Chapitre 3 : Un retour silencieux

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Sur les routes de campagnes, je découvrais de nombreux paysages tel que les beaux champs de thé pour lequel la ville de Longjing était réputée. Les plantations sont si bien alignées, cela me fait penser à une architecture bien construite. La nature est bien faite, même si le travail de l'Homme s'est rajouté par dessus.

Le temps d'arriver à Changchun avec cette épave qui me sert de véhicule, cela laissera également le temps à Taryn d'arriver à l'aéroport avec le jet privé.

Le vent fouettait mon visage alors que j'accélérais un peu plus, espérant gratter quelques minutes en plus. Mon sens d'orientation n'est pas excellent en pleine campagne chinoise, et encore moins sans GPS, je lisais donc tous les panneaux, espérant arriver à bonne destination. Cela faisait un moment que je n'avais pas conduit, que ce soit une moto ou une voiture. Le vent me donnait une certaine impression de liberté, comme lorsque l'on monte sur un cheval qui galope à toute allure à travers les champs. C'est une sensation différente mais ressemblante. Lorsque je ferme les yeux, le vent me rappelle le bon vieux temps quand Taryn et moi faisions la course.

La moto ne peut monter qu'à 90 km/h, c'est trop lent. Je calculais alors dans ma tête combien de temps je mettrais à atteindre Changchun, sachant que la distance entre Longjing et Changchun est de 355 kilomètres. Si je ne conduis qu'à 90km/h, soit, le maximum, logiquement, il me faudra 3 heures 56 minutes 40 secondes à peu près pour faire ces 355 kilomètres. Et en plus de ça, le réservoir est plein, donc ça peut le faire.

Mes yeux se fermaient lentement à quelques moments. Il faut que je lutte contre le sommeil qui me menace, au moins jusqu'à arriver à destination, sinon je n'arriverais jamais à rejoindre mon pays. Après tout ce que je viens de vivre ça serait con de s'endormir sur une moto et d'avoir un accident.

3 heures 50 minutes et 20 secondes, j'entrais dans le périphérique de Changchun. Il y avait déjà des bouchons à l'entrée de la ville, comme à la sortie d'ailleurs. Je me faufilais entre les voitures, l'avantage d'être sur un deux roues. Je suivais le chemin que m'indiquais les panneaux jusqu'à l'aéroport. Il faudra que je pense à revenir ici visiter, ça à l'air pas mal Changchun au final. Et puis, j'en profiterais pour venir voir la vieille dame avec son fils. Elle avait l'air si douce.

J'arrivais à l'aéroport. Je coupe le moteur de la mobylette, enlève le casque et descends de cette dernière. Plus qu'à attendre.

-ALVAH !

Ou pas.

Je me retourne vers la voix qui provenait de derrière moi et aborde un grand sourire en voyant une jeune fille brune, d'origine asiatique, avec les cheveux coupés au carré, et de petite taille se diriger vers moi.

-Taryn !

Son visage s'illuminait, ses yeux se plissaient légèrement, laissant à découvert ses traits de liners, me détaillant. Ouvrant ses bras, je n'hésitais pas une seule seconde pour me laisser m'y enfoncer. Si chaud, si réconfortant. La jeune femme s'adressait à moi tout en me serrant contre elle.

-Tu as intérêt à avoir un bon argument pour nous expliquer ce qu'il t'est arrivé, et pour nous avoir laissées sans nouvelles.

-Oui Taryn. Laisse-moi juste un peu de temps avant de tout te raconter. Tu as le téléphone ? de l'argent ? Des vêtements ?

-Euh, ouais, dans le jet. Suis-moi.

Je confiais la mobylette à un voiturier. Bien évidemment ce n'est pas vraiment son job les motos, mais il y a un début à tout.

Je suivis Taryn jusqu'au jet privé, sans prêter attention aux regards posés sur nous. Une jeune femme dans un piteux état qui se dirige vers un jet privé valant des millions, évidemment c'est suspect.

Quetzal-coatlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant