Anaphores élévatrices - Notes pour trop tard - V

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À l'enfant que j'ai été,
Je rédige ce message d'avenir,
Il lui apprendra à comment se défaire du passé,
Et lui permettra de s'envoler vers de saints souvenirs.

Toi, qui semble attendre longuement,
Comme un enfant attendant son parent vacant,
Va, épargne toi la peine des temps durs,
Où rien ne germe et tout est obscur.

Épargne toi la douloureuse souffrance,
De n'avoir pour seule et unique compagnie,
Le vent huant et un esprit endolori,
Ce vacarme incessant et cet ami rance.

N'attends pas ! Fuis de toutes tes forces !
Car elle te poursuivra de tout son gré,
La mère tueuse aux allures de fée,
La compagne favorite du silence.

Elle te chassera, te rongera jusqu'à l'abîme,
Te forcera à agir comme un fou,
T'humiliera dans tes recoins les plus intimes,
Te fera songer à la corde au cou.

Elle te fera changer de visage,
Tu deviendras un être plein de désespoir,
Toi qui avant était si joyeux et sage,
Où as-tu enfoui tes jours de gloire ?

Ce démon qu'on appelle la Solitude,
Qui corrode les Hommes et qui les saoule,
Fais-en ta pire ennemie, soit prude,
Car elle t'attaquera jusqu'à ce que tu t'écroules.

Notes pour trop tard

Petits poèmes au clair de LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant