𝐂𝐥𝐨𝐮𝐝 𝐰𝐚𝐥𝐤𝐞𝐫

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Note : Cette histoire se déroule environ deux ans après la fin de la fiction.

« Je ne passerai pas un instant de plus à me languir de ton corps »

Le jour où Taehyung, le meilleur écrivain de son univers, a acquis la confiance nécessaire pour lui parler ouvertement, crûment, est le jour où Jungkook a signé son arrêt de mort. « Tu vas me tuer, Kim Taehyung », murmure-t-il.

« Tu voulais épouser un poète », souffle Taehyung en relevant le menton de Jungkook d'un doigt ferme. « Et en retour, tu accepteras mes vers »

Alors qu'ils se tiennent dans un kaléidoscope de miroirs, Jungkook ne peut s'empêcher de se demander à quel moment ils ont tant grandi tous les deux

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Alors qu'ils se tiennent dans un kaléidoscope de miroirs, Jungkook ne peut s'empêcher de se demander à quel moment ils ont tant grandi tous les deux. L'ascenseur est large autour d'eux et ils attendent seuls en son centre, comptant les étages. Cet hôtel est grand et majestueux, presque trop ostentatoire pour eux, mais ce sont les organisateurs de la cérémonie de remise des prix qui paient, alors ils ne sont pas trop gênés par cette complaisance. Les coins du miroir brillent et s'assombrissent avec une oxydation stylisée.

Taehyung enroule ses bras autour de la taille de Jungkook et penche sa tête sur le côté. Ses cheveux sont maintenant teintés dans des tons cuivrés, repoussés vers l'arrière de son visage pour révéler le front puissant qu'il a caché pendant tant d'années. Son visage s'est étoffé et la forme de sa mâchoire a pris l'angle dominant qu'il portera toujours. L'échafaudage mince et fragile de l'homme que Jungkook a rencontré il y a des années a été remplacé par une architecture robuste et classique.

Mais Jungkook pense qu'il a lui aussi l'air plus vieux. L'aspect enfantin de ses traits s'est estompé, mais ce n'est pas tant son visage que la façon dont il se tient qui a changé. C'est après la publication de son deuxième roman que les critiques ont cessé de le désigner comme le partenaire de Kim Taehyung dans chaque article. Avec sa propre identité, il a l'impression d'avoir grandi d'un pouce et d'avoir vieilli de cinq ans, dans le bon sens du terme.

Ses épaules sont bien droites. Les épais anneaux qui pendent de ses lobes tirent lorsque Taehyung y dépose des baisers, ses dents effleurant l'argent. Jungkook baisse les yeux avec un rire timide et place sa main sur celle de Taehyung où elle frotte sa taille. Taehyung a toujours eu les mains les plus élégantes ; des doigts longs et fins et une délicate toile d'os qu'il peut tracer comme une carte.

« Vas-tu arrêter de me mentionner dans tes discours de remerciements ? Mon ego devient trop gros pour passer par la porte »

« J'arrêterai de te mentionner le jour où tu arrêteras de m'inspirer », murmure Taehyung avec un baiser ferme sur la tendre jointure de l'oreille à la mâchoire de Jungkook. « C'est ce que je préfère faire, me tenir devant un théâtre de mes pairs pour leur parler de ma divine muse. Divine, tu sais, dans le sens le plus littéral du terme : envoyée par les dieux »

Jungkook roule des yeux. « Arrête », gémit-il. « Ils doivent en avoir marre d'entendre parler de moi ! »

À ce moment-là, Taehyung sourit. Il effleure ses lèvres contre l'oreille de Jungkook. « Eh bien, moi pas. Donc, je m'en fiche »

𝐍𝐞𝐟𝐞𝐥𝐢𝐛𝐚𝐭𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant