Arafat

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Le jour d'Arafat (arabe : يوم عرفة (yawm ʿarafah)) est un jour saint de l'Islam, dans lequel le dernier verset du Coran a été révélé, ce qui explique que l'on dise que la religion y avait été parachevée

Ce jour coïncide avec le 9e jour de Dhou al-hijja ( ذو الحجة), douzième mois du calendrier lunaire islamique. Il arrive environ 70 jours après la fin du mois de Ramadan (le mois de jeûne).
Il est recommandé de jeûner ce jour (tradition prophétique fortement conseillée) en vue d'obtenir l'expiation des péchés de l'année antérieure et de l'année à venir.

Il s'agit de la deuxième journée du pèlerinage à La Mecque et le jour suivant correspond au premier jour de la grande fête islamique de l'Aïd al-Adha (jour du sacrifice).

À l'aube de ce jour, les pèlerins musulmans se dirigent, à partir de Mina, vers une colline voisine appelée mont Arafat, sur lequel Mahomet prononça son fameux message dans sa dernière année de vie

Le mont Arafat (parfois appelé mont Arafah) (arabe : جبل عرفات ; Jabal 'Arafât) est une colline de granite située à une vingtaine de kilomètres à l'est de La Mecque ; elle atteint environ 70 mètres de hauteur. On le connaît également sous le nom de Jabal ar-Raḥma ou « montagne de la miséricorde ».

Cette colline est l'endroit où Mahomet aurait donné son sermon d'adieu aux musulmans qui l'avaient accompagné pour le hajj (pèlerinage) à la fin de sa vie. Les musulmans croient qu'Adam et sa femme Ève ont été réunis sur cette colline et qu'ils y ont reçu le pardon de Dieu après 200 ans de séparation due à leur désobéissance et à leur incapacité de résister à l'appel d'Iblis (Satan). Le Coran mentionne la plaine d'Arafat dans la sourate 2, verset 198 : « (...) Lorsque vous déferlez d'Arafat, invoquez Dieu auprès du monument sacré ; invoquez-le, puisqu'il vous a dirigés, alors que vous étiez, auparavant, au nombre des égarés. »

Le secteur de niveau entourant cette colline s'appelle la plaine d'Arafat. C'est un lieu important dans l'islam car pendant le hajj, les pèlerins venus de Mina doivent y passer l'après-midi, le 9e jour de Dhou al-hijja.

Le jeûne du jour d'Arafat, un bienfait avant l'Aïd el-Adha

Que de mérites en islam pour les 10 jours du mois de Dhul-Hijjah, durant lequel se déroule le grand pèlerinage (Hajj).

A la veille de l'Aïd el-Kébir (Aïd al-Adha), il est recommandé de jeûner le 9e jour du mois de Dhul-Hijjah durant lequel se déroule le grand rassemblement au mont d'Arafat.

Selon un hadith authentique du Prophète Muhammad (sws), jeûner le jour d'Arafat permet l'expiation « des péchés commis entre l'année écoulée et ceux de l'année à venir ».

Un acte surérogatoire que les musulmans sont chaque année invités à effectuer.

Le Prophète [ﷺ] a dit : « La meilleure invocation est celle du jour de 'Arafat. Et la meilleure chose que j'ai dite, moi et les Prophète avant moi c'est : «Lâ ilâha illa-llâh. Wahdahou lâ charîka lah. Lahou-l-moulkou wa lahou-l-hamd. Wa houwa 'alâ koulli chay'in qadîr » (nulle divinité ne mérite l'adoration hormis Allah. La royauté est la sienne ainsi que la louange. Et Il est Omnipuissant sur toute chose)

Voici trois invocations prophétiques qui englobent, malgré leur brièveté, les bienfaits de la vie d'ici-bas et de la dernière vie dont ont besoin tout homme et toute femme.

Que l'invocateur sincère profite de cette faveur et qu'il lise ces invocations en phonétique, après avoir médité leur grand sens, en espérant que celles-ci soient exaucées et que tout le bien qu'elles comportent lui soit accordé, à lui et à tous ceux qu'il aime.

« Allâhoumma-qsim lanâ min khachyatika mâ tahoûlou bihi baynanâ wa bayna macâsîqa, wa min tâcatika mâ touballighounâ bihi jannataka, wa mina-l-yaqîni ma touhawwinou bihi calaynâ masâ'iba-d-dounya, Allâhoumma matticnâ bi-'asmâcinâ wa 'absârinâ wa qouwwâtinâ mâ 'ahyaytanâ, wa-jcalhou-l-wâritha minnâ, wa-jcal tha'ranâ calâ man zhalamanâ, wa-nsournâ calâ man câdânâ, wa lâ tajcal mousîbatanâ fî dîninâ, wa lâ tajcali-d-dounyâ 'akbara hamminâ, wa lâ mablagha cilminâ, wa lâ tousallit calaynâ man lâ yarhamounâ » [At-Tirmidhî et par d'autre/isnâd hasan]

(Allâhoumma (Ô Allah), accorde-nous une part de khachyatika[1] (Ta crainte) par laquelle Tu nous éloigneras de Ta désobéissance, une part de Ton obéissance avec laquelle Tu nous feras parvenir à Ton Paradis et une part de yaqîn (la certitude dans la foi) par laquelle Tu nous faciliteras de supporter les malheurs de la vie d'ici-bas. Allâhoumma fais-nous profiter de nos ouïes, de nos vues et de nos forces tant que Tu nous feras vivre et fais qu'elles nous héritent. Fais que notre vengeance soit sur celui qui nous porte préjudice et fais-nous triompher sur celui qui nous agresse. Fais que le malheur qui nous atteint ne soit pas dans notre religion, fais que la vie d'ici-bas ne soit pas notre plus grand souci ni la limite de notre science et ne nous mets pas sous la domination de celui qui n'aura aucune pitié pour nous.)

« Allâhoumma 'innî 'as'alouka-l-cafwa wa-l-câfiyata fi-d-dounyâ wa-l-'âkhirati, Allâhoumma 'innî 'as'alouka-l-cafwa wa-l-câfiyata fî dînî wa dounyaya wa 'ahlî wa mâlî, Allâhoumma-stour cawrâtî, wa 'âmin rawcâtî, wa-hfadhnî min bayni yadayya, wa min khalfî, wa can yamînî, wa  can chimâlî, wa min fawqî, wa 'acoûdhou bi-cazhamatika 'an 'oughtâla min tahtî » [Aboû Dawoud et par d'autres/isnâd sahîh]

(Allâhoumma (Ô Allah), je Te demande le pardon et la préservation dans la vie d'ici-bas et dans la dernière vie. Allâhoumma, je Te demande le pardon et la préservation dans ma religion, dans ma vie, dans mes proches et dans mes biens. Allâhoumma couvre cawrâti (mes imperfections), rassure mes frayeurs et préserve-moi par devant, derrière moi, à ma droite, à ma gauche, au-dessus de moi et j'invoque la protection de Ta grandeur contre le fait que je sois tué par en dessous de moi[2].)

« Allâhoumma 'innî 'as'alouka khayra-l-mas'alati, wa khayra-d-doucâ'i, wa khayra-n-najâhi, wa khayra-l-camali,  wa khayra-th-thawâbi, wa khayra-l-hayâti, wa khayra-l-mamâti, wa thabbitnî, wa thaqqil mawâzînî, wa haqqiq 'îmânî, wa-rfac darajâtî, wa taqabbal salâtî, wa-ghfir khatî'atî, wa 'as'alouka-d-darajâti-l-coulâ mina-l-jannati.

Allâhoumma 'innî 'as'alouka fawâtiha-l-khayri, wa khawâtimahou, wa jawâmicahou, wa 'awwalahou, wa zhâhirahou, wa bâtinahou, wa-d-darajâti-l-coulâ mina-l-jannati. 'âmîn.

Allâhoumma 'innî 'as'alouka 'an tarfca dhikrî, wa tadhaca wizrî, wa tousliha 'amrî, wa toutahhira qalbî, wa touhassina farjî, wa tounawwira qalbî, wa taghfira lî dhanbî, wa 'as'alouka-d-darajâti-l-coulâ mina-l-jannati. 'âmîn.

Allâhoumma 'innî 'as'alouka 'an toubârika fî nafsî, wa fî samcî, wa fî basarî, wa fî roûhî, wa fî khalqî, wa fî khoulouqî, wa fî ahlî, wa fî mahyâya, wa fî mamâtî, wa fî camalî, fataqabbal hasanâtî, wa 'as'alouka-d-darajâti-l-coulâ mina-l-jannati, 'âmîn. » [Al-Hâkim/isnâd sahîh]

(Allâhoumma (Ô Allah), je Te demande la meilleure demande, la meilleure invocation, la meilleure réussite, la meilleure oeuvre, la meilleure vie, la meilleure mort et maintiens-moi[3], alourdis mawâzînî (le poids de mes oeuvres), concrétise ma foi, élève mon rang, accepte ma salât (prière), couvre et pardonne mes fautes et je Te demande les degrés les plus élevés du Paradis. Allâhoumma je Te demande les commencements du bien, ses finalités, son début, ce qui en est apparent, ce qui en est caché et les degrés les plus élevés du Paradis. Âmîn[4].                                                                                    . Allâhoumma, je Te demande la meilleure chose que je puisse entreprendre, la meilleure chose que je puisse faire, la meilleure chose que je puisse œuvrer, la meilleure chose qui soit cachée, la meilleure chose qui soit apparente et les degrés les plus élevés du Paradis. Âmîn.

Allâhoumma, je Te demande d'élever dhikri (mon évocation élogieuse), de décharger mon fardeau, de réformer mes affaires, de purifier mon cœur, de préserver farji[5] (mon entrejambe), d'illuminer mon cœur, de couvrir et pardonner mes péchés et je Te demande les degrés les plus élevés du Paradis. Âmîn.

Allâhouma, je Te demande de bénir nafsi (mon être), mon ouïe, ma vue, Roûhî (mon âme), mon corps, mes mœurs, mes proches, ma vie, ma mort et mes œuvres.  Accepte donc mes bonnes actions et je Te demande les degrés les plus élevés du Paradis. Âmîn.)

[1] Al-khachya est la crainte associée à la vénération.

[2] Par un éboulement ou autres.

[3] Sur la voie de la rectitude.

[4] Âmîn signifie : « Allah exauce mon invocation. »

[5] C'est-à-dire : me préserver de l'adultère et de tout autre rapport sexuel prohibé.

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