Bonus #1

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⚠TW: mention t0rture⚠

PDV de Thalia : 

Cela va faire 3 mois que la guerre contre Tartare et Bellatrix est fini. Avec les Chasseresses on était revenues à la Colonie des Sang-Mêlé quelques jours pour passé du temps avec les campeurs. Percy et Annabeth était encore là puisque la rentrée à l'université est beaucoup plus tard. 

Il devait être près de 2h du matin et pour une raison obscure je n'arrivais pas à dormir. Je sortis alors de la cabine d'Artémis et partit me balader dans la forêt. Maintenant, ce n'est plus les harpies qui me font peur, j'ai vu pire. 

Alors que je m'approchai du ruisseau où je m'étais disputées avec Percy il y a quelques années, je vis une ombre assis les pieds dans l'eau. Je fronçai les sourcils, personne ne vient si tard ici. 

Je me rapprochais alors et une voix rauque que je connaissais que trop bien dit : 

- Salut Thalia. 

- Percy ? Qu'est-ce que tu fait ici ? 

- J'arrose les plantes.

J'haussai un sourcil pas du tout amusé par son sarcasme. Il leva la main et de l'eau jaillit du ruisseau pour arroser les buissons autour.

- Ah. Ah. Très drôle. Sérieusement, que fait tu dans la forêt à une heure pareil ? 

- Je t'ai pas convaincu ? dit-il en faisant semblant de s'étonner. Bon bah je vais devoir te laisser alors. Les Dryades peuvent facilement se venger de les avoir trempés. A plus. 

Il commença à se lever pour partir, mais je l'attrapai par le bras et le forçai à se rasseoir. 

- Persée Jackson, je suis sérieuse. Qu'est-ce qui ne va pas ? 

Il frissonna quasi imperceptiblement à l'entente de son vrai nom. Il aurait pu tromper n'importe qui; mais pas moi. Je le connais trop bien (à part Annabeth bien sûr).

- Qu'est-ce qui te fait dire que ça va pas ? 

- Tu ne m'as pas arrosée lorsque t'as fait ta petite démo. Ca ne te ressemble pas. 

Il soupira et tourna enfin son regard vers moi. Ce que j'y vis me submergea tellement que je dus ravaler des larmes. 

Dans son oeil vert, on pouvait voir des éclats. Comme un miroir brisé. On voyait tout ce que la vie lui a pris, des amis, de la famille, une partie de son âme. La vie l'a brisé plus que n'importe qui. 

Je sentis une colère sourde montée en moi. Envers les dieux, qui se foutent tellement de leurs enfants, qu'ils les envoient à la guerre quitte à y laisser leur vie ou leur santé mentale. Envers le Destin, les Parques, peu importe, qui dresse contre nous des murs et des murs tout au long de la vie pour ensuite couper le fil comme si de rien n'était. 

- Thalia ? Thalia ? m'appela Percy.

Je me ressaisis. 

- Oui ?

- Euh... calme-toi. 

Le fils de Poséidon me pointa un endroit derrière moi. Je me retournai et vit un gros trou où il n'y avait plus d'herbe et la délimitation fumait, cramée. Je compris qu'un éclair avait surgit. 

- Oups... désolée. 

- Aucun soucis. Ca va ? s'inquiéta-t-il. 

- Oui, oui, répondis-je en prenant une grande inspiration pour me calmer. 

Un long silence se mit alors en place. Je voulais que Percy me parle, mais je sais qu'i ne le fera pas, si j'insiste pas. Et encore. 

- Percy... dis-moi. 

Silence. 

- S'il te plait, tu sais que tu peux me faire confiance. 

Toujours rien. 

- Il faut que tu te confies Percy, pour toi. 

- Je ne suis pas come ça Thalia tu le sais. 

- Alors pour moi. Je me sens mal de te voir comme ça. 

Le retour du silence. Puis, il soupira et dit enfin : 

- C'est dur. 

Je ne dis rien pour ne pas le brusquer et l'inciter à continuer.

- C'est dur de devoir me battre constamment contre moi-même. De tout faire pour repousser cette part sombre qui prend de plus en plus place en moi. 

- Alors laisse-nous t'aider. 

- NON ! s'écria-t-il en prenant sa tête dans ses mains. Je... je... j'ai trop peur de vous blesser. Je me sens déjà assez coupable pour toutes ses mort, la guerre, tout ce que vous avez dû subir parce que je suis né. 

- Percy... 

Cette fois, je ne pus retenir les larmes. Je pleurais silencieusement. 

- Tout cela n'a rien à voir. Les guerres, les morts. Ce n'est pas de ta faute. Ce serait arrivé de toute façon. 

- J'aurais pu les sauver. 

- Non, Percy. Tu ne pouvais pas. Ils ont choisi leur destin et on ne peut que les admirer pour ça. Il faut penser aux morts comme les vivants. Si on vivait tous dans le regret de nos proches, comment veut-tu qu'ils continuent à vivre ? Si on ne le fait pas pour eux. Il faut se souvenir des moments, des souvenirs, des héros qu'ils étaient. Pas refaire le monde avec des "si". On t'aime Percy, on ne t'en veut pas et eux encore moins. 

- Comment tu sais ça ? 

- Je suis immortelle,, j'ai pris un certain recul sur les choses. 

Un énième silence s'ensuivit. 

- Merci Thal's. 

- Je suis ton amie. Et tu as déjà fait pareil pour moi un nombre incalculable de fois.

- J'ai eu mal là-bas. Les monstres me mordaient, me griffaient, me frappaient. Je devais me battre contre eux aussi. J'étais fatigué. Bellatrix Lestrange adorait me lancer des sorts de torture ou me poignarder avec son couteau. Je ne mangeait que de l'ambroisie et du nectar pour qu'ils puissent recommencer bien sûr. Maintenant, ça n'a plus de goût et ne me soigne même plus. Je criai pas. Jusqu'à ce que Bellatrix m'arrache l'oeil. Elle avait lancé un sort sur son poignard pour que rien ne puisse me soigner. Après ça, je criais, hurlais à chaque fois. Puis, j'ai découvert que Ron Weasley était le traitre de la prophétie puisqu'il est venu me torturer aussi. Mais le pire c'est que je ne savais pas si vous étiez vivants. Je connaissais leur plan, je savais qu'ils avaient lancer une attaque. Et je ne savais pas comment vous alliez. 

- Pour... pourquoi n'as-tu pas abandonné ? murmurai-je en larmes. 

- Parce que je vous aime bien sûr ! Parce que je voulais vous protéger et que je vous laisserais jamais tomber. Vous êtes ma famille.

- Oh Percy !

Je ne pus me retenir et me jetai dans ses bras. Il m'enlaça à son tour après un petit moment de flottement. J'étais touchée par ce qu'il venait de me dire. Je savais qu'il n'avait rien dit à Annabeth car elle s'en était plaint auprès de moi tout à l'heure.

Quand on s'écarta, je vis que Percy pleurait. J'étais choquée, personne n'avait jamais vu Percy pleurer. Pas même Annabeth.

Je posai alors ma tête sur l'épaule de Percy et il appuya la sienne contre mienne. 

- Je t'aime, Tronche de Pignon.

- Je t'aime aussi Tête de Varech. 

Et c'est quand je sentis une de ses larmes mouillée mes cheveux que je me rendis compte qu'aujourd'hui, dans notre monde on grandit trop vite. 

Percy Jackson & Co: une quête à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant