'il était avec moi.

-"Oui, mais je suis sûr que ma mère comprendra."

Je lui avais souri, comme j'avais l'habitude de le faire. Il avait soupiré une nouvelle fois et m'avait dit qu'il m'attendrait.

Sa voiture partie au loin et bientôt, je ne le vis plus.

ᴍʏ ᴛᴇᴀᴄʜᴇʀ ᴀᴄᴋᴇʀᴍᴀɴ ~ {ᴇʀᴇʀɪ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant