Quetzal-coatl

Chapitre 4 : Remise en forme

-Taryn, c'est quoi ce bordel...Personne n'a fait le ménage depuis le temps ??

-Laisse-moi t'expliquer...

De la poussière s'était installée sur les multiples meubles qui décoraient l'espace, des draps étaient même disposés sur certains, et je ne parle même pas de la lumière qui clignotait. On se croirait dans un putain de film d'horreur. Mon dieu.

A croire que le manoir est abandonné depuis une dizaine d'années.

-Je t'avoue que j'ai été assez débordée et je n'ai pas pensé à m'occuper de ton manoir...Mais on arrangera ça demain ! Tu vas dormir d'abord.

Je soupirais bruyamment en laissant ma paume de main venir frapper mon front. Sans plus attendre, je me décidais à rejoindre ma chambre, Taryn me suivant à la trace. Je montais les escaliers sans oser jeter un regard en arrière après le délabrement que j'avais pu voir, ne te fais pas plus de mal Alvah.

Arrivée devant ma chambre, je pousse la porte avec une peur assez grosse de ce qui allait m'attendre derrière, vu l'état des pièces d'en bas.
Pourtant, en ouvrant la porte, je tombais sur ma chambre, qui par contre, elle, était parfaitement bien rangée, nettoyée.

-Tu te fous de moi Taryn.

-Bah j'me suis dis que vu que c'était l'une de tes pièces préférées, je me devais de lui faire honneur

-Taryn, j'adore toutes les pièces de ce manoir.

-Ok, j'avoue la chambre était juste moins longue à nettoyer.

-Donc tu n'étais pas si débordée que ça...

Je secoue doucement la tête de gauche à droite avant de me jeter sur mon lit. Mon matelas. Si moelleux. Le meilleur sur lequel j'ai pu dormir, j'ai si hâte de taper un loooong coma. La douche attendra demain.

Je suis bien trop fatiguée, les nuits que j'ai passées ces dernières années étaient soit trop courtes, soit trop mouvementées. De plus, dormir à même le sol, je déconseille fortement.
Avoir un matelas, un lit face à moi, c'est un pur bonheur. Ça en devient même irréel. Pourtant avant d'être envoyée là bas, la vie que je menais était parfaite.

Il a suffit d'une faille pour que tout ce qui m'était offert me soit ôté du jour au lendemain.

J'enlevais délicatement mes chaussures, les laissant tomber sur mon doux tapis et me glissa sous la couette. Mes yeux se fermaient automatiquement, je ne pouvais même pas lutter contre Morphée qui m'attirait à elle.

Taryn éteignit la lumière et disparu derrière la porte.

Dormir, enfin dormir.

Plus j'y pense et plus je remarque que c'est réel. Nous n'avons seulement besoin que du strict nécessaire, nous les Hommes. Manger, boire, dormir, et activité physique.

Le reste n'est que du plus. Un bonus afin d'être de plus en plus heureux.

Nous pouvons vivre sans l'argent, sans chercher à plaire au monde entier. L'Homme est si vaniteux.

Plus il en a, plus il en désirera. C'est triste de toujours vouloir plus alors que la Nature nous offre déjà beaucoup.

C'est la société, celle dans laquelle on vit qui a du vice et qui nous pousse à agir ainsi.

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Un étrange tambourinement contre mes volets me sortait de mon sommeil lourd. Il s'arrêtait puis recommençait. C'est assez répétitif. Et chiant surtout.