Petits poèmes au clair de Lune

Anaphores élévatrices - Élévation Finale - IX

Aussi malsain que l'Homme peut être,
Ne lâchez pas votre avenir pour un rien.
Voilez les chimères gisant à votre fenêtre,
Et balayez chaque obstacle de votre chemin.

Les ténèbres vous changeront bientôt en sbire,
Alors ne patientez pas, rejoignez les éthers,
Rejoignez la lumière avant que la situation n'empire,
Et condamnez à jamais la porte des Enfers.

Ce simple message est peut-être bien puéril,
Et pourtant, la douleur est un poison que rien n'absout.
De nos jours, combien sont encore sous
Le joug des tyrans, des véroles et de la bile ?

À tous ceux qui se plient sous les coups
Qui ne daignent évoquer leur funeste sort,
Les phobiques de chaque partie de leur corps,
Tous les miséreux qui suffoquent mais qu'on roue.

Les grands martyrs des pauvres bourreaux,
La blanche colombe et l'ignoble crapaud,
L'un, esprit ailé, essaie de se joindre aux cieux,
L'autre s'empresse de la sceller, charognard envieux.

Je donne, encore une fois ces derniers vers,
Car de la même façon que la haine jamais ne cesse,
Mon combat contre la peste et la détresse
Est intemporel, au même titre que l'Univers.