Anaphores élévatrices - Les Trésors Enfouis - IV

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Parfois quand je suis triste, ou bien seul,
Et que ma seule envie est de me saouler
Des senteurs automnales de la nuitée
Ou de l'air serein qui perce les tilleuls,

J'ouvre ma fenêtre ainsi que mon
Coeur et mon esprit, regarde avec attention
Les milliers d'étoiles que compose la voûte,
Et me laisse happer par les cieux, comme une poupée qu'on envoûte.

Comme enchanté par les rayons de la Lune,
Je vogue et je navigue à travers les comètes,
J'y découvre un trésor de proses et de runes,
Qui m'emplissent d'une inspiration secrète.

Mais dans leur bonté éternelle, qui semble une façade,
Se cache comme chez le poète, une toute autre réalité.
Le malheur, la misère et la malice, qui rongent la santé,
Des démons qui glapissent en une sifflante sérénade.

Mais bien souvent, l'éclat est préférable aux déboires,
Alors on se pare de bijoux et de diadèmes,
On ne révèle que le beau et la crème,
Et on enfouit les chagrins et le désespoir.

Ces astres dont personne ne soupçonne les peines,
Sont semblables au poète qui bien souvent, cache ses plaies.
Et pourtant, l'un s'y ressource et s'y plait,
Et les autres en profitent pour confier leurs gênes.

Trésors Enfouis

Petits poèmes au clair de LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant