- « Cro... Croyance ?! » m'écriai-je
Celui-ci me regardait, ébahit, un léger sourire commençait à naître sur son visage. Ses joues étaient plus creuses qu'à l'habitude, et ses yeux était penaud. Il s'approcha de moi et mît ses mains sur mes joues, puis après avoir eut l'air satisfait de mon existence, il me prit dans ses bras. Je lui murmurai :
- « C'est impossible, je t'ai vu mourir devant mes yeux, je croyais t'avoir perdu, à tout jamais. Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu étais toujours en vie ?
- Je suis désolé, tout est de ma faute. J'aurai... j'aurai dû te dire que ça ne m'avait pas tué, mais je...
Je me défis de son étreinte, et le regarda droit dans les yeux, ce n'était qu'un rêve ? Pas vrai ? Quand je me réveillerai, il aura disparu. Alors dans ce cas, autant en profiter. Je m'approchai de lui, et l'embrassai tendrement, laissant les papillons apparaître dans mon ventre.
Cette fois-ci, c'est lui qui se détacha de moi, avant de me dire dans une voix tremblante :
- « J'avais honte. J'avais fais une erreur, j'ai tué des gens, je t'ai abandonné. J'ai cru que tu m'en voulais, et j'ai pensé que tu serai plus heureuse sans moi, sans le monstre qui te servait de petit-ami. De nombreuses fois, j'ai pris ton collier dans mes mains, mais je n'osais pas. Je n'osais pas t'appeler, et voir ton regard plein de déception se poser sur moi. Mais quand je t'ai vu, là, devant moi, je me suis rendu compte que j'ai eu tord.
- Croyance pas une seule fois j'ai cessé de croire, d'espérer. Je culpabilisais de ne pas t'avoir compris plus tôt, de ne pas t'avoir aidé plus tôt. Je pensais que c'était de ma faute. La seule déception qui m'habite, m'est destinée. Mes larmes coulaient abondamment - je suis désolée que tu aies pu penser cela, et que tu aies vécu dans la souffrance. »
Il s'apprêta à se jeter dans mes bras de soulagement, quand une voix masculine se fit entendre.
- « Croyance ! Est-ce que le Kappa est près ? Les spectateurs attendent et sont impatients !
- Oui oui, un instant. » répondit-il
Il plongea son regard plein de tendresse dans le mien, et se dirigea vers l'animal. Je ne pouvais pas laisser le directeur s'en tirer ainsi, je me devais de faire quelque chose.
- « Non ! Attends, cette bête ne mérite pas d'être traitée comme cela, libérons-la !
- Je ne peux pas t/p, je risque gros si je n'obéis pas au patron.
- Hmm... - je fis quelques pas devant lui, en réfléchissant à un plan - alors faisons diversion ! finis-je par m'écrier, un sourire aux lèvres
Je sortis en courant du chapiteau, et me dirigeai vers une cage au hasard, quand les gardes eurent le dos tourné, je sortis ma baguette et murmurai :
- « Difindo. »
Le cadenas qui scellait la chaîne de la cage se coupa, et la porte s'ouvrit dans un bruit effroyable. Je transplanai rapidement afin de ne pas me faire repérer, et vis de loin que je venais de libérer le Zouwu.
La bête sortit violemment, et partit en galopant joyeusement, ne manquant pas d'écraser quelques personnes au passage. Mon plan avait fonctionné puisque tous les spectateurs se dispersèrent, et les employés ainsi que le patron tentèrent de rattraper l'animal, en vain. La créature étant extrêmement rapide, c'était presque ridicule de voir les sorciers courir après lui.
Je transplanai devant tous les enclos, et fis subir le même sort à chaque cadenas. Un Oni, un Abarimon, et j'en passe, furent libérés. Il ne manquait plus que le Kappa.
J'arrivai devant le chapiteau et vis Croyance qui tentait de faire sortir le Kappa, en essayant de ne pas se faire croquer. J'arrivai devant lui, et lui souris chaleureusement. Je pris la main de la bête comme je pu, et transplanai au Japon, dans un étang. Puis je revins au cirque.
- « Rentrons. » annonçai-je à mon petit-ami
Je lui tendis la main, puis, nous transplanions devant chez moi.
***
- « Tu veux quelque chose ? Un verre d'eau, un gâteau, autre chose ? proposai-je poliment
- Non, ça ira merci. »
Je lui fis signe de s'assoir sur une chaise, et m'assis à côté de lui. Un blanc s'installa rapidement, puis Croyance prit la parole.
- « Qu'est-ce que c'est ? me demanda-t-il en montrant du doigt le flacon vide de la potion anti-rêve
- Je... c'était une potion que j'avais préparé... pour ne plus faire de rêves. lui avouai-je, presque honteuse
- Pourquoi ne veux-tu plus rêver ?
- Je ne fais que des cauchemars depuis que... enfin tu vois. Je voulais que ça cesse pour une nuit, alors je l'ai préparé.
- Alors toi aussi. dit-il presque dans un murmure inaudible
- Tu sais, chaque nuit je te vois dans cette gare, et je me dis que si je t'avais aidé plus tôt, tout ça ne serait pas arrivé. Est-ce que tu sais pour Grindelwald ?
- Oui, j'ai vu les journaux. Écoute ce n'était absolument pas ta faute, j'aurai aussi dû te parler de Percival plus tôt. »
On regarda tout deux le sol, pensant à nos remords, puis je lui demandai :
- « Qu'es-tu devenu ? Après l'incident ?
- Je suis parti, loin. Une troupe de cirque m'a engagé, j'avais besoin d'argent. Comme par hasard, celle-ci s'est produite pas très loin de chez toi, j'avais espoir que tu viennes, c'est idiot je sais.
- Tu es loin d'être idiot, Croyance. »
Sur ces mots, je me levai et le pris dans mes bras. Puis je pris mon courage à deux mains, et lui dit :
- « Tu veux dormir ici ? Je veux dire... ça nous évitera de faire des cauchemars et on pourra se rassurer l'un l'autre. Enfin je ne veux pas te presser ou t'obliger, fais comme bon te semble ! C'était juste une idée comme ça, ça m'est passé par la tête et je... »
Croyance me coupa en m'embrassant. Voilà que je me mettais à paniquer maintenant. Dans un murmure, il me dit :
- « Avec grand plaisir. »
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L'ange gardien 2
ParanormalAprès avoir perdu l'amour de sa vie, t/p restera confrontée à sa douleur sentimentale. Cependant, cette dernière va vite prendre une autre tournure, lorsque la protagoniste va faire la découverte d'une chose plus qu'inattendue... Les blessures du pa...