II. Londres

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J'arrivai dans ma rue, valises à la main. Il pleuvait, et les petites gouttes se posèrent sur mon visage. Le soleil allait me manquer.

Je remarquai une affiche sur un des poteaux en face de mon appartement. Je m'approchai de celle-ci, et lu :

« CHAT PERDU »

Le pauvre homme, comme il devait être triste, je ne sais pas ce que je ferai si je perdais Victor.

Cependant, en regardant attentivement l'affiche, je vis les lettres changer de place, la photo du chat en question se modifia également. À la place je lus :

« CIRQUE ARCANUS, MUSÉE DES CURIOSITÉS VIVANTES »

Aucun doute, on avait trafiqué l'affiche afin de créer une publicité pour les mages. De plus, elle ne devait pas tomber entre de mauvaises mains, au vue de la quantité d'animaux fantastiques que le cirque comprend, ce doit forcément être illégal.

Mon amour pour les animaux me poussait à agir, et je ne laisserai pas ces mages torturer ces pauvres bêtes.

Je pris note de chaque information utile, telle que la date, le lieu, les horaires, ainsi que le prix, et je rentrai chez moi.

***

Je défis ma valise et m'installai sur une chaise. Tous les événements de ces derniers mois m'ont fatigué au point que le sommeil ne réparait plus rien. Mes yeux lourds me portèrent tout de même jusqu'à mon lit, et je m'endormis.

J'étais seule, au milieu d'un hall. Un salon que je ne connaissais que trop bien. L'orphelinat. J'entendis des cris, à l'étage. Je me précipitai vers les hurlements et vis Croyance, à genou devant sa mère adoptive tenant une ceinture fermement. Des marques ensanglantées apparaissaient progressivement dans le dos de Croyance.

-« Je vous en supplie arrêtez, vous lui faites mal ! »

Cependant, aucun son ne sortait de ma bouche, les cris étaient silencieux, et j'étais pétrifiée. Impossible de bouger, de prendre ma baguette ou de faire un sort.

Mary Lou se retourna vers moi, mais, ce n'était plus elle. Elle s'était transformée, en Grindelwald. Celui-ci me regardait, un sourire aux lèvres. Ce n'était plus une ceinture, mais une baguette magique qu'il tenait. Et Croyance était allongé, derrière lui. Mort.

***

La nuit avait été agitée. Mes cauchemars et mes angoisses m'avaient hanté, et pour couronner le tout, j'avais un mal de tête affreux.

Je me levai, et me dirigeai vers ma cuisine. Je me décidai à fabriquer une Potion pour Sommeil sans Rêve. Je pris les ingrédients nécessaires, que je plaçai dans un chaudron. Pendant que ma préparation mijotait, je me saisis d'un simple Doliprane pour atténuer mes maux de tête. Et oui, il m'arrivait d'utiliser des techniques moldues !

Lorsque ma potion fut prête, je la posai sur ma table de nuit. Cette prochaine nuit, allait être la meilleure de toutes les vacances !

Je n'avais jamais consommé cette potion parce que de nombreux sorciers en sont devenus addict. En effet, ils ne font plus de cauchemars, et ont un sommeil réparateur. Cependant, lorsque par un hasard total, ils passaient une nuit sans en avoir consommé, ils devenaient fous de recommencer à faire des rêves, et faisaient des insomnies.

Les rêves sont importants pour l'être humain, ils permettent de nous faire digérer certaines émotions, et c'est grâce à eux que l'expression « la nuit porte conseil » existe. C'est pourquoi cette potion n'est en général pas recommandée avec une utilisation quotidienne par tous les sorciers que je connaisse. Mais j'en avais besoin. J'avais besoin d'une nuit calme, sans perturbations.

L'ange gardien 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant