L'ange gardien 2

XVI. Promesses

Lorsque tout le monde fut parti, et que les aurores tentèrent tant bien que mal d'atteindre leur ennemi, celui-ci traça en cercle autour de lui, une barrière de feu bleue.

Je vis la femme qui avait apporté le crâne à son maître, pénétrer dans ce cercle sans aucun problème, et disparue par la suite. Elle fut suivit par d'autres sorciers, qui, malgré le feu, n'eurent aucunes blessures.

Un aurore tenta lui aussi de traverser cette barrière, mais, il ne fit que confirmer mon hypothèse ; elle ne laissait passer que les partisans de Grindelwald. Celui-ci se consuma dans un hurlement assourdissant, avant de finir en cendre.

Je tenais fermement la main de Croyance, afin d'être sûre que celui-ci ne tente pas quelque chose, pendant que j'observais Grindelwald.

- « Aurores, rejoignez-moi, et promettez-moi votre fidélité éternelle, ou mourrez. » dit le sorcier d'une voix rauque

A l'aide de sa baguette, le feu poursuivit les aurores restant, les réduisant eux-aussi à rien.

Soudain, je sentis que Croyance se détachait lentement de mon étreinte.

- « Cro- Croyance ? Qu'est-ce que tu fais ? lui murmurai-je

- Il peut m'aider, il a les réponses, je dois y aller.

- Non ! Ne tombe pas dans son piège je t'en prie ! Je t'en supplie ! »

C'était comme parler à un sourd. Il se dirigea lentement vers le feu de couleur bleu, et le traversa sans soucis. Grindelwald le prit dans ses bras, satisfait d'avoir gagné.

Je lui ai promis, je lui ai promis de le suivre peu importe son choix. Ce que je m'apprêtais à faire, était la chose la plus stupide que je n'avais jamais faite. Mais je préférais regretter avec lui, que regretter sans lui.

Je marchai doucement vers lui, en ne cessant de le fixer. Si je veux rester en vie, je dois me convaincre que je veux servir Grindelwald.

Je souhaite servir Grindelwald, quoiqu'il en coûte, parce que je ne veux pas être séparée de l'homme que j'aime, alors je suis prête à tous les sacrifices. Je promets de me plier à ses désirs, quels qu'ils soient. Je serai à son service, pour Croyance. pensai-je très fort, toujours en me dirigeant vers lui et en fermant les yeux

Lorsque je rouvris les yeux, j'étais dans le cercle, j'avais réussi à traverser le feu mortel. L'étonnement sur le visage de Grindelwald montrait qu'il ne s'attendait pas à ce que ça fonctionne. Mais, il me sourit, puisqu'il venait de comprendre que je lui avais prêté serment.

Croyance avait déjà disparu, et ne m'avait pas vu le suivre. J'espérai qu'il ne m'en voudra pas de m'être sacrifiée, même si c'est ce qu'il m'avait demandé. Il va certainement se sentir égoïste, et je souhaite vraiment qu'il comprenne que ça a été mon choix.

Je me fis aspirée comme tous les autres, et me retrouvai devant un château. Là, tous les partisans qui ont traversés plus tôt, discutèrent tranquillement, en se dirigeant lentement vers l'entrée du château.

Je cherchai du regard mon petit ami, et le vis, adossé à un arbre. Je m'approchai de lui courageusement, et lorsqu'il me vit, son expression changea. Il entrouvrit la bouche, et ouvra grand les yeux :

- « Qu... quoi ? Qu'est-ce que... pourquoi es-tu là ?

- Je suis restée à tes côtés, comme je te l'ai promis. »

Je n'avais pas envie qu'il me pose plus de questions sur la complexité de mon choix, alors je lui tendis la main, et tout deux, nous suivirent les autres vers ce mystérieux château.